On se moque souvent de ceux qui ont la larme facile devant leur écran. On les perçoit volontiers comme des cœurs d’artichauts faciles à attendrir et à manipuler. Selon un chercheur américain pourtant, il n’en est rien. Pleurer devant un film serait en fait le signe d’une grande force de caractère et d’empathie.
S’émouvoir devant un film, signe d’une grande capacité d’empathie
Titanic, Le Roi Lion, Bambi… les films devant lesquels on ne peut s’empêcher de verser une larme sont nombreux, même si nous n’aimons pas toujours nous l’avouer il est vrai. Car pleurer comme une madeleine devant son écran est rarement bien perçu.
Il faut dire que la sensibilité de ces cœurs tendres agace. Elle est souvent considérée comme une incapacité à gérer ses émotions et une trop grande facilité à se laisser submerger par ce qui n’est que de la fiction. Ces âmes sensibles seraient-elles faibles ? Selon le chercheur américain Paul J. Zac, la réponse est non, bien au contraire ! Pleurer devant un film ferait de vous un être humain fort et généreux.
Pour en arriver à cette conclusion, le scientifique a demandé à ses élèves de se soumettre à une petite expérience. Il a alors divisé son groupe d’étudiants en deux. Le premier a visionné un film qui montrait un père évoquant le cancer en phase terminale de son fils. Le second a visionné une vidéo du père et de l’enfant visitant un zoo. La première vidéo est évidemment celle qui a suscité le plus d’émotions.
Paul J. Zac a alors mis en évidence que lorsqu’une vidéo nous émeut, notre corps libère de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement mais aussi de l’empathie. Pleurer devant un film ne fait donc pas de nous des êtres fragiles. Cela révèlerait au contraire une grande force d’empathie, une capacité à comprendre les autres.
Il faut également souligner que pleurer devant les autres n’est pas toujours facile et qu’on peut voir dans cet acte, là aussi, une certaine force de caractère permettant de se détacher du regard et du jugement des autres.
À l’inverse, rester de marbre devant un film triste pourrait révéler une difficulté à comprendre les émotions des autres mais aussi un certain égoïsme.
Pleurer devant un film (ou autre) ne fait pas de nous des êtres faibles
Si cette expérience est intéressante, c’est qu’elle nous pousse à revoir la façon dont nous percevons le fait de pleurer. On place souvent cet acte sous le signe de la fragilité. Ressentir des émotions et surtout, les extérioriser ne fait pourtant pas de nous des êtres faibles.
Notre capacité à ressentir toute une palette d’émotions et à les vivre sans retenue demande, au contraire, une grande force de caractère. Elle fait de nous des êtres humains profondément complexes et doués d’empathie. Il est donc temps d’arrêter d’avoir honte de pleurer devant un film, ou de s’émouvoir, tout simplement.
Et vous, avez-vous honte de montrer vos émotions ? Dites-le-nous sur le forum.