Durant notre tendre enfance, il suffisait de tirer sur le bouton « off » pour stopper net les sanglots de notre poupon. Mais avec un vrai bébé, c’est une autre histoire. Les pleurs aussi imprévisibles soient-ils sont la hantise de nombreux parents. Et ce n’est pas un « Frère Jacques » ou une gentille « Alouette » qui changeront la donne.
Vous pouvez ranger les comptines, la science a trouvé la réponse aux cris interminables de bébé. Nul besoin d’avoir un CAP Petite Enfance pour la mettre en application. C’est un jeu d’enfant !
Marcher avec bébé dans les bras, la solution miracle ?
Un bébé en bonne forme peut pleurer jusqu’à 2 à 3h par jour et plus particulièrement en fin de journée. Avec un tel palmarès, les pleurs n’ont presque plus de secrets pour les parents, devenus de vrais traducteurs de larmes. Qu’ils expriment une faim de loup ou une gêne dans la couche, les pleurs, une fois qu’ils sont enclenchés, peinent à se mettre en sourdine.
Et dans ce cas de figure, la patience des parents est mise à rude épreuve. Surtout que les parents épuisés se font de plus en plus nombreux. Après moult recherches sur le net, vous n’avez toujours pas trouvé la recette magique pour apaiser les crises de votre bébé ? Des chercheur.se.s japonais.es et italien.ne.s pourraient bien vous sauver la mise et soulager vos tympans.
Après une longue phase d’observation, iels ont révélé un combo très prometteur capable de canaliser les pleurs en moins de 15 minutes. Si l’on en croit l’étude rendue publique mardi 13 septembre dans la revue Current Biology, la méthode est d’une grande simplicité. Roulement de tambour…. Il s’agirait de marcher 5 minutes en portant bébé dans ses bras, en évitant les secousses. Puis de s’asseoir et de rester immobile entre 5 et 8 minutes avant de remettre bébé au lit.
Le porté, un moyen pour réduire le rythme cardiaque
Vous vous dites que c’est trop beau pour être vrai ? Rassurez-vous ce n’est pas de la poudre aux yeux. Avant d’arriver à cette conclusion alléchante, les équipes de chercheur.se.s ont passé au crible plusieurs autres méthodes. 4 approches différentes ont retenu leur attention : porter le nourrisson en mouvement, le tenir en restant assis, l’allonger dans un lit et l’allonger dans un berceau.
Ce sont 21 bébés entre 0 et 7 mois qui ont mis leur pleur à contribution pour le progrès scientifique (et le bien-être des parents). Le verdict est bluffant : dès que les bébés sont portés en marchant, leur rythme cardiaque retombe en à peine 30 secondes. La moitié d’entre eux est même partie dans les bras de Morphée.
Mais tout n’a pas roulé comme sur des roulettes. Il fallait bien quelques complications pour corser le jeu. Une fois remis au lit, un tiers des nourrissons se sont réveillés.
« Ce qui a aidé, c’est de s’asseoir avec le bébé endormi pendant 5 à 8 minutes après l’avoir promené pour qu’il entre dans une phase de sommeil plus profonde », complète le Guardian
Une technique anti-pleurs inspirée du monde animal
Cette méthode « marcher, s’asseoir, dormir », nous la devons à nos amies les bêtes et surtout aux mammifères nidicoles comme les oiseaux. À la naissance, les petits sont très dépendants de leur mère puisque c’est elle qui subvient à leurs besoins vitaux. Avec leurs ailes fébriles, ils sont incapables de voler, c’est donc la maman qui les transporte par la force de son bec.
En scrutant ce comportement de près, les scientifiques ont observé une certaine docilité. Le mouvement est donc une sorte de tranquillisant naturel qui permet de reprendre le contrôle. Vous ne pourrez plus faire l’autruche après une telle démonstration.
Cependant, il convient de préciser que chaque pleur a une connotation différente. Colère, faim, gêne, fatigue… les cris sonnent différemment en fonction des besoins. Cette aide est surtout plébiscitée pour les pleurs excessifs, également nommés coliques du nourrisson qui concernent tout de même 20 % des bébés.
Peut-être que cette nouvelle découverte vous évitera des aller-retour nocturnes et de grosses valises sous les yeux. Sachant que les parents perdent 6 ans de sommeil après la naissance d’un bambin, cette méthode risque donc d’en attirer plus d’un.e. Top ou flop ? À vos bras, bercez et jugez !