Si l’été est la saison favorite de nombreux.se.s d’entre nous, ce n’est pas le cas de tout le monde. Certaines personnes redoutent même carrément l’arrivée de la saison estivale. Car pour elles, elle est avant tout synonyme de dépression saisonnière estivale ou « troubles affectifs saisonniers d’été » (TAS).
En effet, la chaleur et le soleil peuvent avoir pour effet d’assombrir l’humeur des personnes atteintes par ce trouble. Il semblerait qu’environ 1 % de la population soit concernée. On fait un point complet sur la question.
Dépression saisonnière estivale : les symptômes
Loin d’être un simple caprice ou un « mouvement d’humeur », le TAS d’été est une expérience isolante et difficile pour toutes les personnes qui en sont victimes. Dans les faits, les symptômes sont assez similaires à la fameuse dépression hivernale à laquelle nous sommes nombreux.se.s à être sujet.te.s, à degrés divers bien entendu. Selon les expert.e.s, les symptômes du TAS estival surviennent entre juin et septembre et peuvent entraîner anxiété, insomnie, perte d’appétit et perte de poids.
Bien entendu, la nature et la gravité de la dépression saisonnière estivale varient d’une personne à l’autre. Certaines ne ressentiront « que » des symptômes bénins. Tandis que d’autres subiront des symptômes plus graves, qui auront un impact sur leur vie quotidienne. Bien souvent, l’entourage ne comprend pas le TAS d’été puisque la dépression est normalement liée au manque d’exposition au soleil.
Même si, à l’heure actuelle, les scientifiques ne l’expliquent pas entièrement, il.elle.s avancent une piste sérieuse : celle, justement, de trop d’expositions au soleil. Ce qui entraînerait des modulations de la production de mélatonine. L’hormone qui régit notre cycle veille/sommeil.
Par exemple, si on se lève en pleine nuit et que l’on allume la lumière, l’exposition peut suffire à stopper la production. Résultat des courses concernant le TAS estival : les jours ensoleillés plus longs peuvent signifier moins d’heures de production de mélatonine. Et donc, un cycle veille/sommeil encore plus perturbé.
Comment la surmonter ?
À cette perturbation, les scientifiques ajoutent plusieurs facteurs non biologiques. Comme le stress financier déclenché par les congés d’été. Les horaires perturbés en raison des vacances. L’absence de présence physique dans ses bureaux professionnels. Ou encore, une mauvaise image corporelle lorsqu’on doit s’habiller plus « légèrement » pour ne pas étouffer et donc, découvrir plus notre corps.
Pour faire face au TAS d’été et passer la saison sereinement, il existe heureusement des solutions. La première consistant à vous dire que vous n’êtes pas seul.e et qu’il existe des techniques et des professionnel.le.s capables de vous soulager.
1 – S’aménager un espace sombre
Dès que vous en ressentez le besoin, rendez-vous dans votre petite pièce sombre à vous. Couvrez les fenêtres de rideaux occultants ou fermez les volets. Aménagez-vous un petit coin douillet où vous pouvez vous allonger et rester aussi longtemps que désiré.
2 – Toujours avoir une source de fraîcheur
La sensation de chaleur peut également favoriser le TAS. Inconfortable, on ne sait plus où se mettre pour être à l’aise. Et bien entendu, une piscine en plein soleil n’est pas la solution. Ventilateur, climatisation, bouteille d’eau, glace… ajoutez de la fraîcheur dans votre petite pièce sombre.
3 – Tentez la thérapie
Si vous subissez la dépression saisonnière d’été depuis plusieurs années et avez tenté toutes les astuces, sans succès, il est temps de faire appel à un.e thérapeute. Vous associez systématiquement l’été à un sentiment d’anxiété et d’irritabilité ? Pour dénouer cette association, l’aide d’un.e professionnel.le est nécessaire et sera même très certainement efficace.
Quoi qu’il en soit, n’hésitez JAMAIS à demander de l’aide ! La saison estivale vous a déjà miné le moral ? On en parle aussi sur notre forum.