Lorsque le froid ou la fraîcheur règne, vous n’avez qu’une seule envie : vous rouler en boule sous la couette. Ces derniers jours, la météo maussade vous a mis un sacré coup au moral… la plupart d’entre nous voient alors son humeur régulée par le temps qu’il fait. Et ce phénomène porte un nom : être « météo-sensible ». Il n’est absolument pas question de lunatisme. C’est tout simplement scientifique. En tant qu’être humain, nous faisons partie intégrante de la nature et sommes soumis aux différentes « particules » qu’elles dégagent en fonction des saisons. Ces « particules » ont un effet direct sur notre corps et a fortiori, notre moral. Explications.
Dépression saisonnière
Comme le rappelle Le Mag M6 Météo, la dépression saisonnière touche 6 à 7 % de la population. Les femmes y sont particulièrement sensibles, principalement dans les régions Est et Nord de la France. Le manque de soleil fait baisser notre taux de sérotonine. Ce neurotransmetteur aide à réguler notre comportement.
D’après cette étude publiée par la chercheuse canadienne Marie Connolly, les femmes sont effectivement plus impactées que les hommes. Cette baisse de moral provoquerait même une hausse d’appétit chez les femmes. L’étude nous apprend également que, lorsque le temps est orageux, notre pression sanguine augmente. Cela est dû à l’atmosphère plus lourde qui dégage des ions positifs. Résultat : notre irritabilité est plus forte. Une constatation que corrobore une récente étude de The Guardian à propos de l’irritabilité des enfants par temps orageux.
Vous le voyez, pas d’inquiétudes si vous constatez que votre moral varie en fonction de la météo. Bien sûr, certaines personnes y sont plus sensibles que d’autres et les réactions seront différentes, d’un être humain à un autre.
« Nous sommes tou.te.s météo-sensibles »
Prenons par exemple le changement d’heure : certain.e.s n’y feront même pas attention tandis ce que d’autres auront besoin de plusieurs jours pour s’acclimater. Ressentant fatigue, perte de repères voire irritabilité. Dans une interview consacrée à Pourquoidocteur.fr à propos de son livre « Mieux vivre avec le temps« , la journaliste Virginie Hilssone explique :
« Nous sommes tou.te.s météo-sensibles. Dans le sens où nous faisons tou.te.s partie intégrante de la nature. Que nous sommes soumi.e.s à la lumière naturelle et que nous respirons 10 à 15 000 litres d’air par jour. Le corps humain essaie en permanence de s’adapter au climat. On se reprogramme à chaque évolution de température, lesquelles influencent nos humeurs et notre comportement. On estime néanmoins que 30 à 50 % des personnes sont encore plus sensibles aux variations météorologiques que les autres. »
Et détaille :
« Leur sensibilité se manifeste par des migraines, une grosse fatigue lors des changements de saison et une irritabilité. Le tout pouvant mener à ce que l’on appelle « une dépression saisonnière ». Il faut savoir que les femmes sont plus météo-sensibles que les hommes dans la mesure où elles produisent moins d’hormone de résistance au stress. Les adolescents, notamment à cause des changements hormonaux qu’ils vivent, le sont également beaucoup. »
Les choses sont plus claires tout à coup !
Comment pallier à sa météo-sensibilité ?
Vous pensez bien que nous n’allions pas vous laisser sur cette constatation sans vous donner quelques astuces pour remédier un peu au fait d’être météo-sensible. Que l’on soit en été ou en hiver, même si le ciel paraît gris, il est très important de sortir au moins 15 minutes par jour. La lumière naturelle sera toujours plus bénéfique à notre moral que la lumière artificielle.
Ensuite, il convient d’adapter son alimentation aux changements de saison. Consommez de préférence des aliments riches en vitamines D (bouillon de légumes déshydraté, chocolat, champignons, algues…). Veillez aussi à ne pas rester seul.e trop longtemps. Et si vous ne pouvez pas sortir, un coup de fil ou une visio à un.e proche seront bénéfiques à votre moral…
Quoi qu’il en soit, prendre son mal en patience est en réalité excellent, comme le détail Virginie Hilssone :
« On aime le soleil, parce qu’on en a besoin oui. Mais aussi parce qu’on vit dans un climat tempéré et que nous prenons toute la mesure de son importance et de ses bienfaits sur nous. Si nous en avions tous les jours, un sentiment de lassitude s’installerait. Psychologiquement, c’est appréciable de savoir qu’il y a une alternance des saisons. Un décor différent qui nous stimule et évite la routine. L’être humain a besoin de changements. L’alternance météorologique nous permet de vivre l’instant présent. Dès qu’il y a du soleil, on a envie d’en profiter tout de suite, de sortir, de le vivre intensément. Ce qui ne serait pas le cas si notre climat était toujours le même. »
Et vous, pensiez-vous être « météo-sensible » ? Si oui, quels sont vos petits gestes pour mieux vivre avec ? Venez en discuter sur nos forums.