Après le fameux ticket de métro, la mode est désormais à l’épilation intégrale du pubis. Certaines femmes considèrent souvent cette pratique comme plus hygiénique. Selon la gynécologue Jen Gunter pourtant, il n’en est rien. Elle déconseille ainsi fortement l’épilation intégrale du maillot au risque de se retrouver avec quelques petits désagréments.
Le zéro poil, pas franchement hygiénique selon cette gynéco
Les poils traînent une mauvaise réputation depuis quelques années déjà. On les accuse, au-delà de leur côté repoussant, d’être sales. Des idées reçues qui ont la peau dure et que Jen Gunter, gynécologue depuis 25 ans aux États-Unis et au Canada s’est attachée à démonter.
Interrogée par la BBC, la gynéco s’est ainsi penchée sur la grande mode de l’épilation intégrale du maillot. Et ce qu’elle a à nous dire sur cette pratique n’est pas joli. L’épilation serait ainsi l’ennemie d’un pubis en pleine santé. Et pour cause :
« Quand vous vous rasez ou vous épilez à la cire, vous causez de microscopiques traumatismes à la peau. Nous voyons des coupures, des abrasions, et des infections consécutifs à l’épilation également. »
On le sait en effet, l’épilation est suspectée de causer des infections de type vulvodynie, affection de plus en plus courante. Jen Gunter conclut alors en rappelant que nos poils ne sont pas là sans raison.
« Les poils pubiens ont une fonction. Ce sont une barrière mécanique et une protection pour la peau. Ils pourraient aussi avoir un rôle dans la sexualité car chaque poil pubien est attaché à l’extrémité d’un nerf. Voilà pourquoi cela fait mal lorsqu’on les enlève. »
Au-delà du gain de temps et d’argent, voici donc quelques bonnes raisons supplémentaires de redécouvrir le plaisir d’avoir des poils.
Faut-il arrêter l’épilation intégrale du maillot ?
Bien que l’épilation intégrale du pubis représente un certain nombre de risques, il n’est pas question pour autant de cesser cette pratique si c’est ce qui marche pour nous. L’idée n’est donc pas de se culpabiliser ou d’en redouter les éventuelles conséquences. On préfèrera plutôt redoubler de vigilance pour pouvoir continuer à s’épiler intégralement si ça nous plaît tout en évitant les petits désagréments que cela peut occasionner.
On garde donc en tête des règles d’hygiène élémentaires. En s’épilant à la cire, on pense à bien nettoyer les instruments (bandes, spatule) et à les sécher correctement pour éviter que des bactéries ne s’y développent.
Si notre truc, c’est plutôt le rasoir, on prendra alors bien soin de toujours se raser avec un rasoir propre pour ne pas dire neuf. On rase qui plus est dans le sens du poil pour éviter les poils incarnés. On pense aussi à bien préparer la peau au préalable en réalisant un gommage doux.
Enfin, en plus de surveiller les éventuels signes d’infection, on portera de préférence des vêtements amples et des sous-vêtements en coton pour éviter les frottements et la transpiration qui favoriseront bien entendu les désagréments.