On le banalise bien trop souvent, car il ne touche que 1 % des malades soit environ 550 personnes chaque année. Pourtant, le cancer du sein chez l’homme existe bel et bien. En ce mois d’octobre rose, Phil Anderson raconte son histoire dans le but de sensibiliser les hommes à cette maladie typiquement associée aux femmes. Voici son histoire.
Cancer du sein chez l’homme : l’importance d’être sensibilisé
C’est en 2016 que Phil Anderson apprend qu’il est atteint d’un cancer. En jouant avec son enfant, cette dernière lui met un coup de coude sur le mamelon. Très vite, il sent une minuscule boule à cet endroit-là. Deux mois après la découverte de cette grosseur, il subit une mastectomie. Il s’agissait bien d’une tumeur cancéreuse.
Phil le dit aujourd’hui : c’est grâce à cette prise en charge rapide qu’il est encore en vie aujourd’hui et a pu éviter la chimiothérapie. Pour les femmes, rappelons que le diagnostic précoce du cancer du sein équivaut à quasiment 100 % de chances de survies après 5 ans :
« Je voulais sensibiliser les gens et promouvoir le diagnostic précoce, car c’est ce qui m’a sauvé. J’ai été témoin direct des montagnes russes émotionnelles qu’un diagnostic de cancer du sein vous apporte. »
Il a également partagé son histoire au micro du média Périod. Nous vous invitons à la découvrir :
Cancer du sein chez l’homme : 3 « familles » de déclencheurs possibles
Tout comme chez les femmes, certains facteurs peuvent accroître la possibilité d’un homme de développer le cancer du sein. Grâce à e-cancer.fr, nous avons pu lister quelques éléments afin que vous puissiez mieux comprendre et surtout, agir sur certains points.
1 – L’âge, les antécédents familiaux et la prédisposition génétique
Trois facteurs que l’on ne peut malheureusement pas contrôler. L’âge tout d’abord, car le risque de développer cette maladie augmente avec l’âge avançant. En général, il est plus diagnostiqué chez les hommes de plus de 60 ans (contre 50 ans pour les femmes).
Les antécédents familiaux, ensuite. Car lorsqu’un homme à un.e parent.e proche ayant subi le cancer du sein, il a plus de chance de développer la maladie. Le risque est proportionnel aux nombres de membres de la famille touchés par le cancer du sein.
Et en dernier, la prédisposition génétique. Environ 15 % des cancers du sein chez l’homme sont liés à une mutation du gène BRCA2. On parle également du syndrome de Klinefelter. Un trouble héréditaire très rare. Chez l’homme atteint, le taux d’androgènes est bas et le taux d’oestrogènes, très élevé. Renforçant ainsi le risque de développer un cancer du sein.
2 – L’exposition aux rayonnements et la cirrhose du foie
Deux éléments déclencheurs sur lesquels nous pouvons agir. Le premier concerne l’exposition du thorax au soleil. Évitez-la le plus possible passé 50 ans, et n’oubliez pas de protéger votre peau avec de la crème solaire.
La cirrhose du foie est bien entendu reliée à la consommation excessive d’alcool. Lorsque le foie est endommagé par la cirrhose, le taux d’oestrogène augmente et le taux d’androgènes baisse. Tous deux sont liés au développement accru d’un cancer du sein chez l’homme.
3 – Autres facteurs possibles
Sur son site, e-cancer.fr relève d’autres facteurs possibles, sans toutefois affirmer qu’ils sont absolument reliés au développement d’un cancer du sein chez l’homme :
- la gynécomastie
- l’obésité
- la consommation d’alcool
- les problèmes au niveau des testicules (testicule non descendu, ablation d’un testicule ou des deux, oreillons à l’âge adulte)
- exposition professionnelle particulière : aciérie, haut fourneau, laminoir, vapeurs d’essence et gaz d’échappement
Vous êtes un homme et avez déjà été confronté au cancer du sein ? Vous vous posez des questions ? Ou vous êtes seulement proche d’une personne touchée par le cancer du sein chez l’homme ? On vous attend sur le forum afin de partager, dans la rubrique Santé.