Ce 10 octobre c’est la Journée mondiale de la santé mentale. L’occasion de passer en revue quelques conseils pour doper son bien-être psychologique au quotidien, sans médicaments. Parce que la santé mentale on a tendance à ne s’en occuper que lorsqu’elle est altérée, or en prendre soin est aussi important que de s’occuper de sa santé physique.
La santé mentale n’est pas un concept banal
À l’arrivée de l’automne, il est compréhensible de se sentir déboussolé.e. Nos émotions peuvent grandement fluctuer et chacun.e a des raisons de ne pas « se sentir dans son assiette », à juste titre.
Lancée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la Journée mondiale de la santé mentale vise à sensibiliser le public aux problèmes de santé mentale. Célébrée chaque 10 octobre, elle permet également de promouvoir l’importance de prendre soin de notre esprit.
Notre santé mentale a en effet une incidence directe sur la façon dont nous pensons, dont nous nous sentons, dont nous agissons dans notre quotidien. En plus d’influencer de manière significative la gestion de nos relations, et ce à tous les âges. Prendre soin de son corps au quotidien pour aller mieux dans sa tête : une évidence, mais le faisons-nous vraiment ? Et si se préoccuper de sa santé mentale devenait une priorité ?
1 – Soyez votre propre allié.e
Il existe de nombreuses façons d’être « son pire ennemi ». En écoutant par exemple cette petite voix à l’intérieur qui signale systématiquement que tout ce que nous faisons est « mauvais », « pas assez », « trop ». Personne n’est parfait et l’être humain peut être fragilisé. Il est normal de ne pas toujours être performant.e ou heureux.se, mais cessez d’être aussi dur envers vous-même.
Selon les expert.e.s en santé mentale, avoir une bonne estime de soi est l’un des meilleurs outils dont on puisse disposer pour faire face aux difficultés de la vie. Soyez à l’écoute de vous-même, de vos envies, de vos besoins à l’instant T. Si vous êtes fatigué.e, faites une pause. Vous être stressé.e ? Ralentissez le rythme (si possible). Si vous avez envie de passer du temps seul, faites-le savoir, n’hésitez pas. Soyez bienveillant.e envers vous-même, car ne pas répondre à ses besoins est à long terme dangereux pour la santé mentale.
2 – Profitez du moment présent
C’est peut-être le plus grand défi de la vie, mais aussi le plus important. Au fil de notre vie, notre santé psychique peut se dégrader. Comme une impression de ne plus maîtriser la situation, une inquiétude constante face à l’avenir, un « trop plein » au regard du flux d’informations qui nous submerge… tant de façons qui nous privent du moment présent.
Il est normal de ressentir de la tristesse, du stress, de la confusion, de la peur ou de l’inquiétude, mais la clé du bonheur se trouve dans le présent. Vous ne pouvez pas vous empêcher de penser au passé ni au futur, vos émotions et vos réflexions seront toujours là, c’est certain. Se concentrer sur le moment présent ce n’est ni oublier le passé ni ignorer l’avenir, c’est simplement embrasser la seconde même où vous êtes.
Respirez profondément, regardez autour de vous, écoutez attentivement les sons qui vous parviennent, dansez, reprenez goût pour la lecture… en bref, soyez présent.e de corps et d’esprit dans tout ce que vous faites. Sachez reconnaitre la différence entre ce qui ne pourrait pas aller et ce qui se passe réellement dans le présent. C’est ainsi que vous pourrez voir les choses et ne pas passer à côté de ce qui compte.
3 – Ressourcez-vous en vous reliant à la nature
Une étude néo-zélandaise a établi un lien direct entre santé mentale et le fait de voir l’océan, la nature. Plus la visibilité de cet espace naturel, sauvage était importante, plus le sujet se trouvait « protégé de la détresse psychologique ». Il n’est certes pas toujours facile d’avoir accès à cette nature, faute de temps et/ou d’envie. Mais pensez-y, vraiment. Car rester enfermé.e augmente les ruminations, l’anxiété ou encore les troubles du sommeil.
Il est important de bouger un minimum, de sortir de chez soi, de changer d’air, même juste quelques minutes par jour. Allez vous promener le long d’un sentier boisé, en bord de mer, laissez le bruit des vagues ou des arbres vous bercer. Sentez, écoutez… connectez vos 5 sens à ce moment en pleine nature. La nature vous porte, vous nourrit et vous soutien à chaque instant. Sans elle, la vie elle-même ne serait pas possible.
4 – Essayez de maîtriser vos ruminations
Parfois, vous subissez un flot de pensées intrusives et un véritable film peut se dérouler dans votre tête sans que vous ne sachiez comment le stopper. Fourmiller d’idées, cogiter, laisser vagabonder sa pensée peut certes s’avérer avantageux, mais avoir un cerveau qui fonctionne à plein régime peut vite devenir épuisant.
C’est par le stress, les contrariétés ou encore la peur que les pensées intrusives arrivent en général. Et une fois la machine en marche, c’est un véritable cercle vicieux qui se met en place : les pensées tournent en boucles, se répètent, et parfois même s’amplifient. Les moments de rumination mentale font partie de la vie, mais il est important d’apprendre à les gérer.
Pour cela, pensez par exemple à écrire. Sur un bout de papier ou en tenant véritablement un journal personnel, libre à vous de choisir. L’essentiel est de noter vos sources d’inquiétudes, vos pensées, vos doutes. Déchargez-vous mentalement afin de libérer votre esprit.
5 – Ne cherchez pas à tout résoudre
Cessez d’être trop exigeant.e avec vous-même. Autrement dit, acceptez de lâcher prise. Cela consiste à être capable de modifier son regard sur le monde, à s’ouvrir à l’imprévu sans devoir se battre sans cesse. L’incapacité à accepter les événements, surtout ceux qui nous font souffrir, génère en effet des souffrances mentales.
Vous n’êtes pas obligé.e d’être Superman ou Wonderwoman, iels n’existent pas, et personne ne vous demande de l’être. Acceptez simplement que vous n’aurez jamais TOUT terminé, que vous ne résoudrez jamais TOUT. Reconnaître et accepter vos faiblesses permet de lâcher prise. Être perfectionniste, c’est utile dans le vie, c’est vrai, mais ne mettez pas la barre trop haute, vous risquez de terminer épuisé.e.
6 – Entretenez des relations (si possible)
L’être humain est par nature un être social qui se réalise aussi dans ses liens avec les autres. Certaines personnes ont certes davantage besoin de liens sociaux que d’autres, mais notre environnement social est une vraie richesse.
Nous sommes chanceux.ses d’avoir des moyens technologiques pour rester connecté.e.s avec nos proches. Pensez ainsi à cultiver les relations avec votre entourage, que ce soit avec votre famille, vos ami.e.s, vos voisin.e.s ou bien encore une communauté en ligne. La solitude a des conséquences sur la santé mentale. S’épanouir, grandir, garder confiance en vous… cela passe par ces moments de partage. Ces contacts enrichiront votre vie et vous serviront de soutien.
7 – Accordez-vous le droit de vous faire plaisir
Oui, vous avez le droit de vous faire plaisir. Une franche rigolade à la machine à café, une balade avec son chien, un bain chaud, acheter ses biscuits préférés à l’épicerie, une plongée passionnante dans un nouveau livre, un nouvel apprentissage… autorisez-vous ces petits plaisirs de la vie.
Prendre le temps pour ce que vous aimez faire vous procure un sentiment de bien-être et peut grandement vous aider à conserver une « bonne » santé mentale. Après tout, qui n’aime pas les petits plaisirs ?
8 – Osez demander de l’aide
Le dernier conseil et non le moindre : chercher de l’aide. N’hésitez jamais à vous tourner vers une aide amicale et/ou professionnelle si vous sentez que quelque chose ne va pas. Même si vous n’arrivez pas à exprimer clairement vos maux, qu’importe, autorisez-les à sortir de votre bouche. Ne gardez pas pour vous toutes ses pensées intrusives, osez en parler. Il n’y a aucune honte à demander de l’aide.
Prendre soin de sa santé mentale, c’est parler, c’est aller consulter quand ça ne va pas, mais aussi quand tout va bien. C’est le (meilleur) moyen d’avoir les clés pour mieux comprendre vos émotions, vos réactions et votre personnalité. Il peut être difficile d’aborder le sujet de la santé mentale au vu des stéréotypes et des perceptions négatives associées aux problèmes de santé mentale et leurs symptômes. Mais s’en sortir seul.e n’est parfois pas une option.
La santé mentale est une partie précieuse de notre bien-être global, et qu’importe notre genre elle mérite la même attention que celle physique. Rappelez-vous que chacun.e de nous est unique, ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. L’essentiel est donc d’être à l’écoute de vous-même et n’oubliez jamais que demander de l’aide est un signe de force.
