Maux de tête, bouche sèche, étourdissements… tant de symptômes désagréables de la gueule de bois, le lendemain d’une soirée bien arrosée. Vous pensiez en avoir le monopole ? Eh bien non. Un poil plus différent, les introverti.e.s, même sans leur verre de Chardonay, peuvent avoir la gueule de bois, suite à une overdose sociale. On parle du phénomène d’« introvert hangover » autrement dit, la « gueule de bois sociale ». Un peu perdu.e.s ? Laissez-nous éclairer votre lanterne.
Comment se manifeste la « gueule de bois sociale » ?
Patatra… Eh oui, il est possible d’avoir une gueule de bois sans boire un seul verre. C’est le cas notamment chez les introverti.e.s. Pour être un peu plus clair, la « gueule de bois sociale » n’est ni un terme clinique, ni scientifique. Il décrit plutôt une émotion et une sensation vécues par les introverti.e.s, lorsqu’iels sont sur-sollicité.e.s socialement.
Cette expression provient d’un billet écrit et publié par la blogueuse et linguiste américaine, Shawna Courter, sur le site Introvert, Dear. Elle l’a défini par des symptômes proches de ceux de la gueule de bois ordinaire.
« La gueule de bois de l’introverti est quelque chose d’assez horrible à expérimenter. Cela commence par une réaction physique de sur-stimulation. Vos oreilles peuvent tinter, votre vision s’embrouille et vous vous sentez comme si vous alliez faire de l’hyperventilation. Vos paumes peuvent devenir moites. Votre esprit veut se refermer, s’emmurer (…) Tout ce que vous voulez, c’est être seul.e à la maison, en toute tranquillité »
Ainsi, que vous soyez introverti.e ou non, s’il vous ai déjà arrivé de vous sentir en manque d’énergie, irritable, anxieux.se, voire physiquement épuisé.e après avoir passé du temps avec votre entourage, vous souffrez probablement d’une « gueule de bois sociale ».
La gueule de bois sociale, le mal-être des introverti.e.s ?
Alors que pratiquement tout le monde peut ressentir ce phénomène assez insolite selon Shawna Courter, les introverti.e.s seraient plus inclin.e.s à le vivre. En effet, Carl Gustave Jung décrit l’introversion dans son ouvrage Types Psychologiques, comme « le détachement de la libido des objets du monde extérieur et son reflux vers le monde intérieur du sujet ».
Plus simplement, pour lui c’est la source de leur énergie qui distingue principalement les introverti.e.s des extraverti.e.s. Les introverti.e.s tireraient leur énergie de leurs mondes et réflexions intérieurs, de leurs sentiments et de leurs idées, alors que les extraverti.e.s, la puisent dans les relations sociales extérieures.
En conséquence, les introverti.e.s sont par nature des personnes discrètes et ont besoin de calme et de moments de solitude pour recharger leurs batteries. Ainsi, la multiplication d’interactions sociales peut susciter des gueules de bois assez fréquentes.
Malheureusement, encore aujourd’hui être introverti.e est mal vu en société. D’ailleurs en 2010, l’Association américaine de psychiatrie a fait figurer les cas de personnalités introverties dans le Manuel diagnostique et statistique (DSM-5) pour diagnostiquer les maladies mentales.
Rappelons que l’introversion n’est pas une maladie, bien au contraire ! Les personnes introverti.e.s ont de nombreuses qualités parmi : l’écoute, la créativité, la fiabilité, l’hypersensibilité… Et nous en passons.
De ce fait, ne vous inquiétez pas si vous avez un.e ami.e qui ne vient plus à vos soirées, c’est peut-être parce qu’iel a besoin de se retrouver seul.e avec iel-même. Et si vous êtes vous-même introverti.e voici nos 7 conseils précieux pour survivre en société.