Sommeil : souffrez-vous de « vamping » ?

Ce n’est pas en faisant une insomnie numérique que vous réussirez à voir Edward Cullen dans le coin de votre chambre.. Plus sérieusement, le « vamping », traduisez « des nuits à passer sur son téléphone au lieu de dormir », séduit bon nombre d’entre nous. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais ce n’est pas non plus une surprise. Décryptage de ce mal.

Coupable, levez-vous !

Fini les injonctions des parents « à 21h, brossage des dents et au lit ! ». Les ados dorment mal ou carrément plus du tout à cause de ces petits écrans à lumière bleue qu’ils regardent dans leur lit le soir. Télés, smartphones, ordinateurs… tout est bon pour dérégler les cycles de 24 heures qui nous permettent d’avoir un sommeil réparateur.

Les binge-watch de séries ou les scroll interminables sur les réseaux sociaux avant d’aller dormir sont les coupables. Les troubles du sommeil dû à l’hyper connexion concernent donc, comme vous l’avez compris, majoritairement les jeunes. Moralité : si vous avez souvent un regain d’énergie pile au moment d’aller vous coucher, alors que vous ressentiez de la fatigue quelques heures plus tôt, ne cherchez plus vous avez été mordue par le « vamping ».

Le « vamping », kesako ?

C’est tout simplement une contraction des mots vampire et texting (non non ce n’est pas une blague). Le « vamping » c’est donc les troubles du sommeil des hyper connectés. On doit ce nom à un article du New York Times, publié le 03 juillet, d’un journaliste qui a décrypté le phénomène.

Il fait part d’une étude de la National Sleep Foundation qui rapporte que les jeunes Américains dormiraient 90 minutes de moins que le minimum recommandé. Tellement scotchés à leur écran, les jeunes dormiraient moins de sept heures par nuit, simplement pour pouvoir rester en ligne plus longtemps.

Pourtant ce n’est pas aux hommes en blouse blanche à qui l’on doit la création de ce mot, mais aux jeunes eux-mêmes. Sous-le #vamping, les jeunes hiboux partagent pendant la nuit des vidéos Youtube ou des films et communiquent avec d’autres somnambules.

Le fait d’être tous ensemble réveillé la nuit lorsque tous les adultes ronflent profondément permet aux internautes d’appartenir à une communauté hors du commun pour se sentir moins seuls et isolés.

Un rythme de sommeil à contretemps

Cette fâcheuse habitude appelée « vamping », s’invite ainsi dans notre lit et nuit à notre santé. Regarder des écrans, et plus particulièrement la lumière bleue, envoie un message paradoxal au cerveau qui lui dit à la fois « je suis éveillé » et « je suis endormie ». Alors que pour que notre horloge biologique soit bien synchronisée, notre organisme a besoin de luminosité la journée et d’obscurité la nuit.

Tout ce processus finit donc par décaler, voire supprimer complètement, la sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil), et fini par désynchroniser les rythmes de sommeil. On a du mal à s’endormir ou si, par bonheur on réussit à piquer un somme, on se réveille toutes les heures pendant la nuit.

Malheureusement, la fatigue n’est pas la seule conséquence du « vamping ». Le manque de sommeil peut aussi favoriser la prise de poids, favoriser un vieillissement accéléré et pourrait même contribuer à diminuer notre espérance de vie. Ça y est, vous êtes enfin convaincu.e qu’il faut régler le problème au plus vite ? Voici comment faire.

Passer du vampire au koala

Rien de plus simple, arrêtez de regarder un écran au moins une heure avant d’aller vous coucher ! Préférez plutôt un bon livre ou tentez une petite séance de yoga ou de méditation. Ajoutez quelques huiles essentielles ou des bougies, et pourquoi pas un petit massage, à votre rituel pré-dodo.

Encore mieux, faites l’amour avec votre partenaire, ou seul.e, pour libérer l’ocytocine et bien dormir. Enfin, vous pouvez tenter la méthode la plus classique : comptez les moutons qui sautent au-dessus de la barrière.

Rassurez-vous, quelle que soit la génération, les jeunes ont toujours eu du mal à aller se coucher tôt. Avant les écrans, au temps préhistorique, ils étaient accros aux livres. Eh oui… Le phénomène du « vamping » n’est donc pas si nouveau, mais prend simplement un nouveau tournant plus ancré dans le temps. Une étude récente révélait même que le téléphone était jugé plus important que la brosse à dents et que le déodorant chez les jeunes, c’est dire…

Et vous qui avez un ado à la maison, êtes-vous confronté.e à ce problème ? Ou vous-même pensez-vous souffrir de « vamping » ? Partagez votre avis et vos solutions sur le forum, rubrique Grossesse, futurs parents, parentalité pour aider la communauté.

Léa Dechambre
Léa Dechambre
Que vous cherchiez des conseils pour les cheveux, la peau, les relations, ou simplement pour naviguer dans les défis du quotidien, mes articles visent à vous accompagner avec des informations pertinentes et des solutions concrètes.
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