Poids : notre silhouette serait conditionnée par la génétique

Le secret de notre ligne se trouverait-il dans nos gènes ? Selon une équipe de chercheurs internationale, la réponse est oui, sans aucun doute, notre silhouette serait conditionnée par la génétique. La variante d’un gène en particulier serait ainsi retrouvée chez des personnes naturellement minces. Un début d’explication à pourquoi certains grossissent facilement et d’autres non, mais aussi peut-être un début d’espoir pour traiter l’obésité. On fait le point.

Le gène de la minceur existe-t-il vraiment ?

C’est un mythe qui pourrait bien devenir réalité… Existe-t-il vraiment un gène qui expliquerait pourquoi certains restent minces sans faire de sport tout en ayant un bon coup de fourchette ? Selon les résultats de cette étude, la réponse est oui, sans aucun doute. Notre silhouette serait conditionnée par la génétique, et on sait désormais quel gène en particulier serait impliqué dans ce mécanisme.

Une équipe de chercheurs internationale a ainsi examiné l’ADN de plus de 47 000 personnes âgées de 22 à 44 ans. Et ce qu’ils ont découvert est surprenant ! Lors de leurs analyses, les scientifiques ont constaté que les personnes naturellement minces possédaient une même variante du gène ALK. Ce gène, connu pour son implication dans le développement de cancers et de tumeurs aurait donc également un impact sur notre silhouette.

L’explication que l’on cherchait à ces mystérieuses personnes allergiques au sport et aux carottes râpées, mais naturellement minces ? Pour Joseph Penninger, un des co-auteurs de l’étude, cela ne fait aucun doute :

« On connaît tous ces gens. Ils représentent environ 1 % de la population. Ils peuvent manger tout ce qu’ils veulent et être en bonne santé. Ces personnes mangent beaucoup, ne font pas de squats tout le temps, mais elles ne grossissent pas non plus. »

Pour l’auteur de l’étude, leur silhouette serait conditionnée par la génétique, donc. Une chance pour eux, mais aussi pour les autres, car cette spécificité pourrait permettre une nouvelle approche dans le traitement de l’obésité.

Un espoir de traitement pour l’obésité

L’obésité se propage à une vitesse fulgurante à travers le monde. Ses conséquences sur la santé pouvant être gravissimes, les chercheurs tentent de comprendre son mécanisme pour enfin lui apporter une réponse adéquate et fiable. Car contrairement aux idées reçues, l’obésité reste une maladie complexe et multi factorielle.

Pour Joseph Penninger pourtant, les chercheurs font erreur en tentant de déjouer les mécanismes du surpoids. C’est au contraire aux secrets de la minceur qu’ils devraient s’intéresser :

« Tout le monde étudie l’obésité et la génétique de l’obésité. Nous avons pensé : prenons plutôt les choses dans l’autre sens et commençons un nouveau type de recherches, étudions la minceur ! »

Une nouvelle approche qui pourrait porter ses fruits très bientôt comme traitement de l’obésité. Notre silhouette serait conditionnée par la génétique, nous l’avons vue. Une bonne nouvelle car travailler sur les gènes est une chose déjà courante. Penninger précise :

« Si nous y réfléchissons, il est réaliste de croire que nous pourrions éteindre le gène ALK et réduire sa fonction pour voir si nous restons minces. Les inhibiteurs d’ALK sont déjà utilisés dans les traitements contre le cancer. Il peut être ciblé. Nous pourrions essayer d’inhiber le gène ALK, et c’est ce que nous allons essayer de faire dans le futur. »

Des recherches prometteuses qui ne nous dispensent pas de chercher l’origine de notre surpoids. Car la prise de poids est parfois le symptôme d’autres affections. On pense notamment au syndrome des ovaires polykystiques et à l’hypothyroïdie.

Cette prise de poids peut aussi être la conséquence de problèmes psychologiques, traumatismes, dépression et anxiété. Il faut alors quelquefois considérer le surpoids non pas comme le problème, mais comme la conséquence d’un problème à côté duquel on passe pour cause d’obsession de notre tour de taille.

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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