Ballon gastrique : que faut-il penser de cette méthode tendance de perte de poids ?

Sur le marché de la perte de poids, il existe désormais des techniques moins radicales que les anneaux gastriques, les sleeve et les régimes drastiques à base de comprimés. C’est en tout cas ce que vante le ballon gastrique, méthode en vogue du moment. Il a l’avantage de se pratiquer sans bistouri, ni restrictions alimentaires pures et dures. Sa pose conduit naturellement à une sensation de satiété et permet de se limiter à des quantités dites « plus raisonnables » lors des repas.

Les centres Lazeo, spécialisés en médecine esthétique et épilation laser, proposent cette méthode. Allié à un suivi diététique et une activité physique, le ballon Allurion pourrait faire perdre entre 10 et 15 % du poids initial. Une promesse alléchante sur le papier. Mais dans les faits, est-ce que le ballon gastrique en vaut vraiment la peine ? Éclairage.

Ballon gastrique : qu’est-ce que c’est ?

Alors que près d’une personne sur deux souffre d’obésité ou de surpoids en France selon selon l’INSERM, les techniques pour inverser la balance se multiplient. Parmi elles, le ballon gastrique séduit de plus en plus. À l’origine, c’est un petit sac gonflable qui se niche dans l’estomac. Sa simple présence suffit à réduire et rééquilibrer l’appétit. En effet, une fois déployé, il amenuise la place dans l’estomac et l’encourage à se rétrécir de façon presque autonome.

« Le ballon gastrique est un traitement non-chirurgical qui permet une perte de poids par la satiété. Le ballon rempli de sérum physiologique va occuper une partie significative de l’estomac, cela va contribuer à réduire les portions alimentaires et éviter les grignotages », peut-on lire sur le site de Lazeo

Cette solution est provisoire. C’est un premier pas pour entraîner le corps à de nouvelles habitudes alimentaires, moins impulsives. En occupant près d’un tiers de l’estomac, le ballon gastrique retient les envies de grignotage et éduque à de plus petites portions. Ce système de perte de poids non chirurgical n’est pas inédit puisqu’il est exercé par des gastro-entérologues depuis près de trente ans. Cependant, avec les progrès de la médecine, la pratique s’est considérablement perfectionnée. En partie sous l’impulsion d’Allurion, marque pionnière des ballons gastriques « nouvelle génération ».

Si, auparavant la pose du ballon gastrique se faisait sous anesthésie générale, avec Allurion, elle est beaucoup moins contraignante. Nul besoin de passer sous les lumières aveuglantes des tables d’opération ni de se prêter à la corvée de la piqûre. Allurion suggère une approche plus rassurante et innovante du ballon gastrique. Il s’ingère par voie orale comme un cachet et se gonfle seulement une fois dans le corps. Le ballon Allurion, imaginé outre-Atlantique en 2009 par deux étudiants en médecine après six ans de recherches poussées, est l’un des plus convoités de ce secteur de niche.

Qui peut prétendre à un ballon gastrique ?

La pose du ballon gastrique n’est pas réservée à tout le monde. C’est un dispositif médical qui n’a strictement rien à voir avec la volonté de se délester de « quelques petits kilos ». Il cible des personnes ayant un IMC entre 27 et 35, soit en situation de surpoids ou d’obésité légère.

Le ballon gastrique n’est pas imposé, c’est un choix personnel et mûrement réfléchi. C’est un entre-deux qui permet de combler un no man’s land médical pour les personnes situées entre le surpoids léger et l’obésité sévère. À noter que le ballon gastrique n’est pas compatible avec les personnes :

  • mineures
  • allaitantes ou enceintes
  • ayant des troubles du comportement alimentaire non résolus
  • ayant déjà fait une opération bariatrique
  • atteintes de maladie digestive
personne mesurant son tour de taille avec un mètre
AndresAyrton/Pexels

Comment se passe la pose du ballon gastrique ?

Contrairement à des techniques plus extrêmes et invasives comme la chirurgie bariatrique ou l’ablation de l’estomac, la pose du ballon gastrique Allurion passe quasiment inaperçu. C’est un procédé qui se veut avant tout accessible et sécurisant. L’intervention dure d’ailleurs moins de vingt minutes. Les patient.e.s ne sont en aucun cas livré.e.s à eux/elles mêmes dans la pose du ballon gastrique. Un.e médecin supervise cette exécution minutieuse.

En pratique, le.a patient.e va avaler une capsule reliée à un cathéter dans laquelle se trouve le ballon dégonflé. Une fois dans l’estomac, la capsule sera amenée à se dissoudre et provoquera un « effet parachute ». Le ballon sera ensuite rempli de sérum physiologique par l’intermédiaire du cathéter. En parallèle, le médecin fait un état des lieux pour s’assurer que le ballon est bien en place grâce à une radiographie. Il n’en faut pas plus.

Une pose éclair qui s’accompagne, en amont, d’un suivi psychologique, nutritionnel et médical rigoureux. Le contrôle diététique fait même partie intégrante du programme. Il s’échelonne sur six mois, un mois avant la pose, quatre mois pendant et un mois après pour avoir une vision d’ensemble vraiment porteuse. Et ensuite qu’est-ce qui se passe ? Le ballon gastrique restera environ 16 semaines avant de se dérober par voie naturelle. Une technique simplifiée donc qui ne requiert que peu de manipulations.

Quels résultats avec le ballon gastrique ?

Avec le ballon gastrique Allurion, les patient.e.s sont censé.e.s perdre 10 à 15 % de leur poids de base. Un argument qui a largement été défendu par diverses analyses comparatives. Selon une étude portée par la Société Nationale Française de Gastro-entérologie, cette méthode est plutôt louable. Les résultats en témoignent. D’abord, la consommation énergétique journalière étalée sur 24h est passée de 3400 kcal avant la pose du ballon gastrique à 2444 kcal à 6 mois. Ensuite, côté poids, arrivé à la fin de la durée de vie du ballon, les patient.e.s ont perdu en moyenne 20 kilos.

Une aide précieuse pour alléger une surcharge pondérale et amoindrir les problèmes de santé collatéraux. D’autres études montrent que six mois après le retrait du ballon gastrique, 40 % des patient.e.s atteint.e.s de diabète de type 2 ont vu leur taux de glycémie se stabiliser. Chez 50 % des patient.e.s, les marqueurs de cholestérol et de triglycérides, eux, se sont également normalisés.

Y-a-t-il des risques ?

Les jours suivants la pose du ballon gastrique peuvent s’accompagner d’effets secondaires bénins, mais handicapants comme des nausées, des crampes d’estomac et des vomissements. Cependant, ces symptômes sont passagers. Sur le long terme, le ballon gastrique démontre une fiabilité unanimement consentie par le cercle médical. Les anomalies relèvent généralement de l’exception.

Si jamais le ballon venait à se dégonfler ou à se déporter dans d’autres endroits du corps, il sera facilement identifiable. La solution contenue dans le ballon contient, en principe, un colorant visible dans les urines. La consultation en urgence d’un.e médecin est nécessaire dans ce cas de figure. Toutefois, le suivi très encadré permet de garder un œil attentif sur la progression du ballon. Ce qui affaiblit les risques de défaillance.

Combien ça coûte ? Est-ce pris en charge ?

Pour la chirurgie bariatrique, la Sécurité sociale rembourse 70 % du montant de base, soit 4 500 €. En ce qui concerne le ballon gastrique, c’est une autre histoire. Il faudra sortir ses sous de sa propre poche. Cependant, le tarif est moins élevé qu’une opération. Comptez à partir de 3 900 € pour un programme complet de 6 mois (pose, suivi diététique).

Le ballon gastrique Allurion a déjà conquis plus 60 pays et 100 000 patient.e.s à travers le monde. Cette méthode, plus saine et douce que ce qui se fait sur le marché, semble être une belle avancée pour les personnes désireuses de perdre du poids.

Article partenaire

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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