Parlons peu, parlons bien… parlons contraception ! Lorsque nous sommes actif.ve.s sexuellement, il est essentiel de s’informer sur le sujet. Pilule, implant, stérilet au cuivre, symptothermie, préservatif masculin ou féminin… les options de protection et de contraception sont nombreuses. À l’occasion la Journée mondiale de la contraception ce jour, découvrez 7 faits à propos de la contraception que vous ignoriez peut-être.
La contraception est gratuite pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans
La gratuité de la contraception était déjà accordée aux mineures entre 15 et 18 ans. Depuis le 1er janvier 2022, elle est désormais gratuite pour toutes les femmes de moins de 25 ans. Précisément, les pilules contraceptives de première et deuxième générations, l’implant contraceptif, le DIU (stérilet) hormonal ou en cuivre, ainsi que le diaphragme sont remboursés.
Une nouvelle réjouissante qui avait, l’année dernière, soulevé quelques problématiques. La contraception d’urgence hormonale peut elle être obtenue gratuitement sans ordonnance en pharmacie, depuis le 1er janvier 2023.
Il existe diverses méthodes contraceptives
Si la pilule reste le moyen de contraception le plus connu et médiatisé, elle peut engendrer divers effets secondaires. De plus en plus de femmes font ainsi le choix de l’arrêter. Elle doivent alors remettre en question leur méthode contraceptive. Et ce n’est pas toujours une mince affaire.
Le patch contraceptif, l’anneau vaginal, l’implant contraceptif, l’injection contraceptive, le stérilet hormonal ou dispositif intra-utérin (DIU). Mais aussi le stérilet au cuivre ou dispositif intra-utérin (DIU), la cape cervicale, le diaphragme, les spermicides. Sans oublier les méthodes de stérilisation à visée contraceptive comme la vasectomie chez les hommes ou la ligature des trompes chez les femmes… sachez qu’il existe une multitude de méthodes contraceptives.
Parce qu’il n’existe pas qu’un seul moyen de contraception, pour s’informer sur les différents dispositifs utilisables vous pouvez consulter un.e gynécologue. Ou joindre la permanence du Planning Familial gratuitement et en toute confidentialité : 0 800 08 11 11. Ou bien aussi vous rendre sur la plateforme « Choisir sa contraception », à l’initiative de Santé publique France.
Les filles/femmes sont aussi concernées par le préservatif
« Quoi ? Tu n’as pas de capote ? »… Contrairement à certaines idées reçues, nous sommes tou.te.s autant concerné.e.s par la question de la contraception, et du recours au préservatif. Un rapport sexuel se pratiquant au minimum à deux, il est de la responsabilité de chacun.e d’être informé.e sur la méthode de protection et de contraception qui permettra à cet instant T de faire l’amour sereinement.
Ainsi, rempart contre les MST/IST et les grossesses non désirées, le préservatif n’est pas qu’une affaire d’homme. Tout comme la contraception ne devrait plus être qu’une affaire de femmes. Parce qu’il est essentiel de pouvoir maîtriser sa propre protection, il existe une multitude de bonnes raisons d’avoir un préservatif sur soi en toutes circonstances, femme comme homme.
Après l’accouchement, l’ovulation peut revenir vite
La pilule contraceptive a le pouvoir de bloquer l’ovulation grâce à différentes hormones. Lorsqu’une femme désire concevoir un.e enfant elle l’arrête. Mais il est important de savoir qu’une femme peut retomber enceinte très peu de temps après son accouchement.
Lors du « retour de couches », c’est-à-dire la reprise des menstruations après une grossesse, les règles peuvent revenir entre 4 à 6 semaines (intervalles différents si allaitement ou non). L’arrivée de ce retour de couches signifie qu’une ovulation a eu lieu dans la quinzaine de jours qui le précèdent. Avant l’apparition de ses règles, une femme peut ainsi retomber enceinte. D’où l’importance, là encore, d’aborder ouvertement dans son couple la question de la contraception (reprise d’une méthode contraceptive, port du préservatif, etc.).
Les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu’à 5 jours dans les trompes
Petit, mais vaillant ! Un spermatozoïde, appelé aussi gamète mâle, est une petite cellule capable de bien des choses. Pour rappel, lorsqu’il s’unit avec un ovule ou ovocyte (gamète femelle) il y a alors fécondation. Et si à l’air libre, un spermatozoïde survit à peine une dizaine de minutes, il est important de savoir qu’une fois propulsé dans le vagin sa durée de vie est d’environ 2-3 jours.
Lors d’un rapport sexuel non-protégé, certains d’entre eux peuvent même survivre jusqu’à 5-6 jours dans le vagin. D’où l’intérêt de se protéger convenablement, si l’idée d’avoir un.e ou des enfant(s) ne fait pas partie de vos projets à court terme.
Il est possible d’être allergique au préservatif
Ou plutôt à sa composition. Contraceptif incontournable, le préservatif permet de se protéger des maladies sexuellement transmissibles, y compris l’infection à VIH. Mais en effet, une allergie au latex est parfaitement possible, chez la femme comme chez l’homme. Démangeaisons, plaques rouges au niveau des parties génitales, ou plus grave un choc anaphylactique, peuvent alors survenir. Mais attention, ce n’est pas une raison pour ne pas se protéger lors d’un rapport !
Si vous êtes concerné.e par cette allergie, sachez qu’il existe des préservatifs sans latex. On peut également opter pour le préservatif féminin, car il ne contient pas de latex. Renseignez-vous auprès d’un.e gynéco/sage-femme ou du Planning Familial sur les options de protection et de contraception envisageables.
La contraception n’est pas q’une affaire de femmes
Coûts financier, ne pas l’oublier, visite chez le.a gynéco/sage-femme, effets secondaires… depuis sa légalisation en France dans les années 1960, la contraception représente une charge mentale non négligeable pour les femmes. Elle porte d’ailleurs un nom : la charge contraceptive. Trop peu connues, des contraceptions masculines existent pourtant.
Si en France seul le préservatif masculin est reconnu par les autorités sanitaires, on retrouve aussi la méthode thermique. Concrètement cela consiste à porter un slip spécialement conçu pour augmenter la température des testicules. Cela stop la production de spermatozoïdes. Existe aussi une contraception hormonale avec des injections hebdomadaires, ou bien une méthode de « contraception permanente », la vasectomie.
Parce que la contraception est avant tout un choix personnel et intime, vous devez être libre d’en choisir une, ou non. Ne vous laissez pas imposer par votre entourage (personnel médical, conjoint.e, parents, etc.) un contraceptif éloigné de votre mode de vie, de vos besoins et de vos envies.