Chaque mois c’est la même chose. Avec l’arrivée du fameux cadeau de Mère Nature, aka nos menstruations, on a envie de manger, et l’on ne parle pas de grignoter des fruits et légumes. Figurez-vous que c’est une réaction physiologique assez normale et même universelle. De nombreuses études ont ainsi prouvé scientifiquement qu’avec l’arrivée des règles, notre appétit se faisait plus important. Mais une question reste en suspend : pourquoi ? Voici quelques pistes de réponses, avec en prime, les clés pour mieux appréhender ces fringales menstruelles.
La faute aux hormones
Une hausse d’appétit est l’un des symptômes fréquents du syndrome prémenstruel. Comme une préparation aux fringales « bizarres » qui nous attendent lorsque nous serons enceintes. Cette envie de manger en plus grande quantité pendant ses règles est due à nos chères et tendres hormones.
Tout d’abord, l’augmentation du cortisol, l’hormone du stress, transforme la nourriture en solution numéro un pour retrouver sa sérénité. Ensuite, entre en jeu la baisse du taux de progestérone, couplé à l’augmentation du taux d’oestrogène, qui, tous deux, entraînent une chute de la glycémie.
Sachant que l’on brûle entre 100 et 150 calories pendant nos règles, ne cherchez plus, l’envie de fringales sucrées et grasses vient de ce combo là. Pour couronner le tout, le taux de sérotonine, l’hormone du bien-être, baisse drastiquement et peut entraîner une fatigue intense ainsi qu’une chute libre de motivation pour manger un peu près sainement. En somme, c’est un petit (gros) chamboulement chaque mois mais rien d’alarmant, c’est tout à fait « normal ».
Comment répondre à ces fringales intempestives ?
Maintenant qu’on a déterminé les coupables, il s’agit de contrer leurs attaques et cela passe par ce qu’il se trouve dans nos assiettes. Pour refaire les niveaux, on doit consommer des aliments riches en tryptophanes, présents dans les protéines. Si l’on ne consomme pas de viandes, de poissons gras ou d’oeufs, on mise tout sur les céréales et les légumineuses, notamment au petit-déjeuner. Notons que le chocolat noir contient du tryptophane, on dit ça, on ne dit rien…
Ensuite, pour que cet acide aminé atteigne le cerveau, on le combine à des aliments riches en glucides : les féculents, et de préférence le midi. Les produits laitiers, ou les alternatives végétales riches en calcium, permettent également de réduire les douleurs.
Potassium et fer sont eux aussi de très bons alliés et se retrouvent dans la viande rouge, les fruits secs, les oranges ou encore les prunes… Pour vos envies sucrées, vous pouvez donc vous laisser tenter par des options « plus saines » que des gâteaux industriels comme un carré de chocolat noir, une tartine de beurre de cacahuètes, un fruit de saison…
Enfin, pensez à boire beaucoup d’eau, faire le plein d’oméga 3 (huile de lin) et de magnésium (noix, lentilles, légumes verts…) pour éviter les coups de fatigue et l’envie de fringales.
Quels sont les aliments à éviter pendant ses menstruations ?
On laisse de côté le café, les sodas remplis de sucre et l’alcool qui augmentent les symptômes menstruels. Dans l’assiette, on évite également le sel et le sucre industriels ou ajoutés.
Le corps est déjà très fragilisé avec la chute d’hormone donc on fait l’impasse sur tous les aliments inflammatoires qui augmentent les douleurs (glucides raffinés comme le pain blanc, frites et autres aliments frits, viande, aliments riches en graisse animale etc).
Enfin, sachez que tout le monde est dans le même bateau chaque mois. Il ne faut donc pas culpabiliser parce que vous mangez plus ou moins bien durant cette période. La meilleure chose à faire est d’écouter votre corps et il vous le rendra. Autrement dit, si une fringale survient, ne vous privez pas. Simplement essayez de manger en pleine conscience, afin de l’apprécier à sa juste valeur.
D’ailleurs si vous avez des conseils pour réduire ces fringales durant les règles, faites-en part à la communauté sur le forum, rubrique Problèmes et astuces du quotidien.