La surdité est souvent entourée d’idées préconçues et de stéréotypes. Ces croyances erronées ont contribué à maintenir une incompréhension et un éloignement entre les personnes sourdes et celles qui entendent. Il est temps d’en finir ! À l’occasion de la Journée Mondiale des Sourd.e.s ce 23 septembre, voici 11 idées reçues à combattre sur les personnes sourdes pour mieux comprendre la surdité.
Les personnes sourdes ne peuvent pas entendre et communiquer efficacement
La réalité : la surdité est un spectre, de nombreuses personnes sourdes utilisent donc des moyens de communication alternatifs. La langue des signes, la lecture labiale, les prothèses auditives, ou encore la communication écrite.
Les avancées technologiques, les outils de communication, tels que les services d’interprétation en ligne, rendent aussi la communication accessible pour les personnes sourdes. La diversité des méthodes de communication est vaste et chacune d’entre elles est valable.
La surdité est un handicap qui limite toutes les facettes de la vie
La réalité : bien que la surdité puisse présenter des défis, elle n’empêche pas nécessairement une personne de mener une vie épanouissante. Beaucoup de personnes sourdes ont en effet des carrières, des familles ou encore des passions florissantes. Cela souligne l’importance de combattre les stéréotypes et les préjugés qui persistent autour de la surdité pour encourager l’inclusion.
Perdre l’audition c’est de naissance ou que pour les personnes âgées
La réalité : c’est probablement l’une des idées reçues les plus persistantes sur les personnes sourdes. La surdité ne se limite pas aux personnes âgées. Elle peut toucher des individu.e.s de tous âges, y compris les enfants et les adultes jeunes.
Certaines personnes naissent avec une perte auditive congénitale, tandis que d’autres peuvent la développer à un stade précoce de leur vie en raison de divers facteurs (infections, traumatismes, prédispositions génétiques).
Les sourd.e.s sont muet.te.s
La réalité : cette croyance est profondément erronée et simpliste. La surdité ne signifie pas l’incapacité de parler. Beaucoup de personnes sourdes sont ainsi capables de parler et de communiquer verbalement, surtout si elles ont suivi une rééducation et ont été exposées à la langue parlée dès leur plus jeune âge.
Toutes les personnes sourdes utilisent la même langue des signes
La réalité : il existe de nombreuses langues des signes dans le monde, tout comme il existe de nombreuses langues parlées. Chacune ayant sa propre grammaire et son vocabulaire distinct. Par exemple, la langue des signes américaine (ASL) est différente de la langue des signes française (LSF).
Les sourd.e.s sont dépendant.e.s des autres
La réalité : les personnes sourdes sont tout à fait capables d’accomplir de nombreuses tâches et d’être autonomes. Elles sont même souvent dotées d’une grande autonomie et d’une capacité à s’adapter à leur environnement.
Les sourd.e.s préfèrent être isolé.e.s
La réalité : l’une des idées reçues courantes sur les personnes sourdes est qu’elles se complaisent dans la solitude. Mais la plupart des personnes sourdes apprécient les interactions avec les entendant.e.s. La surdité n’implique pas une préférence pour l’isolement, mais plutôt une adaptation à un mode de communication différent.
Les sourd.e.s ne peuvent pas apprécier la musique
La réalité : les personnes sourdes peuvent ressentir la musique à travers d’autres sens, tels que la vibration et le rythme. De plus, la technologie moderne offre des moyens novateurs pour permettre aux personnes sourdes de profiter de la musique. La diversité des expériences auditives est vaste.
La surdité peut être guérie par des implants cochléaires
La réalité : cette affirmation est incorrecte. Les implants cochléaires sont une avancée technologique essentielle pour les personnes atteintes de surdité sévère à profonde. Mais ces dispositifs électroniques ne rétablissent pas la capacité auditive normale. Ils peuvent simplement aider à améliorer la perception des sons. De plus, toutes les personnes sourdes ne sont pas candidates à cette intervention.
En remettant en question ces idées reçues sur la surdité, nous pouvons contribuer à créer un monde plus inclusif, où la diversité des expériences auditives est respectée et célébrée. À bon entendeur !