Noël ça rime avec sapin, joie et cadeaux. Cet adage ne semble pourtant pas se vérifier pour tou.te.s les Français.es. Selon un récent sondage de l’Ifop pour Dons solidaires, les fêtes de fin d’années seraient même une angoisse, liée le plus souvent à leur pouvoir d’achat. Résultat : certains parents vont devoir se serrer la ceinture ou carrément renoncer à gâter leurs enfants ce Noël 2O21.
Pour Noël, les Français.es prévoient de faire des sacrifices
Des fins de mois difficiles et une crise sanitaire mondiale. Il n’en faut pas plus pour fragiliser des familles déjà précaires… Ainsi, 29 % des parents (contre 20 % en 2020) ayant des enfants en âge de recevoir des cadeaux ont annoncé qu’ils allaient renoncer à leur offrir quelque chose, dans une enquête réalisée par l’Ifop pour l’association Dons solidaires. Ce chiffre atteint même les 36 % dans les milieux les moins aisés.
Pour faire vivre la magie de Noël dans le cœur des êtres miniatures qui leur sont chers, beaucoup de parents ont d’ores et déjà annoncé qu’ils comptaient se priver eux-mêmes. 57 % en 2021 contre 52 % l’année dernière. D’autres (55 %) envisagent d’acheter de plus petits cadeaux pour pouvoir offrir au moins un petit quelque chose à leur(s) enfant(s). En 2020, ils n’étaient « que » 46 % à devoir réfléchir à de tel stratagème pour avoir un Noël à la hauteur de leur espérance.
Noël est donc parfois bien plus triste que ce que l’on aimerait constater. La culpabilité et la honte n’y sont malheureusement pas des sentiments étrangers. Parmi les personnes interrogées lors de ce sondage, 44 % des Français.es les éprouvent « souvent » ou « parfois ». Il.elle.s sont même 34 % à ne pas « se réjouir » de l’arrivée de cette période de Noël.
Les associations au secours des fêtes de fin d’année
Afin de garder l’illusion d’un père Noël au top, les associations se mobilisent. L’association Dons solidaires, qui a commandé cette étude, se mobilise depuis de nombreuses années pour récolter des cadeaux auprès des entreprises. Ces derniers sont ensuite distribués aux associations caritatives puis aux familles. Un travail nécessaire puisque 14 % des parents comptent sur cela pour pouvoir offrir des cadeaux.
« Je n’achète pas du tout de cadeaux de Noël, je reçois des cadeaux de la ville ou des associations, mais je n’en achète pas. Je ne peux pas me le permettre », explique une maman isolée avec un enfant.
10 millions de Français.es passeront leur réveillon seul.e tandis que 23 millions craignent de basculer dans la pauvreté. Si vous vous reconnaissez dans ces statistiques, gardez en tête que les fêtes de fin d’années sont surtout l’occasion de passer du temps avec les êtres chers. Les enfants n’ont pas besoin de milliers d’euros de cadeaux pour être heureux. Par contre, l’amour est un élément essentiel de leur développement.