13 ans après la sortie du premier opus, Avatar revient avec un monde toujours plus enchanteur. Les fans ont pu retrouver au cinéma l’atmosphère de Pandora, hélas, cela a renouvelé un trouble peu connu : le syndrome de dépression post-Avatar. Quel est ce sentiment un peu insolite ? On fait le point.
La merveilleuse Pandora
En 2009, Cameron avait émerveillé le monde entier avec son univers fantastique. Les spectateur.rice.s ont découvert l’histoire de Jake Sully et Neytiri : un humain et une humanoïde bleue. Cette dernière vit au sein d’une tribu de Na’vi, en symbiose avec la nature. Sur fond de conflit écologique, un amour puissant naît de leur rencontre.
L’engouement du public reposait alors sur les images créées grâce à des effets spéciaux pointus ainsi que sur une 3D pionnière. Une décennie plus tard, le couple revient pour de nouvelles aventures. Iels ont désormais des enfants, mais sont contraint.e.s de quitter leur maison. La famille s’engage alors dans un voyage à travers Pandora.
Le film aborde les questions de solidarité familiale, d’environnement et de foyer. Toujours à la pointe de la technologie les images de synthèse nous plongent dans un monde toujours aussi splendide, majestueux et envoûtant.
La terrible Terre
Résultat, en 2009 déjà, des fans avaient souffert du syndrome de dépression post-Avatar. Interrogé par CNN Phillipe Baghdassarian expliquait alors que :
« Le film était si beau et il montrait quelque chose que nous n’avons pas ici sur Terre. Je pense que les gens ont vu que nous pourrions vivre dans un monde complètement différent et cela les a rendus dépressifs. »
Ce syndrome consiste ainsi à ressentir une tristesse profonde face au fait que la planète Terre est aux antipodes de la luxuriante et paisible Pandora. Certaines personnes ont pu se sentir perdues après un dur retour à la réalité de notre société. Selon divers chercheur.se.s, le syndrome d’Avatar toucherait principalement la santé des jeunes hommes isolés à l’école ou à la maison.
« Depuis que je suis allé voir Avatar, je suis déprimé. Regarder le monde merveilleux de Pandora et tous les Na’vi m’a donné envie d’être l’un d’entre eux. Je n’arrête pas de penser à tout ce qui s’est passé dans le film et à toutes les larmes et les frissons que j’en ai reçus », témoignait Mike en 2010 sur le forum Naviblue
Sur un autre site un jeune suédois alors âgé de 17 ans expliquait :
« Je me suis réveillé ce matin après avoir regardé Avatar pour la première fois hier, le monde semblait… gris (…) C’est comme si ma vie entière, tout ce que j’ai fait et pour lequel j’ai travaillé, avait perdu son sens. Tout semble si… vide de sens. Je ne vois toujours pas de raison de continuer à faire quoi que ce soit. Je vis dans un monde qui se meurt. »
Bien que peu considéré, ce syndrome peut avoir des conséquences graves et pousser au suicide pour renaître dans un monde similaire à Pandora.
Syndrome de dépression post-Avatar : que faire ?
Malgré les difficultés de cet état dépressif, il est possible de s’en sortir. Les psychologues recommandent notamment de se reconnecter à la nature, s’éloigner des agglomérations, s’engager pour la protection de l’environnement et en parler autour de soi.
De nombreux.ses spectateur.rice.s ont pris la décision de s’exprimer sur les forums. Le partage de cette expérience leur a permis de surmonter sereinement le syndrome de dépression post-Avatar. Si certain.e.s doutaient encore du pouvoir libérateur de la parole…
« Il a fallu le meilleur de notre technologie pour créer ce monde virtuel dans Avatar, et la vie réelle ne sera jamais aussi utopique qu’elle semble à l’écran. Cela rend la vie réelle plus imparfaite mais au fond c’est justement ce qui est beau », expliquait le Docteur Stephan Quentzel, auprès de CNN
Alors, si vous décidez d’aller voir Avatar : la voie de l’eau, prenez vos mouchoirs, mais gare à ne pas sous-estimer notre Terre qui regorge de lieux merveilleux.