Cette jambe bionique sera entièrement controlée… par le cerveau

Les avancées en matière de prothèses bioniques font un grand pas en avant. Grâce aux recherches récentes du Massachusetts Institute of Technology (MIT), les personnes amputées pourraient bientôt retrouver la sensation de marcher naturellement grâce à une jambe bionique contrôlée par leur propre cerveau. Cette découverte, publiée dans la revue Nature Medicine, est qualifiée de « révolutionnaire » et pourrait transformer la vie de millions de personnes amputées à travers le monde.

Une jambe bionique révolutionnaire qui répond aux commandes du cerveau

Cette nouvelle jambe bionique, conçue par des chercheurs et ingénieurs du MIT, permet aux personnes amputées de contrôler la prothèse simplement par la pensée. La technologie est connectée aux nerfs résiduels des muscles de la jambe, permettant à la personne amputée de transmettre des signaux au dispositif pour activer le mouvement. Le résultat : une démarche naturelle, où le cerveau dirige directement les mouvements de la prothèse, sans avoir besoin d’algorithmes robotiques complexes.

Hugh Herr, le professeur principal de l’étude et chercheur au MIT, se dit « étonné » et « fier » des résultats. Il explique dans une interview : « Personne n’avait jamais réussi à démontrer un contrôle cérébral aussi poussé, permettant une démarche aussi naturelle, avec le système nerveux humain qui guide le mouvement ». Selon Hugh Herr, cette prothèse bionique ne se contente pas de reproduire la marche, mais permet aussi des activités plus complexes, telles que la randonnée ou même la danse.

Hugh Herr : un scientifique impliqué personnellement dans l’avancée

L’histoire de Hugh Herr est particulièrement poignante. Passionné d’escalade, il a perdu ses deux jambes en 1982, après avoir été victime d’un grave accident en montagne, qui lui a causé des engelures sévères. L’amputation des deux membres était inévitable, mais elle a aussi forgé sa détermination à transformer la prothèse en un véritable membre fonctionnel. Depuis, Hugh Herr a consacré sa carrière à la création de prothèses bioniques. Et si ses recherches atteignent aujourd’hui un tel niveau, il a pour ambition de bénéficier lui-même de cette avancée dans les années à venir.

Hugh Herr explique que cette prothèse bionique est bien plus qu’un simple outil : « Lorsque la personne peut ressentir et contrôler directement les mouvements de la prothèse, elle devient une véritable extension de l’anatomie », souligne-t-il. Cette approche marque un tournant dans la manière de concevoir les prothèses, car elles ne se contentent plus d’être un « substitut fonctionnel », mais deviennent une partie intégrante du corps.

 

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Des résultats prometteurs

Les résultats de cette étude sont impressionnants. Par rapport à d’autres prothèses traditionnelles, cette jambe bionique permet non seulement de marcher à nouveau, mais aussi d’atteindre des vitesses proches de celles des personnes sans amputation. L’étude révèle que la vitesse maximale de marche des personnes amputées utilisant la neuroprothèse est augmentée de 41 %, un progrès majeur qui pourrait améliorer la qualité de vie des patients.

« Les utilisateurs de cette prothèse peuvent marcher aussi rapidement que des personnes sans amputation », expliquent les chercheurs dans leur publication. Cela ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour les personnes amputées, non seulement pour les déplacements quotidiens, mais aussi pour des activités physiques plus intenses.

Des applications possibles pour les amputations du bras

Bien que cette étude se soit principalement concentrée sur les amputations de la jambe, les chercheurs du MIT envisagent déjà l’extension de cette technologie aux bras amputés. L’impact potentiel de cette avancée pourrait révolutionner les prothèses dans son ensemble, en offrant une liberté de mouvement et de contrôle jusqu’alors inédite pour les amputés.

Cette nouvelle jambe bionique contrôlée par le cerveau marque un tournant dans le domaine des prothèses. En permettant aux amputés de retrouver une démarche naturelle et même de participer à des activités comme la randonnée ou la danse, elle ouvre de nouvelles perspectives pour améliorer la qualité de vie de millions de personnes. Et avec l’implication de chercheurs comme Hugh Herr, qui connaît intimement les défis liés à l’amputation, cette technologie pourrait bien être la clé pour rendre la prothèse aussi fonctionnelle que les membres humains eux-mêmes.

Julia P.
Julia P.
Je suis Julia, une journaliste passionnée par la découverte et le partage d'histoires captivantes. Avec une plume créative et un regard aiguisé, je m'efforce de donner vie aux sujets les plus divers, des tendances en vogue aux questions de société en passant par les délices culinaires et les secrets de beauté :)
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