C’est une nouvelle qui fait beaucoup de bruit. En 2024, le tarif des mutuelles va subir une hausse inédite, frôlant parfois les 10 %. Malgré un appel à la modération du ministre de la Santé, vous risquez de payer le prix fort pour couvrir vos frais médicaux. Un énième coup dur pour le porte-monnaie, déjà bien malmené avec l’inflation. Mais à quoi faut-il vraiment s’attendre et comment rebondir à cette hausse, jugée « abusive », des tarifs des mutuelles ? La rédaction fait le point avec vous.
Pourquoi une telle hausse des tarifs des mutuelles en 2024 ?
L’année 2024 n’est pas encore entamée qu’elle suscite déjà des inquiétudes, notamment financières. Après la flambée du prix des carburants et de l’immobilier, ce sont les tarifs des mutuelles qui vont s’envoler. Cette hausse que le gouvernement a tenté de réajuster, sans succès, provoque un certain désarroi chez les souscripteur.se.s. Chaque année, c’est quasiment le même refrain. Mais cette fois-ci, l’augmentation est plus difficile à encaisser. Pour cause, elle atteint en moyenne les 8,1 %. Si beaucoup estiment qu’elle est excessive, voire « incompréhensible » selon les mots du ministre de la Santé, elle est pourtant « inévitable ».
La hausse des tarifs des mutuelles se justifie par plusieurs facteurs. D’abord, il y a ce climat « inflationniste » en toile de fond : la crise n’est pas encore dernière nous. Ensuite, depuis la crise de la Covid, les Français.es sont plus soucieux.ses de leur bien-être et consultent davantage. Résultat : les dépenses en matière de santé ont connu une progression de 6 % en 2023. Ce qui oblige les complémentaires santé à réadapter leur tarif. S’ajoute à cela le coût de la réforme du 100 % santé, qui s’élèverait à 500 millions d’euros par an. Ce dispositif, fraîchement mis en place, permet d’avoir un reste à charge proche de zéro, ce qui pèse un peu plus sur les comptes des complémentaires.
Concrètement, comment va-t-elle se répercuter ?
La hausse des tarifs des mutuelles à l’horizon 2024 fait parler d’elle, mais dans l’esprit des souscripteur.se.s, elle reste encore floue. Pour mieux comprendre ses répercussions sur le pouvoir d’achat, il suffit de connaître la nature de son contrat.
Dans le cas où vous avez un contrat individuel (souscrit par les retraité.e.s, indépendant.e.s…), vous serez impacté.e à hauteur de 7,3 % selon la Mutualité Française. Si vous dépendez d’un contrat collectif obligatoire, imposé par votre entreprise, la hausse est plus lourde puisqu’elle s’élève à 9,9 %. Enfin, pour les contrats collectifs facultatifs, prévoyez une augmentation de 7,7 %. Comptez donc environ dix euros supplémentaires par mois.
Comment faire face à cette hausse et limiter son impact ?
Vous vous sentez certainement impuissant.e face à la hausse des tarifs des mutuelles qui se présage. Pourtant, il est possible d’amortir le choc et de s’y retrouver financièrement. Pour ne pas trop ressentir les effets de cette augmentation qui relève du « jamais vu », vous pouvez d’abord faire jouer la concurrence. Même si vous n’avez pas l’âme d’un.e commercial.e, vous pouvez tout de même tenter une négociation avec votre assureur. Renseignez-vous en amont sur les offres existantes et vantez leur tarif attractif pour que votre assureur « s’aligne » dessus.
Si vous n’êtes toujours pas convaincu.e, sachez que vous pouvez résilier votre contrat après un an de souscription et donc changer de mutuelle santé en un clin d’œil. Vous n’êtes pas « marié.e » avec votre complémentaire et depuis juin 2023, les démarches de résiliations sont encore plus simples. Tous les sites de mutuelles et assurances sont dans l’obligation de présenter un bouton « résiliation », pour éviter la paperasse interminable. Si vous souhaitez changer, mais que vous ne savez pas quelle complémentaire est la plus avantageuse selon vos exigences, rendez-vous sur les comparateurs en ligne.
Surveillez attentivement les options « inclues » dans l’offre. Certaines sont parfois greffées au contrat, mais se révèlent inutiles par rapport à vos besoins. Par exemple, si vous n’avez pas de problèmes de vue, la garantie optique ne vous sert à rien alors autant la retirer. Si vous avez des enfants, pensez également aux « packs » familiaux. Ces offres groupées, qui s’appliquent à tous les membres du foyer, permettent parfois de faire 30 % d’économie.
Peut-on se passer d’une complémentaire santé ?
Selon les chiffres, 9 Français.es sur 10 possèdent une complémentaire santé. Cependant, avec la hausse des tarifs des mutuelles qui s’annoncent, certain.e.s vont certainement y renoncer, faute de moyens. Mais est-ce vraiment grave de sacrifier cette aide ? La complémentaire santé n’est pas obligatoire, mais elle vous assure une certaine sécurité, surtout en cas de frais médicaux élevés, pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Même si vous avez une santé de fer et que vous tombez rarement malade, vous n’êtes pas à l’abri des « coups durs ».
Sans complémentaire santé, vous devez endosser seul.e les dépenses courantes comme les consultations médicales, les analyses en laboratoire, les soins dentaires ou optiques. Des frais qui peuvent vite devenir ingérables. La complémentaire santé est donc une protection financière nécessaire face aux imprévus médicaux. C’est un précieux bouclier en cas de « pépin » médical.
La hausse des tarifs des mutuelles prévue en 2024 est redoutée, mais elle n’est pas forcément insurmontable. Il suffit d’avoir les bons réflexes et de s’y prendre assez tôt pour alléger son impact sur le portefeuille.
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