Syndrome prémenstruel : vivre à proximité d’espaces verts atténuerait les symptômes

Selon une récente étude scandinave, vivre à proximité d’espaces verts permettrait de réduire les symptômes du syndrome prémenstruel. À la fois physiques et psychologiques, il a été dénombré 150 différents symptômes du SPM. Anxiété, humeurs dépressives et désespérées, irritabilité, troubles du sommeil, ballonnements, crampes intenses… une écrasante majorité des femmes et personnes réglées les ressentent, à différents niveaux d’intensité. Si les études sont plutôt rares sur ce sujet, celle dont nous allons vous parler est la première en son genre.

La nature & les différents symptômes du SPM

Anxiété, humeurs dépressives, irritabilité, troubles du sommeil, ballonnements, crampes intenses… les quelques jours qui précèdent les règles peuvent franchement pénaliser la vie professionnelle et sociale de certaines personnes menstruées. Et sur les 150 différents symptômes documentés autour des SPM (syndromes prémenstruels), rares sont les études scientifiques. En réalité, cinq fois plus d’études sont menées sur les troubles de l’érection que sur le syndrome prémenstruel, selon le média Independant. Tandis que seuls 19 % des personnes ayant un pénis souffrent de dysfonction érectile, et qu’entre 80 et 90 % des personnes qui ont leurs règles souffrent de SPM.

Aujourd’hui, on découvre qu’habiter près des espaces verts pourrait réduire les symptômes à la fois physiques et psychologiques du SPM. Ce sont en tout cas les conclusions d’une étude récemment publiée dans la revue Environnement International. Il s’agit de la première faisant le lien entre l’exposition à la nature et les syndromes prémenstruels.

Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont suivi le cas de 1 069 femmes scandinaves, originaires de Norvège et de Suède et âgées de 18 à 49 ans. Ils ont interrogé ces femmes sur les symptômes qu’elles ressentent dans les quelques jours précédents le début de leurs règles. Les chercheurs ont pris en compte leur indice de masse corporelle (lié à la gravité du syndrome prémenstruel), leur activité physique, les niveaux de pollution de l’air et la zone de couverture verte dans leur lieu de résidence.

Les symptômes psychologiques s’améliorent

Ainsi, les femmes réglées interrogées ayant passé la majeure partie de leur vie à proximité d’espaces verts ont déclaré ressentir une diminution de leurs symptômes habituels. Selon les résultats de l’expérience, les participantes ont alors ressenti une baisse de 18 % de leur taux d’anxiété et de tension. Et une chute de 16 % de sensations dépressives et désespérées.

Au niveau des douleurs physiques, les sensations de douleurs aux seins et les ballonnements abdominaux se sont également réduit.e.s de 16 %. Les chercheurs ont aussi observé moins d’irritabilité, moins de problèmes de sommeil, et moins de maux de tête. L’auteur principal de l’étude, Kai Triebner, chercheur à l’Université de Bergen, a souligné que les effets psychologiques étaient particulièrement notables.

« Trois des quatre symptômes qui se sont améliorés avec l’exposition aux espaces verts étaient psychologiques, ce qui est cohérent avec ce que nous savions déjà : le contact avec la nature aide à réduire le stress et à améliorer l’état mental ».

En effet, cela a déjà été prouvé, un simple petit « bain de forêt » permet de réduire le taux de cortisol, également connu sous le nom « d’hormone du stress ». L’étude explique que le stress peut aggraver les symptômes du SPM et augmenter les niveaux de l’hormone cortisol. À son tour, cette hormone pourrait être associée à une libération accrue de progestérone, qui a été liée à l’apparition des symptômes du SPM.

Vivre à long terme auprès des espaces verts

Toutefois, il est question d’habiter dans des environnements sains et naturels sur le long terme, pour bénéficier de ses bienfaits. L’étude précise en effet que sur le court terme, les espaces verts ne semblent pas avoir d’impact sur le SPM. « Lorsque nous avons examiné l’exposition aux espaces verts à un moment donné, l’analyse n’a donné aucun résultat significatif », a déclaré en ce sens Payam Dadvand, coordinateur de l’étude et chercheur à ISGlobal, l’Institut de Barcelone pour la santé mondiale.

Pour le chercheur, cette recherche apporte « une autre pierre à l’édifice » pour comprendre quelles sont les meilleures conditions pour vivre sainement. Il a déclaré que malgré le nombre grandissant de preuves de l’impact bénéfique des espaces verts sur la santé, beaucoup de villes n’en avaient toujours pas assez.

« Les autorités municipales devraient donc donner la priorité aux environnements naturels comme essentiels pour notre santé », a déclaré Payam Dadvand.

Et vous, souffrez-vous de SPM ? Quelles méthodes fonctionnent pour vous soulager de ces symptômes ? Venez partager vos expériences avec nos lecteurs et lectrices, sur notre forum !

Cindy Viallon
Cindy Viallon
Journaliste free-lance, mes sujets de prédilection sont les féminismes intersectionnels, la société et la culture. J’aime déconstruire l’actualité et briser les tabous une fois pour tous·tes !
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