Les arbres bourgeonnent, les oiseaux chantent, et l’envie de mettre le nez dehors se fait sentir. Sauf que pour près d’une personne sur cinq, le printemps s’accompagne aussi d’un cortège beaucoup moins glamour : éternuements en série, démangeaisons, yeux qui pleurent à la moindre brise et nez aussi bouché qu’une file d’attente un jour de soldes. Bref, les allergies aux pollens ne font pas dans la dentelle. Heureusement, il existe des solutions naturelles, efficaces et douces pour votre corps, que vous pouvez adopter sans forcément foncer tête baissée vers les antihistaminiques classiques. Dans un article publié dans Top Santé, Françoise Couic Marinier, pharmacienne et experte en aromathérapie, partage ses conseils pour affronter le printemps avec le sourire (et le nez libre).
Les huiles essentielles : vos alliées pour respirer (vraiment)
Premier réflexe anti-allergie : se tourner vers les huiles essentielles. Oui, ces petits flacons concentrés peuvent faire des merveilles. Certaines possèdent des propriétés antihistaminiques naturelles et agissent comme un doux baume sur vos bronches en détresse. Parmi les stars de la saison :
- L’huile essentielle de camomille romaine (ou noble) : elle calme les démangeaisons, réduit l’inflammation et aide à ne pas transformer votre nez en fontaine.
- L’huile essentielle d’estragon : c’est un peu le ninja des huiles anti-allergie, redoutable contre la toux grâce à ses effets antispasmodiques.
Comment les utiliser ? C’est simple et rapide :
- Déposez une goutte de chaque sur un mouchoir et respirez régulièrement.
- Pour une action locale, mélangez deux gouttes de chaque dans une cuillère à café d’huile végétale (calendula, jojoba, amande douce…) et massez votre poitrine ou le bas du dos.
Effet apaisant quasi immédiat et sensation de respirer à nouveau comme en plein air… sans les pollens.
Ortie + plantain = le duo végétal gagnant
Si vous avez tendance à vous méfier des médicaments, le végétal peut être votre meilleur ami. L’ortie et le plantain forment un combo 100 % naturel et redoutable contre les réactions allergiques.
- L’ortie est riche en quercétine, un antihistaminique naturel qui calme l’irritation et renforce les défenses.
- Le plantain, lui, apaise les muqueuses agressées grâce à ses mucilages et flavonoïdes.
Trois façons de les consommer :
- En infusion : une cuillère à soupe de chaque plante dans de l’eau frémissante. Deux tasses par jour suffisent.
- En gélules : 3 gélules de plantain (environ 840 mg) et 4 d’ortie (720 mg), réparties dans la journée.
- En teinture mère : 25 gouttes de chaque, dans un grand verre d’eau, trois fois par jour.
Attention : si vous êtes enceinte ou sujet aux coliques néphrétiques, mieux vaut éviter l’ortie, très riche en minéraux.
Probiotiques : renforcer votre terrain
On les connaît pour les intestins, mais ils ont bien plus d’un tour dans leur micro-organisme. Les probiotiques sont aussi de vrais alliés contre la rhinite allergique. Selon une méta-analyse citée par Top Santé, 17 études sur 22 ont confirmé leur efficacité dans la réduction des symptômes. En renforçant la barrière intestinale et en limitant le passage des allergènes, ils vous aident à mieux résister aux pollens.
Conseil d’utilisation : une gélule par jour, à prendre à distance des repas. Idéalement, commencez 15 jours avant le retour des pollens et poursuivez pendant toute la saison.
Homéopathie : en douceur mais avec efficacité
Vous êtes du genre prévoyante ? L’homéopathie peut vous accompagner en prévention comme en traitement de crise.
Pour anticiper :
- Poumon histamine 15 CH et Pollens 30 CH : 5 granules de chaque, une fois par jour, à partir de deux semaines avant la saison.
En cas de crise :
- Euphrasia 5 CH pour les yeux gonflés, larmoyants, piquants.
- Sabadilla 5 CH pour les éternuements et les démangeaisons nasales.
Prenez 5 granules toutes les heures lors des pics, puis espacez les prises quand les symptômes diminuent. C’est doux, sans effets secondaires, et parfaitement compatible avec une routine naturelle.
Les allergies de printemps ne sont pas une fatalité. Vous avez le droit de vous promener au parc sans craindre que votre nez se transforme en geyser. Vous pouvez porter du mascara sans le voir dégouliner sous une avalanche de larmes non émotionnelles. Le tout, c’est d’écouter votre corps, de connaître vos réactions et de vous armer des bons réflexes. Inspirez, expirez, souriez… vous allez respirer à nouveau ce printemps !