Jambes lourdes, varices… l’insuffisance veineuse n’est pas seulement une « fatalité » de l’âge. Elle peut s’amorcer à 20 ans comme à 70 ans. Sauf que voilà, elle est généralement sous-estimée, voire totalement ignorée. Rarement prise au sérieux, elle devient pourtant handicapante à la longue. Même les choses simples, comme rester assis.e dans un train de façon prolongée ou partir en virée shopping, prennent une tournure complexe. Pour mieux comprendre l’insuffisance veineuse, voici 5 idées reçues dont il faut se délester.
L’insuffisance veineuse, qu’est-ce que c’est ?
Très répandue, mais injustement méconnue, l’insuffisance veineuse touche environ 18 millions de personnes en France. Pourtant, rares sont les personnes qui en ont conscience. Si vous avez les chevilles qui gonflent au point d’être serré.e dans vos chaussures, une sensation de lourdeur dans les jambes, des crampes régulières derrière le mollet, des démangeaisons inexpliquées dans les jambes, il y a fort à parier que vous êtes concerné.e.
Pour faire simple, l’insuffisance veineuse provient d’une mauvaise circulation du sang dans les veines. Le sang peine à remonter et stagne davantage dans les veines des jambes qui finissent par se dilater et dessiner des constellations bleutées fines (varicosité) ou en relief (varices).
Renforcée avec les nouveaux modes de vie plus sédentaires, elle n’est pourtant pas irréversible. Pour déjouer l’ignorance à ce sujet et ainsi mieux connaître l’insuffisance veineuse, vous pouvez compter sur Chroniques de veines. Ce site, dont le leitmotiv est la sensibilisation, explore les tenants et aboutissants de l’insuffisance veineuse armé d’un ton frais. Adieu les discours ultra médicaux à n’y rien comprendre et les explications soporifiques. Chroniques de veines vulgarise l’insuffisance veineuse en sollicitant des témoignages très parlants.
Des micros-trottoirs et des prises de parole spontanées de personnes de tout âge qui révèlent ô combien l’insuffisance veineuse peut se montrer pesante au quotidien. Ou encore comment elle peut amener à se restreindre dans nos activités comme Paul qui n’ira pas dans la fosse pour son concert préféré ou Alice qui abandonnera sa virée shopping car il y a trop de queue. Chroniques de Veines va dans les coulisses de l’insuffisance veineuse et toutes les privations qu’elles induisent. Un outil percutant qui amène à s’informer sous une forme plus divertissante. Voici justement quelques idées reçues dont il faut se délester.
Idée reçue n°1 – L’insuffisance veineuse n’arrive qu’aux séniors
Voilà une croyance solidement ancrée dans les esprits. Les jeunes se pensent trop souvent immunisé.e.s contre l’insuffisance veineuse. Pour cause, iels associent cette affection aux « aléas » de la vieillesse. Cependant, comme les rhumatismes, l’insuffisance veineuse n’est pas exclusive au troisième âge.
Elle peut s’imposer bien avant le séjour en maison de retraite : les variations hormonales ont un rôle important dans l’apparition de l’insuffisance veineuse : puberté, prise de pilule contraceptive ou grossesse. Le risque est plus important en cas d’insuffisance veineuse chronique dans la famille.
Idée reçue n°2 – Elle vient d’une mauvaise hygiène de vie
Lorsque l’insuffisance veineuse est découverte, elle a tendance à générer une certaine culpabilité. Mais ce n’est certainement pas le petit burger mangé deux fois par an ou les glaces estivales qui sont responsables de cette affection. En effet, certaines habitudes comme le tabagisme ou la sédentarité sont des « facteurs de risque ».
Toutefois, même les personnes sportives qui surveillent leur assiette ne sont pas épargnées. Attention, ça ne veut pas dire qu’il faut négliger son mode de vie et prendre racine sur le canapé. Cependant, le risque de développer de l’insuffisance veineuse est de 80 % si les deux parents sont touchés. Si vos parents ont des soucis veineux, il y a donc de fortes chances que vous en fassiez les frais aussi.
Idée reçue n°3 – On ne peut pas la prévenir
Même si les gènes y sont pour beaucoup, cela ne signifie pas que l’insuffisance veineuse est une fatalité. Avec quelques réflexes tout simples, elle peut même s’anticiper. Si vous avez un métier statique qui vous force à rester cloué.e sur une chaise de bureau, pensez ne serait-ce qu’à aller vous dégourdir les jambes toutes les 2 heures.
Évitez de porter des vêtements ou des chaussures trop serrés qui pourraient entraver votre circulation. Si le temps vous manque pour vous adonner à des activités sportives, n’hésitez pas à masser vos jambes en remontant pour aider le sang à remonter vers le coeur. Essayez de proscrire certains « tocs » comme croiser les jambes, un automatisme qui coupe le sang. Certains aliments tels que le café ou les épices ont également tendance à « congestionner » les veines. Mieux vaut donc leur trouver des alternatives.
Idée reçue n°4 – Ce n’est qu’un problème esthétique
Beaucoup estiment que l’insuffisance veineuse est seulement disgracieuse à l’œil, rien de plus. Au-delà de son aspect visuel, elle est parfois à l’origine de pincements, de démangeaisons et de sensations de jambes lourdes.
Cette affection est parfois invisible en apparence, mais rugissante au ressenti. L’insuffisance veineuse rend par exemple les files d’attente insoutenables et les voyages en avion compliqués. Même faire la queue pour essayer des vêtements peut relever du challenge.
Idée reçue n°5 – L’insuffisance veineuse ne se soigne qu’avec des bas de contention
Alors, certes, les bas de contention ne sont pas super sexy, mais ils sont d’un précieux secours pour assumer les longs trajets en voiture sans gêne ni contrariétés. Si ces chaussettes gainées servent de mot d’ordre en cas d’insuffisance veineuse, elles ne sont pas les seules à pouvoir relancer le système veineux.
Les phlébotropes aussi appelés veinotoniques sont également aux premières loges. Ils boostent les parois des veines. Certaines plantes peuvent aussi trouver leur utilité pour soulager l’insuffisance veineuse.
Au plus fort de l’été, les symptômes s’aggravent et sont plus contraignants et visibles. D’où l’importance d’y accorder une vive attention. L’insuffisance veineuse fait encore trop peu l’objet de consultations médicales. Selon les estimations, 70 % des personnes souffrant d’insuffisance veineuse sont non traitées.
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