La curiosité… Voilà un comportement souvent critiqué ! Et pourtant, cette émotion peut s’avérer bonne pour la santé, voire même très bénéfique pour la personne qui l’éprouve. On vous montre que la curiosité n’est pas forcément un vilain défaut et qu’elle peut au contraire être positive.
Deux formes de curiosité drastiquement opposées
Nous pouvons diviser la curiosité en deux facettes. L’une s’avère négative et est souvent considérée comme malsaine, tandis que l’autre est en réalité fondamentalement bonne et bénéfique pour la santé. Derrière la curiosité se cache l’intention, c’est elle qui va déterminer le rôle et la fonction de cette curiosité.
La curiosité mal placée : comment poser des limites ?
Il faut savoir distinguer la curiosité à l’indiscrétion. Cette distinction est très importante car elle permet de qualifier une curiosité comme « mal placée ». Souvent, la curiosité mal placée n’est qu’une maladresse, dont l’intention n’est pas fondamentalement mauvaise. Néanmoins, il est judicieux de prendre en considération ses limites et surtout les limites de la personne qui nous fait face.
Lorsqu’une personne commence avec ses questions par s’immiscer peu à peu dans l’intimité de son interlocuteur.ice, cela peut devenir très vite embarrassant. Pire encore, cela peut nuire aux relations. Cette curiosité n’est pas agréable. Bien entendu, il est possible de poser des questions relatives à la vie personnelle de quelqu’un. Il s’agit simplement de tempérer sa curiosité afin de ne pas devenir trop intrusif.ve envers les gens.
Il est ainsi possible de demander à un.e ami.e si il.elle vit bien la séparation avec son conjoint.e par exemple, afin d’éprouver de l’empathie. Mais si votre interlocuteur.ice ne semble pas enclin.e à donner plus de détails, il ne faut pas forcer en étant trop curieux.se. Telle est la nuance.
Deuxième point très important, qui cette fois catégorise nettement la curiosité comme mal placée, c’est le fait de faire preuve de curiosité à l’insu des autres. Cet acte revient à propager des ragots et à faire des commérages. La curiosité devient dès lors un véritable défaut, car elle peut nuire gravement à la vie d’un.e individu.e. Vous l’aurez compris, nous pouvons tou.te.s être curieux.se, mais il faut tâcher de rester respectueux.se.
La curiosité dite positive : comment et pourquoi la cultiver ?
L’autre curiosité, elle, n’est pas un défaut, bien au contraire : il faut la cultiver sans limites. Cette curiosité est souvent nommée « curiosité positive » et pour cause ! En ressentant cette belle émotion, il est possible d’en tirer d’énormes bénéfices personnels.
Cette curiosité dite positive se base sur l’envie d’apprendre, l’envie de découvrir de nouvelles personnes ou choses. En bref, elle témoigne d’une soif d’apprentissage et d’une ouverture au monde. Voici quelques bienfaits de cette curiosité positive :
- La curiosité positive stimule la réalisation de soi. Eh oui, s’intéresser à l’univers qui nous entoure, au fonctionnement des objets, des relations humaines, de la nature, etc. ne peut qu’être une source unique pour s’enrichir aussi bien personnellement que professionnellement parlant. À noter que cette curiosité doit parfois être canalisée afin qu’elle ne s’éparpille pas dans tous les sens. Un sentiment d’épuisement peut arriver. Il s’agit donc de se concentrer sur ses centres d’intérêt, ainsi que sur ses envies réelles, le tout en gardant une grande ouverture d’esprit.
- La curiosité contribue à renforcer les relations. Si la curiosité mal placée peut nuire à vos relations, celle positive est un véritable précieux qui tisse vos relations. Plusieurs études démontrent que lorsqu’une personne exprime une véritable curiosité dans des échanges et pose des questions, elle est souvent considérée comme plus chaleureuse et plus attractive. C’est ce qu’on nomme « la révélation de soi réciproque« .
Pour qu’une curiosité soit positive, comme précisé plus haut, les questions doivent être pertinentes sans pour autant dépasser les limites de l’interlocuteur.ice. Il s’agit de montrer un réel intérêt envers la personne et ses réponses. On apprécie par exemple les questions qui portent sur les passions, etc.
En faisant preuve d’une curiosité saine, les relations deviendront plus fortes, plus soudées et les échanges seront beaucoup plus ouverts. Il est aussi nécessaire d’avoir une certaine réciprocité dans les échanges. Autrement dit, si une personne pose une question par curiosité, elle doit être capable d’en recevoir également. Comme dit le proverbe : « On ne doit pas faire aux autres ce qu’on n’accepterait pas de vivre soi-même ».
Vous l’aurez compris, la curiosité dépend de l’intention et de la forme qu’elle prend. Il n’est donc pas possible de la catégoriser comme un défaut. À chacun.e de la cultiver sainement !