La théorie du Dorito s’émiette partout sur TikTok et envahit la bouche de nombreux internautes. Après l’orange peel theory, c’est au tour des fameuses chips triangles de servir d’objets d’étude et de livrer leurs enseignements hors des placards de cuisine. De prime abord, difficile de faire le rapprochement entre le paquet de Dorito et les mauvaises habitudes. Pourtant, ces snacks croustillants dans lesquels nous plongeons notre main jusqu’à épuisement du stock reflètent assez bien nos comportements dits malsains. La théorie du Dorito est « imagée ». Elle se base sur notre consommation dite excessive de chips pour expliquer nos « vilaines manies ».
Théorie du Dorito : quel message vous fait passer cette chips ?
Et si la réponse à vos mauvaises habitudes se nichait dans votre paquet de chips ? C’est ce que soutient la théorie du Dorito, née entre les pixels de TikTok et concoctée de toute pièce par une certaine @celeste.aria_. Décidément, les internautes semblent avoir de l’appétit pour les déductions sorties des fourneaux et les métaphores alimentaires. La théorie du Dorito décortique le sens caché de cette chips que vous trempez allégrement dans du guacamole et d’autres dips. Évidemment, elle n’est pas exclusive à ces triangles de maïs frits et s’applique à tous les apéritifs qui croustillent sous la dent.
Lorsque vous glissez vos doigts dans un paquet de chips, c’est fichu, vous ne pouvez plus les sortir. C’est un engrenage. Vous avez beau vous raisonner et vous dire « encore une et j’arrête », rien n’y fait. La tentation est plus forte que le reste. Vous en mangez à la chaîne, non pas pour flatter votre palais, mais par gourmandise. Vous pouvez avoir le coin des lèvres en feu et la langue anesthésiée par le sel, vous revenez inlassablement à la charge.
Mais une fois que vous arrivez au terme du paquet, vous restez sur votre faim et vous avez un goût amer de regret en arrière-bouche. Le plaisir n’a fait qu’une brève apparition derrière vos papilles. Cependant, vous n’allez pas arrêter de vous empiffrer de chips pour autant. C’est toute la logique de la théorie du Dorito. Vous savez que ces chips ne vous réconforteront qu’un temps, mais vous n’en refusez jamais. C’est pareil avec les mauvaises habitudes.
« Manger des chips crée une dépendance parce que l’expérience est à son apogée lorsque l’on y goûte pour la première fois, et non après. Les choses qui ne sont pas vraiment satisfaisantes sont celles qui créent le plus de dépendance », explique la créatrice de la théorie du Dorito
Relation, nourriture… une théorie qui parsème votre quotidien
La théorie du Dorito s’étend bien au-delà du sac de chips et se répand comme une traînée de poudre dans votre vie. Elle ne prend pas seulement l’apparence de cette chips géométrique à trois têtes. Elle trouve aussi d’autres sources, pas toujours comestibles. D’après la TikTokeuse à l’origine de cette théorie, elle concerne tous les comportements « compulsifs » du quotidien.
C’est le cas lorsque vous scrollez sans interruption sur vos réseaux sociaux. Vous avez beau vous gaver de ces images virtuelles jusqu’à en avoir des crampes aux pouces et des nœuds dans les cervicales, elles ne vous divertissent que sur le moment. Même écho quand vous enchaînez plusieurs verres en soirée. Vous savez que vous allez regretter la sensation vaseuse du lendemain, mais vous ne vous fiez qu’à « l’euphorie » de l’instant T.
Dans les commentaires, une internaute va même jusqu’à élargir cette théorie aux relations amoureuses. Elle évoque notamment les « situationships », ces relations un peu floues qui semblent échapper à tous les qualificatifs. Celles que vous n’arrivez pas à concrétiser ni à décrire avec des mots clairs. Vous avez conscience que la personne ne remplit votre bonheur que de moitié, mais vous faites avec, qu’importe si la relation « stagne ».
La théorie du Dorito est-elle fiable ?
La théorie du Dorito n’est pas que du vent (contrairement à la plupart des paquets de chips). Même si elle provient de TikTok, plateforme devenue une vraie marmite à concepts, elle résume avec clarté l’addiction aux mauvaises habitudes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la théorie du Dorito a plus de calories intellectuelles que toutes les autres. Elle se base sur l’habitude commune du grignotage de chips pour expliquer la pérennité de vos travers. Les spécialistes ont d’ailleurs validé cette métaphore, plutôt adroite.
« Le fait de ne pas éprouver de sentiment de satiété lors d’une activité ou d’une relation peut vous inciter à rester dans une situation qui n’est ni vraiment satisfaisante, ni saine, ni heureuse », confirme la psychologue Renée Carr à USA Today
Qu’il s’agisse de boulotter un paquet de chips en entier, de surfer sur la toile jusqu’à pas d’heures ou de boire de l’alcool à outrance, vous êtes toujours dans un état de « demi-satisfaction ». Vous vous persuadez qu’à l’usage, vous accéderez au niveau supérieur et pourrez expérimenter ce sentiment sans demi-mesure. C’est ce qui vous pousse à ignorer les facettes négatives de vos vices. Toutefois, le système d’addiction est plus complexe qu’un simple morceau de chips.
« Un certain nombre d’autres facteurs peuvent contribuer à vous rendre dépendant de quelque chose ou à maintenir de mauvaises habitudes. Mais cette théorie peut aider à apporter une nouvelle perspective à ce que vous faites », souligne le docteur Bruce Y.Lee dans un article de Forbes
La théorie du Dorito n’est pas une science exacte, elle permet simplement de mieux comprendre vos mauvaises habitudes. Comme quoi, une simple chip peut détecter beaucoup de problèmes…