La maladie d’Alzheimer, ce nom que tout le monde a déjà entendu, évoque des images de confusion, de perte de mémoire ou encore de moments de désorientation. Mais derrière ce tableau se cachent des réalités complexes, parfois méconnues. À l’occasion, ce 21 septembre, de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, voici 7 choses à savoir sur cette maladie pour mieux comprendre les personnes touchées.
L’Alzheimer est une maladie cérébrale progressive
L’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui affecte le cerveau. Elle se caractérise par une détérioration progressive des fonctions cognitives, telles que la mémoire, la désorientation dans le temps et l’espace ou encore la capacité à prendre des décisions. Cette maladie est caractérisée par l’accumulation de plaques amyloïdes et de dégénérescence des neurones dans le cerveau. C’est ce qui entraîne un déclin irréversible des facultés mentales. À mesure que la maladie progresse, les symptômes s’aggravent, ce qui peut rendre les activités quotidiennes difficiles, voire impossibles.
Cette maladie n’est pas une simple perte de mémoire
Quand on parle d’Alzheimer, la première chose qui vient en tête, c’est la perte de mémoire. Certes, c’est l’un des symptômes majeurs, mais la maladie d’Alzheimer est bien plus qu’une simple « amnésie ». Elle affecte plusieurs fonctions cognitives : la mémoire à court terme, la concentration, le langage, la reconnaissance des objets, et même les capacités à effectuer des tâches quotidiennes comme s’habiller ou préparer un repas. Les premières zones touchées par Alzheimer sont celles qui gèrent les souvenirs récents. C’est pourquoi une personne touchée par l’Alzheimer peut se souvenir avec précision d’un événement survenu dans sa jeunesse, mais oublier ce qu’elle a mangé au petit déjeuner.
Il existe des signes avant-coureurs… subtils
Tout le monde oublie des choses de temps en temps. Alors, comment faire la différence entre un simple trou de mémoire et un signe précoce de la maladie d’Alzheimer ? Les premiers signes sont souvent très subtils : difficulté à trouver les mots justes, répétition des mêmes questions ou histoires, confusion dans les dates ou les lieux, et même des changements de personnalité. Si les oublis commencent à nuire à la capacité d’une personne à vivre de manière autonome, il est peut-être temps de consulter un.e médecin. Diagnostiquer la maladie tôt permet de mieux la gérer.
L’Alzheimer ne touche pas que les personnes âgées
Bien que l’âge soit le facteur de risque le plus important, certaines personnes développent la maladie avant l’âge de 65 ans. C’est ce qu’on appelle la « maladie d’Alzheimer à début précoce », qui représente environ 5 % des cas. Cela signifie que des personnes dans la quarantaine ou la cinquantaine peuvent être touchées. Diagnostiquer cette forme précoce est souvent plus difficile, car les symptômes sont parfois attribués au stress, à la dépression, ou simplement à des oublis liés à l’âge.
C’est la forme la plus courante de démence
Selon les chiffres officiels, il y a environ 1 million de personnes touchées en France par la maladie d’Alzheimer. Elle représente environ 60 à 80 % de tous les cas de démence. Ce qui est encore « plus dévastateur », c’est qu’Alzheimer n’impacte pas seulement la personne malade, mais aussi son entourage, sa famille et ses ami.e.s. Avoir un.e proche touché.e par cette maladie s’est embarquer sur un bateau naviguant en pleine tempête. Cette maladie neurodégénérative progresse en effet lentement et peut être assez imprévisible d’un jour à l’autre.
Soutenir les personnes malades est essentiel
La maladie d’Alzheimer peut être incroyablement déconcertante et stressante. Car rappelons-nous que cette maladie ne définit pas la personne. Derrière la confusion et les pertes de mémoire se trouve toujours une histoire, une personnalité et des émotions. L’empathie, la patience et la compréhension sont ainsi des atouts précieux dans ce contexte. Il existe des groupes de soutien, des services de soins à domicile ou encore des associations qui peuvent fournir des ressources précieuses.
En offrant un soutien continu (selon nos moyens), en écoutant leurs récits, et en étant présent.e dans leur vie, nous pouvons aider les personnes touchées à vivre avec dignité et à se sentir aimées malgré les défis que la maladie impose. Et n’oublions pas que cette maladie affecte non seulement les patient.e.s, mais aussi leurs proches et les aidant.e.s. Cela peut être une expérience émotionnellement et physiquement éprouvante, car les malades peuvent nécessiter une surveillance constante. Soyons donc également à l’écoute des aidant.e.s.
À l’heure actuelle il n’existe aucun traitement curatif
C’est une réalité qui peut être source de frustration et de chagrin pour les personnes touchées par la maladie, ainsi que pour leurs proches. Les traitements actuels visent principalement à ralentir la progression des symptômes et à améliorer la qualité de vie des patient.e.s, mais ils ne permettent pas de stopper la maladie. Cependant, la recherche progresse chaque année, et de nouvelles pistes de traitement sont à l’étude. Donc, qui sait ? Peut-être qu’un jour, Alzheimer sera une maladie du passé.
Comprendre la maladie d’Alzheimer, c’est assimiler que les personnes qui en sont touchées ne sont pas « perdues » ou « foutues ». Elles sont encore là, avec leurs émotions, leurs souvenirs (lointains), et leur besoin d’amour et de soutien. En comprenant mieux la maladie d’Alzheimer, nous pouvons contribuer à réduire la stigmatisation l’entourant et offrir un meilleur soutien aux personnes touchées. N’oublions jamais : derrière la maladie, il y a toujours une personne. Alzheimer peut leur voler des souvenirs, mais pas leur humanité. Alors, restons aimant.e.s et présent.e.s.