Le réveil sonne. Vous passez une main en dehors de la couette et tapez dessus pour qu’il veuille bien cesser de brailler à tout va ! C’est l’heure, il va falloir se préparer pour aller travailler. Alors que vous commencez à maugréer, vous pensez soudain à THE truc qui va illuminer votre journée : vos retrouvailles avec votre collègue de travail préféré.e, que l’on appelle aussi « work wife » ou « work husband ». Et là tout s’illumine, vous avez presque hâte d’aller au bureau ! À un détail près… vous allez devoir gérer le départ de ce.tte collègue, car votre chouchou a décidé de démissionner…
Des liens affectifs forts
Le travail est l’endroit par jour où l’on passe le plus de temps éveillé. Si l’on multiplie ça par 5 jours dans la semaine, ça fait énormément d’heures passées avec ses collègues. Et parfois, on peut nouer des liens très forts avec l’un.e d’entre eux.
On ne parle pas ici d’une relation amoureuse, mais de liens affectifs forts. On travaille ensemble, on crée des projets, on se prend la tête, on rit ensemble, bref… Cette personne finit par devenir un.e ami.e et on n’hésite même plus à s’envoyer des textos le week-end ! Si bien qu’à la cantine le lundi midi, on s’est déjà presque tout raconté…
Sauf qu’un beau jour, tout s’effondre. En France, on fait rarement sa carrière au même endroit. Et un jour, notre collègue chouchou nous annonce qu’il a trouvé un nouveau job et va bientôt voguer vers de nouveaux horizons… Et là, c’est le drame.
Départ d’un.e collègue : des symptômes douloureux
Si la rupture amoureuse peut provoquer la même douleur que celle que ressent un toxico en sevrage, il a été prouvé que le départ d’un.e collègue pouvait affecter notre santé mentale. Rien que ça…
En effet, il y a tout d’abord une perte de repères. Cette personne qui faisait partie de votre paysage n’y paraîtra bientôt plus. Beaucoup de psychologues avancent que cela peut-être un véritable choc pour celui qui reste. Il perd ses repères liés à son environnement professionnel, mais aussi à sa vie personnelle puisque des liens intimes ont été créés.
On subit aussi une sorte de nostalgie durant laquelle on se dit « c’est la fin d’une époque« . On se remet en question, on compte le nombre d’années passées dans la société. On se demande si ce travail nous plait toujours et si on n’aurait pas intérêt à changer de poste nous aussi etc.
Pour certains cas, vient même une situation d’isolement. Suite au départ de notre collègue préféré.e, on se renferme et on n’arrive pas à s’ouvrir à nos autres collègues. Pire encore, on décide de ne pas nouer de liens avec les petits nouveaux de peur de les voir partir eux aussi. Tout ceci est bien évidemment inconscient.
Dans le pire des cas, ce départ peut même amener à une dépression du collègue « resté sur place ». Il peut être vécu comme un véritable deuil, engendrant perte d’appétit, troubles du sommeil, résignation, tristesse… Et dans ce cas, il est impératif de consulter un psychologue afin de se sentir mieux le plus rapidement possible.
Comment s’en remettre et aller mieux ?
Premièrement, accordez-vous le droit d’être triste et de le montrer à vos collègues. Prenez le temps de dire au revoir à votre work-wife. N’allez pas forcément vers un discours larmoyant, mais vous pourriez peut-être organiser une soirée et inviter vos collègues à dire chacun un petit mot si cette personne est bien connue dans l’entreprise, par exemple. Pour les plus timides, vous pouvez aussi simplement envoyer un mail à cette personne.
N’hésitez pas à garder contact avec votre collègue parti. Écrivez-vous, suivrez-vous sur les réseaux sociaux… Il existe une multitude de moyens de garder contact grâce à la technologie.
Enfin, même si c’est difficile les premiers temps, essayez de discuter avec vos autres collègues. Intéressez-vous à eux, accueillez les nouveaux arrivants. Qui sait, votre prochain.e collègue de travail préféré.e était peut-être sous vos yeux depuis déjà des années !
Envie d’en parler ? Vous êtes vous aussi concerné.e par le départ d’un.e collègue ? On vous attend sur le forum, dans la rubrique Confiance en soi.