Cette étude révèle que le bonheur n’est pas la clé du bien-être

Ce 20 mars marque la Journée internationale du bonheur, une occasion annuelle de célébrer cette quête universelle qui semble définir nos vies modernes. Une étude récente vient toutefois bouleverser cette vision : et si le bonheur n’était pas vraiment la clé du bien-être ? Nous avons tous grandi avec l’idée que le bonheur est le Saint Graal du bien-être, le but ultime à atteindre pour mener une vie épanouie. Et si cette croyance était fausse ? Et si le vrai secret d’une vie épanouie n’était pas de courir après le bonheur, mais de cultiver une émotion bien plus profonde et durable : la joie ?

Le bonheur : une illusion éphémère

Le bonheur, tel qu’on le conçoit habituellement, est une émotion intense mais temporaire. Une promotion au travail, un dîner entre amis, une journée ensoleillée… ces moments de bonheur sont agréables, mais leur effet est souvent de courte durée. Une fois l’événement terminé, la sensation s’estompe rapidement, nous laissant avec un léger vide et l’envie de revivre ce pic émotionnel.

Le thérapeute Matt Sosnowsky, auteur de cette étude, explique que le bonheur est une réponse à des circonstances extérieures. « Le bonheur est une émotion réactive, déclenchée par un événement précis. Mais une fois cet événement passé, le bonheur disparaît. » En d’autres termes, le bonheur est une sorte de feu de paille : intense mais fugace. Ce constat explique pourquoi, même en ayant tout ce qu’on pense nécessaire pour être heureux – un bon travail, une relation épanouie, une santé solide par exemple – on ressent parfois un vide. La recherche du bonheur devient alors une course sans fin, une escalade perpétuelle vers un sommet qui recule toujours un peu plus loin.

La joie : une source de bien-être durable

Si le bonheur est si fragile, quel est le véritable moteur du bien-être ? La réponse pourrait bien se trouver dans la joie. Contrairement au bonheur, la joie n’est pas une simple réaction à des circonstances extérieures. C’est une émotion intérieure, une façon d’être au monde. Daniel Boscaljon, cofondateur d’Alchemy of Love, explique cette différence essentielle : « Le bonheur est une réaction. La joie, elle, est une posture. C’est une manière d’aborder la vie, de percevoir le monde avec une forme de sérénité et de gratitude ».

La joie ne dépend donc pas de ce qui se passe à l’extérieur, mais de la façon dont nous accueillons ces expériences. C’est ce sentiment de paix intérieure qu’on peut ressentir même dans les moments difficiles. C’est la capacité à voir une lueur d’espoir dans une période sombre, à savourer la beauté d’un coucher de soleil après une journée éprouvante. La joie ne cherche pas à nier les épreuves de la vie – elle coexiste avec elles, elle les transcende.

Pourquoi la quête du bonheur est contre-productive

Le problème avec la recherche constante du bonheur, c’est qu’elle nous pousse à croire que quelque chose manque toujours à notre vie. Si on n’est pas heureux, c’est qu’on n’a pas encore atteint l’objectif, qu’on n’a pas trouvé le bon partenaire, la bonne carrière, la bonne maison. Cette mentalité crée un sentiment chronique d’insatisfaction.

Pire encore, la société moderne nous bombarde de messages nous faisant croire que le bonheur est à portée de main – à condition d’acheter le bon produit, de pratiquer la bonne activité ou d’adopter le bon style de vie. Cette pression constante nous pousse à rechercher des plaisirs immédiats, des « shoots » de bonheur éphémères, au lieu de cultiver une satisfaction durable.

L’étude de Matt Sosnowsky montre que cette quête effrénée du bonheur peut même avoir des effets négatifs sur notre santé mentale. « Les personnes qui cherchent le bonheur à tout prix sont souvent plus stressées, plus anxieuses, et ressentent un plus grand sentiment d’échec lorsqu’elles n’atteignent pas cet état idéalisé ».

Cultiver la joie : un changement de perspective

Si le bonheur est un état temporaire, la joie, elle, est une compétence qui se cultive. Plutôt que de chercher à provoquer des moments de bonheur, l’étude suggère donc de se concentrer sur des pratiques qui nourrissent une forme de satisfaction intérieure :

  • La gratitude : prendre le temps de reconnaître ce qui va bien dans notre vie, même les petites choses du quotidien, est une façon puissante de cultiver la joie.
  • La pleine conscience : être présent à soi-même, accepter ses émotions sans jugement et vivre pleinement l’instant présent aide à renforcer la connexion avec soi-même.
  • La connexion sociale : partager des moments authentiques avec les autres, sans chercher à impressionner ou à « performer » le bonheur, permet de nourrir un sentiment de sécurité émotionnelle.
  • L’acceptation des difficultés : la joie ne consiste pas à éviter la douleur, mais à savoir que cette douleur fait partie du processus de croissance. Accueillir les hauts et les bas de la vie avec sérénité renforce la capacité à ressentir une satisfaction durable.

Ce que cette étude nous enseigne, c’est que le bien-être ne passe pas par une recherche constante du bonheur. Le bonheur est un bonus, un petit plus, une cerise sur le gâteau – ce n’est pas le socle d’une vie épanouie. En lâchant prise sur la quête du bonheur et en se concentrant sur la qualité de notre relation à nous-mêmes et au monde, nous pouvons atteindre une forme de satisfaction durable, indépendante des aléas de la vie. Après tout, le vrai bien-être ne réside pas dans la destination, mais dans la manière dont on parcourt le chemin.

Anaëlle G.
Anaëlle G.
Adepte des réseaux sociaux, j'ai toujours passé mon temps à naviguer sur les sites de mode, santé et beauté pour les femmes. On a toutes besoin de se sentir belles quelle que soit sa taille et c'est ce qui me plaît chez The Body Optimist.
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