Le consentement. Un mot qui peut sembler lourd pour les petit·e·s, mais qui est en réalité une notion essentielle pour leur apprendre à respecter les autres… et elles/eux-mêmes. En tant que parent, intégrer cette valeur dès le plus jeune âge est un véritable superpouvoir. Et rassurez-vous, pas besoin de longs discours : des phrases simples suffisent. En voici 12 pour aider votre enfant à comprendre et respecter le consentement.
« Tu as le droit de dire non, et c’est OK »
C’est LA base du consentement. Cette phrase apprend à votre enfant que son « non » a une valeur. Que ce soit pour refuser un câlin ou pour ne pas prêter son jouet, il est essentiel qu’iel comprenne qu’iel est maître·sse de son corps et de ses décisions. Et oui, même si son « non » vous concerne (« Pas de bisous, maman ! »), respectez-le. En agissant ainsi, vous lui montrez par l’exemple que ses limites comptent.
« Tu n’es pas obligé·e de faire quelque chose pour faire plaisir »
Ah, cette fameuse pression sociale … Il n’est jamais trop tôt pour enseigner à votre enfant qu’iel ne doit pas dire « oui » simplement pour éviter de décevoir quelqu’un. Ce message est particulièrement important dans un monde où l’on valorise trop souvent le fait d’être gentil·le » au détriment de ses propres envies.
« Est-ce que je peux te faire un câlin ? »
Dans le feu de l’action, on oublie parfois de demander à son enfant s’iel est d’accord avant de lui faire un câlin ou de le chatouiller. Mais poser la question est crucial ! Non seulement cela montre que vous respectez son espace, mais cela lui enseigne également que demander l’autorisation est une étape normale et nécessaire dans toute interaction physique.
« Tu es la seule personne qui peut décider de ce que tu veux faire avec ton corps »
Cette phrase installe une vérité fondamentale : personne d’autre que votre enfant n’a le droit de lui imposer quoi que ce soit concernant son propre corps. Qu’il s’agisse de câlins, de chatouilles ou autres, iel doit savoir que son corps lui appartient et que ses choix sont les seuls qui comptent. Cela booste aussi son estime de soi !
« Comment te sens-tu ? »
Le consentement ne concerne pas uniquement les actions physiques, mais aussi les émotions. Demander à votre enfant comment iel se sent dans certaines situations lui apprend à reconnaître et exprimer ses ressentis. Plus iel sera connecté·e à ses propres émotions, plus iel sera capable de comprendre celles des autres.
« Quand quelqu’un dit non, on arrête tout de suite »
Les enfants sont parfois tenté·e·s de pousser un peu leurs limites, que ce soit dans un jeu ou une dispute. Cette phrase leur rappelle qu’un « non » est un signal clair qui ne doit pas être ignoré. C’est une règle simple, mais puissante, qui leur servira toute leur vie.
« Est-ce que tu es d’accord pour prêter ton jouet ? »
Dans la cour de récré ou à la maison, les enfants sont souvent confronté·e·s au partage. En posant cette question, vous montrez que l’accord de chacun·e est important, même pour de « petites choses ». Votre enfant apprendra ainsi que prêter est un choix, pas une obligation.
« Si tu n’aimes pas quelque chose, exprime-le »
C’est une chose de comprendre que l’on peut dire « non », mais encore faut-il savoir comment l’exprimer. Encouragez votre enfant à verbaliser ce qu’iel ressent : « Je n’aime pas ça », « Je préfère arrêter », etc. Cela lui donne des outils concrets pour poser ses limites de manière respectueuse.
« Les autres aussi ont des limites, il faut les respecter »
Le consentement, ce n’est pas qu’une affaire personnelle : c’est aussi un engagement à respecter les limites des autres. Que ce soit avec un frère, une sœur ou un·e ami·e, expliquez à votre enfant qu’iel doit toujours vérifier si ce qu’iel fait est OK pour l’autre. « Est-ce que ton copain/ta copine veut vraiment jouer à ce jeu ? », « Est-ce qu’iel a dit qu’iel était d’accord ? », voilà des questions qui deviendront naturelles.
« Un sourire ou un silence ne veut pas dire oui »
Il est important aussi que les enfants comprennent que le consentement ne repose pas sur l’absence d’un « non ». Expliquez que pour que quelqu’un soit d’accord, il doit clairement le dire ou le montrer. C’est une notion subtile, mais qui peut être illustrée avec des exemples simples du quotidien.
« Si tu n’es pas certain·e, demande »
Le doute peut s’installer chez un·e enfant : « Est-ce que mon copain/ma copine veut vraiment continuer à jouer ? », « Est-ce que ma sœur voulait vraiment que je la serre si fort ? ». En inculquant le réflexe de poser la question, vous lui apprenez à clarifier les choses et à agir de manière respectueuse.
« Merci d’avoir respecté mes limites »
Enfin, retenez que les enfants apprennent beaucoup par imitation. En les remerciant lorsqu’iels respectent vos propres limites, vous renforcez l’idée que leurs efforts pour respecter le consentement comptent. Et ça fait toujours plaisir d’entendre un « merci » !
En enseignant le consentement dès le plus jeune âge, vous ne formez pas seulement un·e enfant respectueux·ses, mais aussi un·e adulte conscient·e de ses droits et de ceux des autres. Ces phrases simples en apparence feront une grande différence dans l’esprit de votre enfant.