Les réunions de famille vous angoissent ? 5 conseils pour préserver sa santé mentale à Noël

En ce 24 décembre, les familles se retrouvent à festoyer autour de mets pantagruéliques. Si ces retrouvailles sentent la joie à plein nez, elles peuvent rapidement virer au « jugement dernier ». Une remarque sur la cuisson du chapon glissée sous une « boutade » ou une investigation à la « 90 minutes enquête » portée sur le célibat et la table devient un tribunal improvisé. Les Noëls en famille ont de quoi nous retourner l’estomac (et on ne parle pas de la crise de foie). Voici donc 5 commandements pour chouchouter sa santé mentale à Noël. Inutile de commander une nouvelle famille au père Noël, sa hotte est trop petite. Alors, on fait avec ce qu’on a.

Arrêtez d’idéaliser les réunions de famille

Des retrouvailles familiales, sans heurts ni piques, complètement dictées par les éclats de rire et les anecdotes croustillantes, c’est trop beau pour être vrai. Ce scénario scintillant qui souffle sur les films « fleur bleue » de Noël sonne différemment dans la réalité.

Entre le tonton patriote, à fond pour l’extrême droite, le papi « tradition » qui atomise le repas à coup de « t’as toujours pas de Jules ? » ou encore la belle-mère moralisatrice qui attaque à l’hyperbole, le tableau de rêve est sur une pente raide. Mais malgré ces désillusions annuelles, nous avons toujours l’espoir d’un revirement heureux comme dans les Disney.

Le mythe de la famille idéale nous colle aux bottes et c’est totalement humain. Il est d’ailleurs massivement encouragé par ces albums photos qui auréolent les retrouvailles autour du chapon, omettant les frictions de l’instant T. Pour préserver sa santé mentale à Noël, mieux vaut éviter de se « voiler la face », au risque d’essuyer des déceptions. Exit donc les projections à la « The Holiday » et les plongées trop longues dans les souvenirs en papier glacé.

Laissez libre cours à vos émotions négatives

À l’approche des réunions familiales, au milieu des boules de gui et des guirlandes scintillantes, le moral n’est pas toujours au rendez-vous. Nous passerions parfois volontiers nos fêtes enveloppés dans un plaid à déguster des toasts en tête à tête avec Netflix. Il n’y a d’ailleurs rien de mal à ça.

Contrairement à ce que la fiction véhicule, passer Noël en solitaire est loin d’être une tare, surtout lorsque l’anxiété sociale dévale à la moindre interaction. Si Noël rime avec faux-semblants, sourires forcés et conversations bouclées à la sauvette, c’est qu’il est temps de prendre ses distances avec cette fête.

Ce n’est pas parce que toute la planète se déhanche sourire aux lèvres sur du Mariah Carey ou s’émerveille devant le moindre bonhomme en pain d’épices que nous devons suivre le mouvement. D’ailleurs, selon un sondage Odoxa 23 % des Français.es avouent ne pas aimer le mood de Noël. Pour préserver votre santé mentale à Noël, jetez ce masque du « tout beau, tout rose » aux oubliettes.

Accordez-vous du temps

Avant de s’engouffrer dans les repas de Noël, cadeaux en main, il est fortement recommandé de s’aérer l’esprit et de penser à soi. Certes, les réunions de famille font chaud au cœur, mais elles sont aussi très éprouvantes psychologiquement parlant. De l’apéritif à la bûche glacée, l’angoisse atteint des sommets.

Nous devons régulièrement prendre sur nous pour éviter que cette réunion intergénérationnelle ne vire au règlement de compte. Une grimace ramassée au pied du sapin à l’heure du grand déballage ou une interjection de trop et nous voilà au bord du gouffre. Pour préserver sa santé mentale à Noël, les parenthèses en solo sont donc les bienvenues. Nul besoin de partir en stage de yoga à l’autre bout de la terre pour réveiller son souffle intérieur. Une promenade de 30 minutes même sous 0°C et une « purée de pois » fait largement l’affaire.

Lorsque tout le monde se retrouve dans le cocon familial « comme au bon vieux temps », l’ambiance peut vite devenir étouffante, surtout avec des enfants qui chantent à tue-tête « petit papa Noël ». À l’orée d’une accalmie, les exercices de méditation couplés à une playlist « zen » ont tout bon.

Détachez-vous de l’organisation parfaite

Le repas de Noël n’est pas une compétition ni un remake de « Masterchef ». Mais ce fichu culte de la perfection, aussi coriace que le verglas par temps froid, revient régulièrement à l’assaut. Résultat : nous nous embarquons dans un menu cinq étoiles, à calquer tant bien que mal les gestes de Cyril Lignac et à élaborer un plan de table quasi mathématique.

En bref, nous passons plus de temps en coulisse entre les poches à douille et les casseroles qu’à la table d’honneur. Cette année, c’est décidé, ce sera un dîner « à la bonne franquette », sans chichi. Le minimalisme est tendance. Raison de plus pour en faire moins.

Pour préserver votre santé mentale à Noël, apprenez aussi à répartir les tâches. Vous pouvez, par exemple, jouer la carte du « potluck ». Chaque convive doit apporter un plat, à partager. De quoi sculpter un menu éclectique et surprenant.

Privilégiez les « small talking » pour éviter les conflits

Pour que tonton Daniel range bien au chaud ses questions gênantes et que mamie Josette garde secrète son admiration pour Zemmour, les « small talking » s’abattent massivement sur les débats familiaux. Ces petites conversations qui survolent « la pluie et le beau temps » sont très fédératrices.

Eh oui, les « small talking » gravitent uniquement autour de sujets « lambda », mais concernent tout le monde à l’instar de l’inflation ou du bien-être animal. Ils permettent de rester « en surface ». Une façon astucieuse de déjouer les sujets « brûlants » propices aux levées de voix et aux onomatopées.

Préserver sa santé mentale à Noël presse, surtout en cette période morose où l’inflation nous guette. En plus de devoir anticiper les joutes verbales de la smala, nous devons composer avec des prix toujours plus hauts. À cause de la crise, 1 Français.es sur 2 va vivre un Noël stressant selon l’IFOP. Ça n’arrange pas le sort des natalophobes, ces personnes quasi allergiques aux Fêtes de fin d’année. 

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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