Bouffée de chaleur, prise de poids, ostéoporose, sautes d’humeur… la ménopause sonne bien souvent comme un cataclysme dans la vie des femmes. Ce tournant hormonal qui marque un point final à la fécondité et aux menstruations est souvent accueilli dans la crainte. Qu’il s’agisse de signes annonciateurs ou de symptômes bien ancrés, la ménopause déteint parfois négativement sur le quotidien. Il semble bien difficile de se protéger des dommages collatéraux causés par cette bombe physiologique. Pourtant, il est possible de les rendre moins pénibles et de les appréhender l’esprit léger. Voici 5 conseils bien-être précieux pour bien vivre sa ménopause et chérir cet âge d’or.
1 – Mettre calcium et vitamines au coeur de ses menus
Même si la ménopause signe l’arrêt définitif de plusieurs années de règles parfois contraignantes, elle est loin d’être un soulagement. Elle met le corps à rude épreuve et pas seulement en surface. En effet, la ménopause laisse aussi un beau champ de bataille intérieur. Elle se traduit notamment par une décalcification des os. Selon plusieurs études, entre 40 et 70 ans, les femmes perdraient en moyenne 40 % de leur masse osseuse.
Cet appauvrissement du squelette porte un nom : l’ostéoporose. Un phénomène surtout provoqué par l’éclipse totale des oestrogènes. Cette hormone purement féminine joue un rôle régulateur dans la santé osseuse. Mais puisqu’à la ménopause, le corps n’en produit plus, les os se fragilisent inévitablement. Pour avoir des os de fer malgré cette bascule, tout se passe dans l’assiette. Les aliments riches en calcium font le combustible des os. Produits laitiers (végétaux ou non), mais aussi cresson, épinard et autres légumes verts en contiennent en masse.
Pour éviter que les petites chutes ne se soldent par des fractures, il convient également d’incorporer la vitamine D dans son menu. Régulièrement prescrite sous la forme d’ampoules, en complément d’une alimentation raisonnable, elle se niche également dans les champignons, le beurre (vegan ou non), les algues ou encore l’avocat. Le magnésium, oligoélément multi-vertueux, lui, permet de transporter et fixer le calcium sur les os. Il réside dans le chocolat noir, les légumineuses ou encore les céréales complètes. Bien vivre sa ménopause s’interprète donc aussi dans le coup de fourchette.
2 – Utiliser des huiles essentielles aux pouvoirs ciblés
Douleurs articulaires, moral en berne, bouffée de chaleur, insomnie… la ménopause lance un pavé dans le bien-être et perturbe la tranquillité générale. Pour beaucoup, cette période est un véritable supplice. Mais avant d’en venir directement aux solutions médicamenteuses, un petit détour par l’aromathérapie s’impose. La nature est une pharmacie à ciel ouvert, alors autant en profiter.
Certaines huiles essentielles sont d’ailleurs d’excellent rempart aux aléas de la ménopause. Par exemple, l’huile essentielle de sauge sclarée agit sur tous les fronts, des suées nocturnes à la circulation sanguine en passant par le stress. Cette plante plurielle est surtout réputée pour arbitrer la production d’hormones féminines, en pleine effervescence pendant la ménopause.
L’huile essentielle de Marjolaine de coquille, elle, convoque la bonne humeur. Avec son effet euphorisant et tonifiant, elle chasse la déprime, coriace en ces temps d’agitation hormonale. Et pour retrouver un sommeil de plomb, c’est l’huile de néroli qu’il faut solliciter. Déposées sur le poignet et inhalées chaque jour, les huiles essentielles sont des coups de pouce de la nature pour bien vivre sa ménopause.
3 – S’adonner à la pratique du yoga hormonal
Se prêter à une activité sportive ne veut pas forcément dire se plier à une pratique tape à l’oeil ou à des exercices à couper le souffle. Le yoga hormonal propose une approche plus sage et vertueuse. Ce sport doux, démocratisé dans les années 90, permet aux femmes de devenir actrices de leur équilibre hormonal. Il concilie postures à fort ancrage et respirations profondes.
Dans les faits, il réveille les ovaires, la glande thyroïde, l’hypophyse et les capsules surrénales, soit tout l’écosystème hormonal des femmes. Puisque passer le cap des 40 ans, les hormones commencent à capituler, cette pratique spirituelle permet de maintenir une certaine activité.
Et pas question de se bloquer le dos à travers des contorsions impossibles, le yoga hormonal est à la portée de tous les corps, des plus souples aux plus rigides. Chien tête en bas, position de l’enfant, papillon allongé… les postures se veulent accessibles et réalisables. Des gestes simples de grande valeur qui relancent l’intimité. Bien vivre sa ménopause induit donc aussi de prendre du temps pour soi en se déroulant le tapis de gym.
4 – Abandonner certaines mauvaises habitudes
Aux confluences de la ménopause, plusieurs soucis de santé se croisent. La chute brutale des œstrogènes nourrit par exemple le taux de mauvais cholestérol. Ce qui accentue les risques de problèmes cardiaques. D’où l’intérêt de faire des prises de sang régulières pour surveiller les courbes.
L’alimentation réfléchie est le point névralgique d’une ménopause sereine. Et même si les petits plaisirs restent permis, il est tout de même préférable de lâcher du lest sur les apéros alcoolisés par exemple. Selon plusieurs recherches, la consommation d’alcool peut amplifier certains symptômes de la ménopause comme la dépression ou les troubles du sommeil.
Même rengaine pour la caféine et la théine, qui ont tendance à augmenter la température corporelle. Le tabac, lui aussi, peut influencer les hormones. La ménopause arrive ainsi de façon plus précoce, selon diverses études. Elle interviendrait 2 ans plus tôt chez les fumeuses en comparaison aux non-fumeuses. Pour bien vivre sa ménopause, tous ces rites nuisibles doivent tirer leur révérence.
5 – Apprendre à tonifier son périnée
À l’arrivée de la ménopause, la vessie devient hyperactive et contraint à une sensation d’urgence plutôt désagréable. D’après les études, 25 à 40 % des femmes affirment souffrir d’une incontinence urinaire après ce revirement hormonal. Ces fuites qui surviennent au moindre effort ridicule sont souvent la cause d’un périnée distendu.
Ce muscle de l’ombre qui sert de hamac à plusieurs organes intimes essentiels perd en résistance après la cinquantaine. Avant de s’en résoudre à porter des « couches améliorées », il est possible de fortifier son périnée en conséquence. C’est le cas avec les exercices de Kegel, les boules de Geisha ou les sondes périnéales. Tout l’arsenal pour bien vivre sa ménopause (et prendre son pied au lit). Un périnée requinqué permet de limiter la sécheresse vaginale, d’espacer les mictions et de doper la libido. Que demander de mieux ?
Même si ce séisme hormonal semble relever de la punition, avec quelques gestes conscients et une automédication naturelle, il est tout à fait envisageable de bien vivre sa ménopause. Et si les symptômes sont déjà là, voici 7 astuces naturelles pour les apaiser.