À chaque fois que vous dormez hors de votre lit, Morphée vous laisse tomber. Le matelas de l’hôtel a beau être aussi moelleux qu’un chamallow et faire une taille démesurée, le sommeil vous fait défaut. Découcher est votre plus grande hantise. Tant et si bien que vous devez ramener votre oreiller personnel, muni de votre odeur et votre doudou pour espérer passer une bonne nuit dans ce lit étranger. Si certaines personnes ont le privilège de dormir n’importe où, y compris sur un lit de camp, vous, vous êtes du côté des malchanceuses. Voici la vraie raison pour laquelle vous n’arrivez pas à dormir ailleurs que chez vous, même après dix heures éprouvantes de vol. Vous allez enfin avoir la réponse à vos perturbations nocturnes.
Quand votre instinct de protection ressurgit
Que vous dormiez chez une amie proche ou dans un gîte de vacances, il n’y a rien à faire, vous restez éveillée sur l’oreiller. La fatigue est bien là, mais vous avez les yeux ronds comme des billes et vous vous retournez inlassablement sous les draps. Vous pouvez compter les moutons autant que vous voulez et boire une pinte de tisane à la camomille, vous ne parvenez pas à vous en aller au pays des rêves. La nuit semble alors durer une éternité. Même si toutes les conditions sont réunies pour dormir d’une traite, votre cerveau en a décidé autrement. Ce phénomène porte un nom scientifique, c’est « l’effet de la première nuit ».
Si vous n’arrivez pas à dormir ailleurs que dans votre lit chéri, c’est parce que vous êtes en hypervigilance. C’est comme si une petite alarme se mettait en marche dans votre tête, indiquant qu’il y a quelque chose de différent, d’inconnu, et de potentiellement dangereux. Vous pouvez être dans une villa ultra sécurisée, dotée de vigiles et de caméras, il va faire « le guet » jusqu’au petit matin. Ce qui fait que vous sursautez au moindre bruit suspect, du chant des oiseaux aux gargouillis du radiateur. Ça explique aussi pourquoi vous vous sentez complètement détraquée au moment du lever.
Votre chambre est un peu votre refuge. Le cerveau l’associe à des signaux rassurants et se met alors naturellement en veille dans cet environnement familier. Mais dans un endroit étranger que vous découvrez pour la première fois, il ne lâche pas totalement prise. C’est un réflexe primitif. Vous ne pouvez lui en vouloir de vous protéger.
L’angoisse du changement
Si vous n’arrivez pas à dormir ailleurs que chez vous, ça traduit peut-être une insécurité intérieure. Votre chambre est votre safe place. C’est un lieu où vous vous sentez intouchable. Lorsque vous vous endormez chaque soir dans le même environnement, votre esprit se programme, lui aussi, pour reconnaître ces éléments comme une « zone de confort ». Inévitablement, si vous découchez, vous perdez tous vos précieux repères et le sentiment de sécurité qui va avec.
Il faut également savoir que le cerveau adore les habitudes et ne s’acclimate pas très bien au changement. Et il n’hésite pas à vous le faire savoir. Un petit détail en moins dans l’espace nocturne et le voilà totalement déboussolé. Ce qui vous oblige à amener quasi toute votre chambre dans votre valise, du plaid à poils à la petite photo qui orne votre table de chevet. Pendant le sommeil, vous êtes également plus vulnérable. Inconsciemment, vous craignez que quelqu’un vous attaque (il faudrait peut-être arrêter les polars).
Les « règles du lit » totalement perturbées
Dans votre chambre, vous avez vos petites habitudes avant de vous endormir : la température exacte de la pièce, la disposition des oreillers, et peut-être même la texture ou la couleur de vos draps. En dehors de chez vous, difficile de respecter tous ces petits rituels. Lorsque vous êtes loin de chez vous, vous devez souvent composer avec des draps différents, une couverture moins agréable ou encore un oreiller qui ne vous convient pas. Tout cela peut rendre votre expérience de sommeil plus compliquée, voire impossible. Vous ne vous sentez pas à l’aise dans cette configuration et cela a un impact direct sur la qualité de votre sommeil.
Comment y remédier ?
Si vous vous retrouvez souvent dans la situation de ne pas pouvoir dormir ailleurs que chez vous, voici quelques astuces pour enfin vous laisser partir et arrêter de vous retourner dans le lit. Fini les cernes jusqu’au bas des joues.
- Apportez des éléments familiers : emportez avec vous des objets de confort comme une couverture, votre oreiller ou même des vêtements de nuit, imprégnés de votre odeur.
- Créez une routine relaxante : avant de vous coucher, essayez des techniques de relaxation comme la respiration profonde ou la méditation, afin de mieux vous détendre dans un environnement nouveau.
- Privilégiez le confort : si possible, ajustez la température de la pièce, tamisez les lumières et utilisez des bouchons d’oreilles ou un masque pour les yeux pour bloquer les sources de perturbation.
- Soyez patiente : le corps a besoin d’un temps d’adaptation. Si cela ne fonctionne pas dès la première nuit, ne vous inquiétez pas. Avec le temps, votre cerveau apprend à s’adapter à ce nouvel environnement.
Si vous n’arrivez pas à dormir ailleurs que chez vous, au point de décliner des pyjamas parties et des week-ends à l’hôtel, vous savez d’où vient la faille. Pourquoi ne pas tester l’hypnose pour amadouer votre cerveau ? Ou alors, placez une fiole de CBD dans votre vanity pour le détendre.