Avec la pandémie, la mort est devenue un sujet de premier plan dans notre quotidien. Dans les annonces gouvernementales, les médias ou même au sein des conversations entre proches. Alors qu’elle était jusque là cachée, voire déniée par la société, la mort, et surtout la peur de celle-ci, s’est insinuée dans l’esprit de beaucoup jusqu’à devenir une phobie obsessionnelle : la thanatophobie. Universelle et à l’origine très saine, la peur de la mort devient une pathologie lorsqu’elle ruine notre vie, nous empêchant de profiter pleinement de notre existence. Crise de panique, TOC, hypocondrie, replis sur soi… voici comment faire la paix avec la Grande Faucheuse.
1 – Comprenez votre angoisse de la mort
La peur de la mort est aussi synonyme de la peur de vivre. Cela nous retient d’avancer et c’est sans doute notre volonté de tout contrôler qui nous bloque. Ainsi, nous avons du mal à gérer nos émotions et la peur panique de la mort s’inscrit dans ce sens : nous avons un grand manque de confiance en nous.
La thanatophobie naît souvent après des deuils précoces dans l’enfance ou même dans la vie adulte. Outre la peur de ne plus exister et de ne plus être avec ceux que nous aimons, il y a ainsi bien souvent la peur de souffrir et la crainte de l’inconnu. S’ajoutent d’autres sources d’anxiété comme la peur de vieillir, de la solitude, d’être enterré·e vivant·e et donc la claustrophobie. Derrière certaines phobies peut se trouver la peur de la mort, sans en avoir forcement conscience.
2 – Notez toutes les fois où vous pensez à la mort
Après avoir compris l’origine de la peur de la mort, il s’agit d’identifier comment et à quelle fréquence elle perturbe notre vie. Écrire permet de la mettre à distance pour mieux l’appréhender. Remontez le temps de quelques jours pour vous rappeler ce que vous étiez en train de faire, avec qui vous étiez, à quoi vous pensiez quand ces pensées ont surgi.
3 – Videz votre sac
Il est très difficile de parler de son angoisse quand la société perçoit encore cela comme un sujet tabou. Mais parler à ses proches bienveillants, auxquels vous pouvez confier vos doutes et difficultés face à la vie, est mieux que de la refouler ou de rester seul.e avec vos tourments. Si vous en ressentez le besoin, faites appel à un.e spécialiste de la santé mentale. Cela va vous permettre de vous sentir reconnu·e dans votre souffrance afin de pouvoir la dépasser.
4 – Concentrez-vous sur ce que vous pouvez maîtriser
Par exemple, le fait d’avoir une vie saine : ne pas fumer, faire du sport… Il faut tenter de se raccrocher à la joie et à tout ce qui est positif. Vous pouvez voir vos ami.e.s ou changer d’alimentation, aussi par exemple. Gardez à l’esprit que vous êtes votre meilleur·e ami·e et avoir des pensées positives peut vous aider à surmonter cette peur de la mort.
5 – Participez à une thérapie existentielle
Ce type de thérapie propose de s’interroger sur le sens de sa propre vie et sur ce qu’est une vie accomplie. Le.a thérapeute invite par exemple le.a patient.e à imaginer son propre enterrement. Qu’aimerait-il.elle que son entourage dise de lui.elle et retienne de sa vie ? Cela permet de clarifier ce qui est important et de redéfinir une trajectoire à suivre.
Il.elle est amené.e à se questionner sur ses projets, ses valeurs, ses relations… « Qu’est-ce qui est important pour moi ? Est-ce que je suis bien entouré·e ? ». L’objectif est d’accepter l’idée que notre immortalité réside dans la transmission, dans le lien que l’on crée avec nos proches et notre entourage.
6 – Essayez quelque chose de nouveau
Pratiquez une activité manuelle pour occuper le corps et l’esprit et faire le vide en lâchant prise sur vos pensées. Vous avez probablement peur des choses que vous ne connaissez pas. Mais en faisant une activité que vous n’avez jamais faite, vous allez créer un cercle vertueux dans votre vie, en vous réjouissant de quelque chose de nouveau.
De plus, cela va balayer la sensation d’inachevé souvent en lien avec la peur de mourir. Ainsi, le Reiki est une très bonne idée pour apprendre à gérer ses émotions.
7 – Testez la Thérapie Cognitive et Comportementale
Au lieu d’essayer de contrôler cette peur par des stratagèmes dysfonctionnels, le travail thérapeutique a pour but de faire accepter la peur de la mort comme condition existentielle indissociable de la vie. Cela passe par une exposition progressive à une situation particulièrement difficile : passer près d’un hôpital, parler d’une personne décédée, évoquer un fait divers morbide comme une fusillade ou un crash d’avion… Les TCC permettent véritablement d’identifier les conflits et les schémas limitant pour la vie de la personne.
Alors oui, mourir est un passage obligé, souvent terrifiant, redouté et inconnu. Un concept qui nous garde éveillé·e·s la nuit. Mais la mort est aussi une étape incontournable de la vie. Apprendre à l’accepter est la promesse d’une vie plus épanouie. Et vous, souffrez-vous de la peur de mourir ? Partagez votre ressenti et vos conseils sur le forum, catégorie Confiance en soi, S’accepter.
