Ah une bonne planche de charcuterie avec du fromage et une baguette toute fraîche… C’est ce qui nous tient en haleine à l’approche des beaux jours lorsqu’on va peut-être enfin pouvoir refaire des apéros avec les ami·e·s. Mais mauvaise nouvelle, surtout pour votre cerveau, une étude récente révèle qu’une bonne tranche de saucisson quotidienne augmenterait le risque de démence. Il va peut-être falloir revoir la composition de vos apéritifs dinatoires cet été… Explications.
Les viandes transformées en tout genre visées
C’est à l’Université de Leeds que l’on doit cette étude publiée en mars dernier. Les chercheur·euse·s se sont intéressé·e·s à la consommation de viandes transformées d’environ 500 000 personnes. Dans viandes transformées, il faut comprendre de la charcuterie donc, mais aussi des burgers, saucisses, salami et autres tranches de lard.
Personne n’est épargné et le verdict est salé (comme le saucisson) : une consommation de 25g de charcuterie quotidienne augmente de 44 % le risque de démence. Les personnes qui en consomment moins de 20g auraient, elles, 20 % de chances en moins de devenir démentes.
Pour rappel, la démence peut modifier la mémoire, les compétences linguistiques, la capacité de jugement et la prise de décisions, entraîner un état de désorientation et altérer la personnalité. Elle peut aussi entraîner des maladies affectant le cerveau, la plus fréquente étant la maladie d’Alzheimer. On y réfléchit à deux fois avant de se resservir une petite saucisse cocktail et on essaye plutôt des versions végétales, ça vous dit ?
La charcuterie ce n’est plus la vie
Deuxième problème, si on ne vous a toujours pas convaincu d’y aller mollo l’asticot sur le jambonneau, une forte consommation peut aussi nuire à notre intelligence. Cette fois-ci selon d’autres études, les protéines présentent dans les viandes transformées activent beaucoup trop le système nerveux. Résultat, il est difficile de se concentrer et de répondre efficacement à ce que l’on nous demande.
Enfin, on en remet une troisième couche en vous apprenant que la charcuterie est aussi responsable du développement d’une maladie chronique et inflammatoire des bronches : la bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO pour les intimes. La BPCO se caractérise par des crachats, une toux chronique et/ou un essoufflement. Selon une étude, la consommation modérée de charcuterie (soit au moins une fois par semaine) est associée à une augmentation de 29 % du risque de développer une BPCO. Notamment à cause des nitrosamines pouvant se former à partir des nitrites utilisés pour conserver et colorer ce type de viande. Miam…
Depuis 2018, la consommation de charcuterie a d’ailleurs été classée comme cancérogène pour l’être humain par un groupe d’expert·e·s du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Elles ne sont pas si mal que ça les tomates cerises à l’apéro vous trouvez pas ?