Bonjour à tous et toutes ! Je suis Amandine, journaliste pour The Body Optimist. À l’occasion du mois de novembre, #MoisSansTabac, j’ai décidé de vous raconter comment j’ai arrêté de fumer. Après maintes tentatives, c’est finalement l’hypnose qui a fonctionné sur moi. Vous voulez en savoir plus ? Je vous raconte mon expérience ici.
« L’esclave absolu de ce petit bâton mortel »
Comme beaucoup, j’ai commencé à fumer « pour suivre les copains ». Sauf qu’une clope en amène une autre et qu’on se retrouve vite à acheter un paquet puis deux, puis trois… J’avais environ 16 ans lorsque j’ai commencé. Aujourd’hui j’en ai 26 ans et j’ai arrêté il y a 4 mois. Mes poumons (et mon portefeuille) ont donc supporté 10 ans de tabac !
Soyons honnêtes, je vous mentirais si je vous disais que j’ai arrêté de fumer pour la santé. À mon âge, on est généralement en bonne forme et on ne pense pas vraiment à ses vieux jours. Bien que consciente des enjeux pour ma santé, c’est plutôt le porte-monnaie qui m’a forcé à arrêter. Le porte-monnaie et le sentiment extrêmement désagréable d’être l’esclave absolu de ce petit bâton mortel…
2 688 € par an dans la cigarette
Faisons un rapide calcul. Je fumais environ un paquet par jour. À raison de 7 jours dans la semaine, cela fait 56 €. Multiplié par 4 semaines et 12 mois dans l’année, on arrive à un total de 2 688 € laissés dans la cigarette ! En 10 ans, environ 25 ou 26 000 € donc, car je ne fumais pas autant étant plus jeune.
2 688 € soit deux semaines de vacances au Canada, une année de shopping, une cuisine tout équipée, deux iPhone et demi… je continue ? Et tout ça pour quoi ? Avoir une haleine de cendrier froid, des palpitations lorsqu’il te reste 3 clopes et qu’on est dimanche soir, se geler dehors l’hiver et être obligée de s’interrompre dans une activité car on a « besoin de sa dose » comme un(e) drogué(e).
Oui la clope c’est sympa après un bon repas, ça fait digérer. C’est sympa aussi, car ça occupe quand tu as 3 minutes, ça marque une pause dans ta journée et ça te permet peut-être de faire de nouvelles connaissances. Mais au fait, comment font les autres ? Ceux qui ne fument pas ? Pareil que nous, la clope en moins.
#MoisSansTabac : l’envie d’arrêter
Autant vous dire que tout cela m’a fait réfléchir. J’ai essayé d’arrêter au moins deux ou trois fois avant de réussir. J’ai d’abord ralenti le rythme, mais cela n’a marché qu’un temps. Ensuite, j’ai voulu arrêter sans aide. Je me sentais tellement dépressive que j’ai repris au bout d’une semaine.
Je parle finalement de mon envie d’arrêter de fumer à un ami qui a réussi. Trois ans qu’il n’a pas touchés à la cigarette grâce à quoi ? L’hypnose. Curieuse, je me dis que je n’ai rien à perdre et décide de prendre rendez-vous chez cette même hypnologue. Un mois d’attente plus tard, c’est le premier rendez-vous.
J’écrase ma cigarette devant son cabinet, bien décidé à en finir. Je m’assure de n’avoir aucun paquet à proximité. À 160 € les deux séances, autant vous dire que cela motive. À l’heure d’aujourd’hui, j’ai d’ailleurs plus qu’amorti cet investissement.
Arrêter de fumer grâce à l’hypnose : comment ça se passe ?
Avant d’entamer la partie hypnose, je lui explique mes peurs. Je redoute beaucoup le manque, la frustration, l’énervement, la dépression que peut provoquer le manque de nicotine. Je lui parle aussi de ma peur de prendre du poids. Le fait de remplacer une mauvaise habitude par une autre.
Lorsqu’elle me demande de noter ma motivation à arrêter sur 10, je réponds 11. J’ai envie de croire de toutes mes forces que cette fois, ça va marcher ! Et c’est là que réside la « magie » de l’hypnose. En fait, il s’agit d’une manipulation du cerveau. Une préparation mentale, comme celle que l’ont dispense aux grands sportifs.
La séance nous aide à nous persuader que nous sommes plus forts que la cigarette, que nous pouvons surmonter le manque. L’hypnologue ne nous touche pas. On est allongé(e) sur un fauteuil confortable et elle nous parle, sur une musique douce. On a conscience d’être là, mais notre esprit lui, vagabonde.
Chaque technique est différente en fonction de l’hypnologue, il ne servira donc à rien que je vous la détaille ici. Mais il ne faut pas hésiter à parler de ses faiblesses et ses peurs suite à l’arrêt de la cigarette, car elle fait en sorte que notre cerveau travaille là-dessus durant la séance. Il s’agit d’un moment totalement personnalisé.
Pour que cela réussisse, je pense sincèrement qu’il faut être ouvert d’esprit, se laisser aller et jouer le jeu. Ce n’est pas facile. J’ai par exemple eu envie de rire les premières minutes puis j’ai décidé de me prendre au jeu. Et j’ai bien fait !
Les premiers jours…
Une fois rentrée à la maison, je pense bien sûr toujours beaucoup à la cigarette. Surtout après le repas du soir. Mais je n’ai pas tant envie que cela de la fumer. La veille au soir, il m’aurait paru inconcevable d’aller au lit sans en griller une petite (ou deux).
Là, je sens que j’ai une petite gêne, mais rien de comparable avec ma première tentative. Mon conjoint ne fume pas (cela aide beaucoup). Je décide d’installer l’application Flamy (photo ci-dessous), qui te dit en temps réel combien de cigarettes tu as évitées, l’argent économisé et les jours de vie que tu as gagné. L’initiative « un mois sans tabac » est aussi parfaite pour se renseigner sur tous les méfaits de la cigarette.
Je vous l’avoue aujourd’hui, dès que j’ai envie de fumer (oui ça arrive encore régulièrement), j’ouvre cette application et cela me rappelle tous les efforts fournis pour en arriver là et surtout, les sous épargnés. Comme vous pouvez le voir, j’en suis à quasiment 1 000 € en seulement 4 mois…
Bien évidemment, je n’ai pas un recul suffisant pour vous dire si cela marchera sur moi à long terme, mais je me sens très bien partie. Il m’est de moins en moins difficile d’être à côté d’un fumeur. J’ai toujours envie de fumer dans certains moments (apéro en terrasse, trajet en voiture, coup de téléphone qui s’éternise…) mais je me contrôle. L’envie passe finalement au bout de 5 minutes.
#MoisSansTabac : et si vous tentiez, vous aussi le défi ?
Il y a aussi de moins bons côtés, il faut le dire : j’ai pris 8 kilos depuis l’arrêt de la cigarette. Malgré mon travail sur ce point avec l’hypnologue, cela n’a pas fonctionné. Je me suis mise à grignoter à chaque fois que j’avais envie de fumer.
Je refais du sport et j’ai stoppé les grignotages depuis deux semaines, ce qui fait que j’ai d’ores et déjà recommencé à perdre le poids que j’avais pris. J’ai aussi du relaver toute ma garde-robe qui sentait le cendrier froid. Mais l’avantage en arrêtant de fumer, c’est qu’on peut s’offrir de nouvelles fringues !
Le manque est toujours présent à certains moments clefs. J’ai bien conscience qu’il me faudra plusieurs années avant de ne plus souffrir de ce manque. Mais je suis prête à en passer par là quand je me rappelle à quel point j’étais dépendante de cette chose.
À tous ceux qui veulent arrêter : le plus important est de trouver LA technique qui vous conviendra. Mais bien réalisée, l’hypnose est une aide vraiment précieuse, j’en suis la preuve vivante. Surtout, ne retouchez pas à une cigarette, même pour une seule bouffée. Et pitié, pas de cigarette électronique : le liquide qu’elle contient est presque pire qu’une vraie clope…
Quelles techniques avez-vous tentées pour arrêter de fumer ? Projetez-vous de participer au #MoisSansTabac de mois-ci ? On vous attend sur nos forums, dans la rubrique Santé pour en parler 🙂
