Une nouvelle étude vient de jeter un pavé dans la mare concernant un traitement largement prescrit aux femmes de plus de 50 ans. Le traitement hormonal substitutif (THS), utilisé pour soulager les symptômes de la ménopause, pourrait en réalité accroître le risque de développer la maladie d’Alzheimer chez certaines femmes.
Une découverte préoccupante
La ménopause, étape naturelle dans la vie des femmes, s’accompagne souvent de symptômes désagréables comme les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil ou encore les sautes d’humeur. Pour atténuer ces symptômes, de nombreuses femmes se tournent vers le THS, qui vise à compenser la diminution hormonale.
Des chercheurs de Mass General Brigham aux États-Unis ont mené une étude sur 146 femmes âgées de 51 à 89 ans. Ils ont comparé deux groupes : l’un ayant utilisé le THS en moyenne 14 ans auparavant, et l’autre n’y ayant jamais eu recours. Les résultats sont interpellants. Les femmes de plus de 70 ans ayant utilisé le THS présentaient une accumulation plus rapide de la protéine Tau dans les zones du cerveau liées à la mémoire et à la reconnaissance. Cette protéine est un marqueur caractéristique de la maladie d’Alzheimer.
À noter : cette association n’a pas été observée chez les femmes ayant arrêté le THS avant l’âge de 60 ans. Cela souligne l’importance du timing dans l’administration de ce traitement.
Que faire face à ces nouvelles informations ?
Cette étude ne remet pas complément en cause l’utilité du THS pour soulager les symptômes de la ménopause. Cependant, elle souligne l’importance d’une utilisation réfléchie et encadrée de ce traitement, en particulier chez les femmes de plus de 60 ans. Il est crucial de consulter son médecin pour évaluer les bénéfices et les risques du THS en fonction de sa situation personnelle. Pour les femmes déjà sous THS, il ne faut pas arrêter brutalement le traitement sans avis médical.
La recherche continue
Cette étude ouvre de nouvelles pistes pour comprendre les mécanismes de la maladie d’Alzheimer et son lien avec les hormones. Elle souligne également l’importance de poursuivre les recherches sur les effets à long terme des traitements hormonaux.
En attendant de nouvelles avancées, la prévention reste essentielle. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, une stimulation intellectuelle et sociale sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
La santé des femmes après 50 ans mérite une attention particulière. Cette étude nous rappelle l’importance d’une approche personnalisée et d’un suivi médical régulier pour prendre les meilleures décisions en matière de santé.