Channing Tatum, The Rock, et même Barack Obama affichent fièrement leur côté papa féministe et pourquoi pas vous ? Oui, on peut être un papa protecteur et fort, mais aussi attentif et sensible. L’éducation des filles (et des garçons d’ailleurs) est primordiale dès le plus jeune âge, car cette construction sera valable toute leur vie. Alors, prenez des notes, on vous explique comment devenir un papa féministe bienveillant.
De nombreuses célébrités le sont devenues, mais avant cela il y avait des « daddy influenceurs » sur Instagram : Father of daughters ou encore Dad Download. Ces papas « pas comme les autres » partagent à leurs abonnés leur propre vision d’une paternité progressiste, valorisant le dialogue avec leur enfant et le potentiel de leurs filles avec intelligence et légèreté. Mais pas besoin d’être une star des réseaux sociaux pour être un papa féministe. Voici un petit manuel qui devrait vous guider dans ce chemin épineux vers une parentalité raisonnée.
1 – Lire d’autres histoires
Pas la peine de se cantonner aux histoires habituelles de princesses se faisant sauver par un chevalier. Pour épicer votre bibliothèque, tournez-vous vers les centaines de livres pour enfants disponibles sur le marché : égalité entre filles et garçons, cause animale, anti-racisme, homoparentalité… bref tous les ouvrages inventifs qui prônent des valeurs inclusives, progressistes et pédagogiques.
À travers ces histoires vous pourrez aborder toutes sortes de sujets « plus facilement » comme l’homosexualité par exemple. Vous pouvez aussi lire les histoires à l’envers, où la princesse sauve le chevalier. Ainsi, vous l’aurez compris l’idée est d’ouvrir l’esprit de votre petite fille et le votre par la même occasion.
2 – Inverser les rôles
Dans le même thème, pourquoi ne pas tenter de tout inverser ? La couleur rose, et les jouets qui vont avec, ne sont pas seulement destinés à votre fille. Les courses de voitures, les jeux de guerre de même pour vos garçons.
Toutes les activités de « papa » sont aussi les bienvenues. Si vous devez vous occuper de la voiture, bricoler quelque chose dans la salle de bain, tondre le gazon, invitez votre fille à le faire avec vous. Qui a dit qu’elle était limitée à faire des gâteaux avec maman dans la cuisine ?
3 – Contrer les stéréotypes nuls
Le schéma de la maman à la maison et du papa qui va travailler dur pour ramener de l’argent à la maison est bien trop ancré dans l’esprit des petits. Laissez votre fille rêver du métier qu’elle veut vraiment : astronaute, footballeuse, danseuse, peintre… Donnez-lui les clés en main pour qu’elle ne dise jamais qu’elle n’est pas « assez bien » pour faire ceci ou cela parce que c’est une fille.
Vous devez participer activement à la construction d’une femme forte. Jugées « plus faibles », sensibles, inférieures, vous lui donnez les épaules pour faire face à un monde, qui l’espérons, ne sera pas le même qu’aujourd’hui.
De l’autre côté, l’idée n’est pas de rester cloitrer dans les stéréotypes nuls de la parentalité. Le papa avec un fusil de chasse protégeant sa fille, le papa menaçant tous ses « prétendants », ou encore ce père qui saisit la moindre occasion pour montrer ses biscotos à sa progéniture… Ce sont des représentations non seulement ringardes, mais aussi néfastes et grossières. Fini le papa-ado, irresponsable et immature (mais forcément attachant), débordé dès qu’il faut changer des couches !
4 – Être ouvert et attentif
Par contre, il n’est pas question d’en faire trop. Veillez à ne pas saouler vos enfants, votre compagne ou votre compagnon avec votre propre « éveil ». Warren Welch, blogueur, l’explique très bien : « Ne serait-ce pas la définition même de la misogynie si j’essayais de leur imposer un type spécifique de féminisme ?« .
Alors certes, vous pouvez participer aux discussions sur la sexualité ou les règles sans mettre mal à l’aise votre fille pour autant. Le temps sera votre meilleur ami dans la quête d’une meilleure relation avec votre enfant, sans la brusquer. Valoriser sa fille et sa singularité, c’est avant tout écouter sa voix. Parfois, il vaut mieux écouter que de parler. Admettre ses erreurs, également, et faire preuve d’humilité. Ce respect-là deviendra naturel, mais fonctionnez toujours avec empathie et bienveillance.
5 – Ne pas l’être qu’avec ses enfants
Le père féministe, et l’idéal qu’il affectionne dépasse, et de loin, le pas de sa porte. Papa de 33 ans et créateur du site Woke Daddy, Ludo Gabriele l’explique à The Independent : « Je veux juste vivre dans un monde où ma fille peut chercher un emploi et être embauchée pour ses compétences, et non jugée sur son apparence, où son salaire n’est pas moindre, où elle n’est pas sexualisée au quotidien« . Il est de la responsabilité des hommes de défier les autres hommes sur ce type de combat pour réduire les discriminations. C’est une militance au quotidien.
Et pour finir en beauté, on laisse la parole à Jeff Welch, un papa « pas comme les autres » :
« Les règles pour sortir avec mes filles : vous devrez leur demander quelles sont leurs règles. Je n’éduque pas mes petites filles pour qu’elles deviennent ce genre de femmes qui ont besoin d’avoir leur papa agir comme une brute flippante et possessive pour qu’elles soient traitées avec respect. Vous allez les respecter, et si vous ne le faites pas, je vous promets qu’elles n’auront pas besoin de mon aide pour vous remettre à votre place. Bonne chance tête de courge. »
PS : il n’est jamais trop tard pour rectifier les choses.
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