C’est une nouvelle des plus réjouissantes qui nous parvient du Royaume-Uni. L’Université de Manchester vient de confirmer qu’un test urinaire pourrait être tout aussi efficace que les frottis pour détecter le papillomavirus. Un examen bien moins invasif pour prévenir les cancers du col de l’utérus, responsables de plus de 1000 décès en France chaque année.
Un simple test urinaire capable de détecter le papillomavirus
C’est un examen féminin incontournable, le frottis permet de détecter le papillomavirus responsable des cancers du col de l’utérus. De trop nombreuses femmes ne peuvent ou refusent pourtant de le subir. Car s’il ne doit pas être douloureux, ce test réalisé par un gynécologue reste franchement invasif.
Fort heureusement, le frottis pourrait bientôt être remplacé par un examen bien moins contraignant. C’est ce que nous révèle une étude menée par l’Université de Manchester. Une équipe de scientifiques, après avoir demandé à 104 femmes de réaliser un test urinaire à domicile, vient ainsi de démontrer que ces tests étaient comparables en termes d’efficacité aux frottis pour détecter le HPV (papillomavirus).
Voilà donc une nouvelle fort réjouissante comme le confirme Emma Crosbie, un des auteurs de l’étude :
« Nous sommes vraiment très enthousiastes face à cette étude qui pourrait augmenter significativement le nombre de participations au dépistage du cancer du col utérin. »
Car malgré des campagnes de prévention, de trop nombreuses femmes zappent encore cet examen. Il est pourtant conseillé de le faire tous les 3 ans entre 25 et 65 ans.
Seules 60% des femmes de 25-65 ans se font dépister régulièrement
Selon l’Institut national du cancer, subir un frottis tous les trois ans permettrait de prévenir 90% des cancers du col utérin. Mais seules 6 femmes sur 10 âgées de 25 à 65 ans y ont effectivement recours.
Une statistique qui n’a pourtant rien d’étonnant. Le frottis reste un examen invasif voire désagréable. C’est particulièrement le cas pour les femmes pudiques, complexées ou ayant subi une agression sexuelle. Se dénuder devant un inconnu, subir un examen invasif peut, pour ces femmes, s’avérer particulièrement douloureux.
Même chose du côté des femmes rondes. Lassées de subir des réflexions grossophobes, elles arrêtent parfois de se faire suivre.
Si le test urinaire se présente comme une alternative intéressante aux frottis, cela ne devrait pas nous empêcher de réfléchir à la raison pour laquelle 4 Françaises sur 10 n’ont subi aucun frottis au cours des 3 dernières années. La question de l’accès et de la qualité des soins, en gynécologie comme ailleurs, devrait aussi se poser.
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