La sylvothérapie, ou la thérapie par les arbres, consiste à faire des câlins aux arbres ou se promener en forêt, les cinq sens aux aguets. En plus d’être une pratique écoresponsable et gratuitement réalisable, elle est hautement bénéfique pour la santé mentale et physique. Le stress diminue, le rythme cardiaque ralentit, on est moins malade, et plus heureux.euse. Voici 5 bonnes raisons de s’adonner à ce plaisir simple.
Sylvothérapie : une médecine naturelle reconnue ?
On pourrait croire que les « bains de forêt » et les câlins aux arbres sont une mode développée en guise de médecine alternative par des néo-écologistes caché.e.s dans les forêts du Vercors. Mais en réalité, les Amérindiens pratiquent depuis toujours ce type de connexion avec la nature. Dans les années 1930, on la préconisait ainsi pour aider à vaincre la tuberculose.
C’est au Japon que, ce qu’ils appellent le Shinrin Yoku, va véritablement faire ses preuves. Dans les années 80, le gouvernement a voulu contrer les effets néfastes du boom des technologies et de la vie citadine sur l’hygiène de vie des japonais.es. Aujourd’hui, c’est ainsi une médecine préventive bien ancrée dans le pays, reconnue depuis 1982, et qui fait l’objet de plus en plus d’études. À l’inverse, en France, le terme commence à peine à se faire connaître, depuis environ 5 ans.
1 – Diminution du stress
Certaines études, dont une de Qing Li, fondateur de la société japonaise de sylvothérapie et médecin immunologiste à l’université de médecine de Tokyo , ont prouvé que les bains de forêts aidaient à diminuer le stress. En faisant des tests sanguins sur un groupe de population après leur marche, le professeur a observé une diminution de cortisol, d’adrénaline et de noradrénaline. Soit les hormones du stress.
Dans les multiples pratiques qui englobent la sylvothérapie (exercices de respirations, de création, cueillette culinaire, etc.), on retrouve des bienfaits similaires à la méditation zen ou la pleine conscience. Même le simple fait de se retrouver en forêt aurait l’avantage de permettre d’arriver à un état méditatif ou à un état de pleine conscience plus facilement. On observe les petits changements autour de nous, un gazouillis d’oiseaux, un silence, un clapotis de ruisseau… nos sens se concentrent naturellement, et d’un coup tout notre être est apaisé.
2 – Renforcement du système immunitaire
On serait moins malade en se promenant régulièrement dans la forêt. L’étude de Qing Li a aussi démontré une augmentation de cellules NK (natural killer) chez les participant.e.s. Ces dernières agissent dans notre système immunitaire et permettent de combattre les infections, notamment les cellules cancéreuses.
Une autre étude démontre que marcher en forêt diminue la fréquence cardiaque et la pression artérielle. Sur 420 étudiant.e.s réparti.e.s dans 35 localités, la moitié a marché puis s’est posée un quart d’heure en ville, l’autre en forêt. Le lendemain, vice versa. Les résultats montrent que l’environnement forestier est bien plus bénéfique contre les risques cardiovasculaires.
3 – Réduction de la glycémie
Une étude de l’université d’Hokkaido a montré que la marche et la respiration de l’air en forêt permettaient de réduire la glycémie et le niveau d’hémoglobine glyquée, chez les patient.e.s souffrant de diabète de type 2. Pour arriver à ces conclusions, 87 volontaires ont dû respirer et marcher lors de plusieurs sessions en forêt, durant 6 ans.
4 – Effets antidépresseurs
Les molécules volatiles qu’émettent nos ami.e.s les arbres, les phytoncides, agissent comme un régulateur de notre système nerveux. En inhalant à pleins poumons les arbres, on sécréterait aussi de la dopamine et la sérotonine, les hormones du bien‑être et de la bonne humeur !
5 – Se connecter aux énergies bienfaisantes des arbres
Certain.e.s adeptes enlacent le tronc d’un arbre afin de bénéficier directement de leur énergie bienfaisante. En sylviothérapie, il existe toute une technique pour entrer en contact avec un arbre. Il s’agit d’une véritable connexion humaine avec la nature, à travers l’expérience sensorielle. Chaque arbre a sa propre personnalité, et apporte des bienfaits différents. Santé Magazine explique par exemple que le bouleau rebooste l’estime de soi, que l’érable apaise, que le saule console, ou encore que le houx apporte une certaine paix dans le cœur…
Il est conseillé de faire une marche de 2 heures pour en ressentir véritablement les bienfaits. Dans les bois, les forêts, et même les petits parcs urbains, il faudrait faire ça assez régulièrement, au moins une fois par semaine. Accompagné.e c’est bien, seul.e, c’est encore mieux.
Malgré tout, les bains de forêt en tant que médecine font toujours des sceptiques : il.elle.s demandent plus d’études scientifiques sur le sujet, et déplorent que cette pratique soit utilisée à des fins marketings. Quoi qu’il en soit, on connait les bienfaits des bains de nature sur la santé mentale et physique, et chacun.e est libre de faire son expérimentation sans verser un sou. Guérir des maux de ville est aussi une belle manière de repenser notre relation à notre environnement naturel.
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