Qu’est-ce que l’hypothyroïdie, quel traitement, le nouveau Levothyrox est-il fiable ?

L’hypothyroïdie est un dérèglement hormonal largement répandu, qui toucherait plus de 3% des femmes et près de 2% des hommes en France. Si le diagnostic de cette maladie se pose assez facilement, la nouvelle version de son traitement fait aujourd’hui débat.

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie, quels symptômes, quel traitement ? Le nouveau Levothyrox est-il fiable ? On fait le point pour vous aujourd’hui.

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie ?

La thyroïde est une petite glande en forme de papillon située à la base du cou qui produit des hormones participant au bon fonctionnement de notre organisme. Ces dernières influencent entre autres le métabolisme, le rythme cardiaque, le poids et même l’humeur.

Mais il arrive que la thyroïde ne produise plus en quantité suffisante ces hormones thyroïdiennes. On parle alors d’hypothyroïdie, une affection largement répandue mais touchant plus volontiers les femmes de plus de 50 ans.

Les nombreux symptômes de l’hypothyroïdie sont les suivants : fatigue, frilosité, prise de poids, troubles de l’humeur comme l’irritabilité, pâleur et sécheresse de la peau, constipation, raideurs et crampes musculaires, difficultés à se concentrer, perte de cheveux, ongles cassants.

Poser le diagnostic, trouver le traitement adapté

Face à une suspicion d’hypothyroïdie le médecin généraliste ou un endocrinologue pourront prescrire à leur patient une prise de sang afin d’évaluer le fonctionnement de la thyroïde en dosant la TSH, les taux de T4 et de T3. Si la TSH est haute mais que les T4 sont basses, on se trouve sans doute ici face à un cas d’hypothyroïdie.

Mais l’examen ne s’arrête pas là. Le médecin peut aussi palper la glande thyroïde à la recherche d’une possible grosseur et prescrire une échographie pour détecter la présence éventuelle de nodules.

Une fois le diagnostic établi, on prescrit généralement au patient de la thyroxine, une hormone de synthèse venant compléter ou remplacer les hormones normalement produites par la thyroïde.

Le traitement le plus commun est le Levothyrox. Il se présente sous forme de comprimé à prendre tous les jours à jeun. Il existe différents dosages de ce médicament et pour trouver celui qui est parfaitement adapté au patient, le médecin devra avancer à tâtons.

On prescrit un premier dosage puis après 6 semaines (en moyenne) de traitement, on procède à une nouvelle prise de sang. Si les résultats ne sont pas satisfaisants le dosage peut être revu à la hausse ou à la baisse jusqu’à trouver le dosage parfaitement adapté. Même après cela, le patient devra subir des contrôles tous les 6 mois dans un premier temps, puis tous les ans.

Le nouveau Levothyrox est-il fiable ?

Le Levothyrox, traitement le plus prescrit en cas d’hypothyroïdie est aujourd’hui sous le feu des projecteurs. Une nouvelle formule a en effet été commercialisée au printemps 2017 sans que les patients en aient été informés.

Certains malades assurent désormais que leur état de santé s’est considérablement dégradé depuis le passage à la nouvelle formule. Parmi les effets indésirables potentiellement imputables au nouveau Levothyrox on retrouve : fatigue, maux de tête, perte de cheveux, vertiges, douleurs musculaires…

Alors le nouveau Levothyrox est-il fiable ? Selon l’ANSM, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé qui a réalisé plusieurs analyses de la nouvelle formule du médicament, la réponse est oui ! Elle l’assure de nouveau après sa dernière analyse, la nouvelle formule ne présente « aucun défaut ».

Il faut en effet savoir que ce n’est pas le principe actif du médicament mais seulement les excipients qui en ont été modifiés afin d’assurer une meilleure stabilité du produit dans le temps.

Alors qui croire ? Outre les analyses réalisées par l’ANSM, il est à noter que pour la plupart des malades atteints d’hypothyroïdie, le passage à la nouvelle formule s’est fait sans difficulté, aucun effet indésirable n’ayant été ressenti. On peut donc conclure que la nouvelle formule est fiable.

Mais cela ne devrait pas nous empêcher d’écouter la souffrance de ceux pour qui le passage à la nouvelle formule ne s’est pas passé comme il l’aurait dû et surtout, surtout, de comprendre pourquoi afin de leur proposer des solutions thérapeutiques adaptées.

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Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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