Nous vous expliquions dans un article, de multiples facteurs provoquent un trouble du sommeil. Et parmi eux s’en trouve un que l’on peut apprendre à contrôler et à enrayer : l’anxiété nocturne. Avec ce contexte de confinement, il est tout à fait normal de ressentir une certaine angoisse avant de se coucher. Vous ou l’un de vos proches en est victime ? On vous explique d’où cela vient et comment on peut le traiter pour enfin retrouver un sommeil apaisé.
L’anxiété nocturne, qu’est-ce que c’est ?
Le soir, lorsque vous allez vous coucher, des pensées négatives vous trottent dans la tête. Si bien que vous avez énormément de mal à vous endormir. Plus tard, vers 2 ou 3h du matin, vous êtes réveillé.e en sursaut. Vous vous sentez mal à l’aise, peut-être apeuré.e et vous vous remémorez un problème (financier, familial, professionnel…).
Les symptômes sont variables selon les individus : cela va d’un « simple » réveil en sursaut jusqu’à la crise de panique. On peut aussi ressentir une sensation d’oppression de la poitrine qui peut faire penser à un malaise.
Cela tourne dans votre tête, vous n’arrivez pas à trouver d’issue à votre problème. L’heure tourne, il est bientôt 4h du matin et vous savez que la journée de demain va être terrible. Pourtant, pas moyen de trouver le sommeil malgré toutes vos tentatives pour vous changer les idées. La journée du lendemain est harassante. Vous devenez anxieux-se et, pire, vous avez carrément peur de vous endormir le soir.
Cela devient un véritable cercle vicieux. Vous êtes victime de ce que l’on appelle « l’anxiété nocturne » aussi appelée « angoisse nocturne ».
Trouver la cause de ses angoisses nocturnes
Maintenant que l’on a clairement identifié le problème, il va falloir en trouver la ou les causes. Comme l’explique la psychologue Amélia Labbé à nos confrères de Femmeactuelle.fr, il convient de se poser plusieurs questions :
- Êtes-vous tourmenté.e actuellement ?
- Faites-vous face à des problèmes anciens non résolus ?
- Êtes-vous particulièrement stressé.e et sous pression ?
- Vous apprêtez-vous à passer un examen scolaire ?
- Avez-vous des problèmes relationnels ?
- Attendez-vous les résultats d’un examen médical ?
- Avez-vous des problèmes financiers ?
Comme le cerveau continue de travailler pendant la nuit, les émotions non évacuées au cours de la journée ressurgissent. Car lorsque nous dormons, nous sommes sans défense. Nous ne pouvons pas agir. L’angoisse prend alors des proportions plus importantes.
Étonnamment, certains médecins s’accordent à dire que l’apnée du sommeil pourrait être apparentée à l’angoisse nocturne. Il est vrai que les personnes anxieuses ont peut-être plus tendance à développer ce type de pathologie.
Quelles solutions pour retrouver un sommeil apaisé ?
La première chose à se dire est que l’heure du coucher n’est absolument pas propice pour résoudre des problèmes. Des solutions n’apparaitront pas par miracle la nuit. Traduction : on s’interdit de penser à ses problèmes en se couchant. Au début c’est difficile, mais cela devient plus naturel au fil du temps.
Toujours selon la psychologue Amélia Labbé, vous pouvez mettre en place quelques petits « trucs » qui vous sécurisent et limitent l’apparition de l’anxiété nocturne :
- Placer tous ces problèmes dans un tiroir de la commode de son esprit, de fermer ce tiroir jusqu’au lendemain matin
- Laisser passer les pensées contrariantes au-dessus de soi, comme un nuage, sans s’y attarder, en focalisant son attention sur une image apaisante, sur une sensation agréable, ou sur du vide, afin de laisser sa conscience s’évaporer
- Trouver une oreille bienveillante pendant la journée afin de s’épancher. Une chose à ne pas faire au moment du coucher, car la soirée doit être tournée vers une activité de détente et de plaisir
- Se lever afin de boire un grand verre d’eau lorsque les angoissent surviennent malgré tout, puis se recoucher rapidement
Si l’anxiété nocturne persiste, nous vous conseillons vivement d’aller voir un spécialiste, à commencer par votre médecin traitant. Vous êtes concerné.e par l’angoisse nocturne ? Vous êtes arrivé.e à vous en sortir ? Nous attendons vos témoignages dans la rubrique Santé de notre forum.