Vous vous sentez à fleur de peau ces derniers temps ? Vous vous montrez plus agressif.ve que d’habitude ? Votre patience est amoindrie et un rien vous énerve ? Pas de panique, c’est tout à fait normal. Il y a de fortes chances que cette humeur massacrante soit liée à la canicule qui nous écrase depuis le début de l’été 2022. Comment est-ce possible ? C’est ce que la rédaction vous explique aujourd’hui.
Une canicule qui ne nous laisse aucun répit
Il fait chaud. Très chaud. Du matin au lever, jusqu’au soir, au moment d’aller se coucher. Qu’importe nos activités, on ressent cette fichue chaleur. Excepté si l’on a la chance de travailler (ou de vivre) dans un endroit climatisé. C’est un fait : la canicule ne nous laisse aucun répit. Elle exerce sur nous une force constante que nous avons de plus en plus de mal à supporter. Et avec 4 épisodes de canicule depuis le début de l’été, il y a de quoi !
Nos seuls moments de répit ? Une virée dans un endroit climatisé ou quelques heures de baignade. Mais lorsqu’on revient à la réalité, le choc est encore plus rude. Sans parler du sommeil, durablement affecté par la chaleur. Surtout si l’on habite en ville et que l’on n’a pas la possibilité d’ouvrir grand les fenêtres pour capter la fraîcheur de la nuit.
Bien sûr, nous sommes tou.te.s plus ou moins sensibles à la chaleur. Les personnes en surpoids, par exemple, sont très affectées par la canicule. Elles transpirent énormément, ont plus de mal à se mouvoir. L’effet est démultiplié s’il s’agit d’une personne âgée qui n’est pas en capacité de se rafraîchir efficacement ou de s’hydrater en buvant. Quoi qu’il arrive, la canicule affecte tout le monde, même les enfants d’habitude si débordant.e.s d’énergie.
Conséquences directes ? Notre humeur tend sensiblement à être mauvaise. On est plus irritable, moins patient.e. On se met facilement en colère, on se trouve impulsif.ve et on a tendance à se prendre le bec avec des inconnu.e.s. Un constat assez perturbant, surtout si l’on est plutôt quelqu’un de posé et de mesuré à l’accoutumée. On vous l’assure, il n’y a rien d’étonnant à ce changement d’état d’esprit. Et c’est la science qui le dit.
Sommeil, trouble cognitif et déshydratation
La science, et même la médecine. Sous l’effet de la chaleur, le rythme cardiaque s’accélère et la pression sanguine augmente. Un peu comme lorsqu’on est victime d’une crise d’anxiété. En réaction, le corps sécrète du cortisol, l’hormone du stress. Lorsqu’il fait vraiment très (très) chaud, le corps fait également face à un manque d’oxygène. C’est cela qui nous rend plus impulsif.ve. Car notre corps est en train de subir un « coup de chaleur ».
Comme nous l’évoquions plus haut, notre sommeil est également affecté. Quand les températures ne descendent pas suffisamment et que l’air n’est pas frais, le temps d’endormissement s’allonge. Les risques de réveil nocturne augmentent, surtout si vous avez besoin de vous lever pour vous hydrater. Et le manque de sommeil est étroitement relié à notre humeur du lendemain. Vous faites le lien ?
Autre facteur : le manque d’hydratation. Si vous ne buvez pas assez, vous demandez à votre corps et votre cerveau de fonctionner avec une quantité insuffisante d’eau. Cette carence va diminuer l’afflux sanguin et donc, votre cerveau sera bien moins irrigué. Ce sont ces dysfonctionnements de l’organisme qui entraînent coup de blues, irritabilité, difficultés de concentration, de mémorisation… Rappelons qu’il faut boire à minima 2 à 3 litres d’eau par jour en temps de canicule. Et au moins 1,5 en temps normal.
Dernier facteur : les troubles de la cognition. En effet, la chaleur a un effet direct sur notre capacité à nous concentrer, à comprendre l’information, à la digérer, à la traiter et à l’enregistrer. On est plus long.ue, plus lent.e et ça nous énerve énormément ! Surtout dans le contexte professionnel, car nous mettons plus de temps à effectuer des tâches que nous gérons d’habitude assez rapidement.
Comment faire pour retrouver sa bonne humeur habituelle ?
Cher.ère.s lecteur.rice.s, il va falloir faire preuve de patience. À défaut de pouvoir sauver la planète et stopper le réchauffement climatique… Si vous êtes arrivé.e.s au bout de cet article, vous possédez déjà des clefs pour comprendre votre changement d’humeur. Et le fait de savoir, de comprendre et d’accepter est déjà un très bon pas vers la « guérison ».
Si nous utilisons des guillemets, ce n’est pas un hasard. En effet, il n’y a pas de guérison possible dans le sens où nous n’avons pas le pouvoir de stopper la canicule. Nous devons donc faire avec, composer et gérer du mieux possible jusqu’à ce qu’elle s’arrête. Mais ne vous inquiétez pas, nous sommes des millions dans ce cas et allons y arriver.
La première chose « concrète » à faire est de s’octroyer des moments de pause quotidiennement. Des moments où vous profitez d’une climatisation, d’une baignade, d’un bon ventilateur. Bref, des moments où la chaleur n’est plus un problème. Essayez de faire cela au grand minimum 1 fois par jour. Deux ou trois étant le mieux.
Levez-vous un peu plus tôt que d’habitude, enfilez vos baskets, trouvez un petit coin de nature et méditez à la fraîche. Recentrez-vous sur vos émotions, rassurez votre corps et votre esprit en pratiquant la pleine conscience. Octroyez-lui, octroyez-vous cette séance bien-être en pleine nature. Montrez-lui qu’il peut aussi avoir des moments de répit.
Veillez à boire au minimum 2 litres d’eau par jour. Buvez des boissons colorées et faites-vous plaisir avec un peu de glace. Investissez dans un ventilateur pour passer des nuits correctes, réparatrices et reposantes. Le sommeil est vraiment LE facteur principal de cette mauvaise humeur due à la canicule. Si vous arrivez à bien dormir, il y a de grandes chances que vous passiez cet épisode chaud sans trop de casse.
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