Savourer la fraîcheur revigorante d’un lac enlacé par les sommets. Se faire caresser les chevilles par les va-et-vient de la grande bleue. Écouter inlassablement le claquement des vagues contre les rochers. Dès qu’un point d’eau se dessine, la détente est immédiate. C’est ce que l’on appelle la « thérapie bleue ».
Véritable source de bien-être pour la santé mentale, les bienfaits de cette immersion naturelle ne sont plus à prouver. Si vous avez opté pour des vacances en bord de mer, vous avez fait le bon choix ! Méfiez-vous de l’eau qui dort, elle a bien plus de pouvoirs que vous ne l’imaginez. On vous explique.
La thérapie bleue, qu’est-ce que c’est ?
En apparence, le bleu, couleur froide par excellence, n’a rien de plus qu’une autre couleur. Pourtant, cette teinte, malgré son côté fade, est loin de nous laisser de glace. Entre la « période bleue » de Picasso et les fameux « Mots bleus » de Christophe, l’azur est un puits sans fin d’inspiration pour les artistes.
Ses nuances si envoûtantes, qui ponctuent le ciel d’été et qui oscillent en mer, ont un pouvoir thérapeutique. Selon des scientifiques chinois, le bleu apaiserait même la pression artérielle et le rythme cardiaque.
L’eau, haut lieu de recueillement
Anti-stress naturel, le bleu et toutes ses déclinaisons seraient aussi comparables à une bonne nuit de sommeil. Nul besoin de repeindre tout votre intérieur en bleu ou de vous transformer en Schtroumpfs pour profiter de ses bienfaits. Une escapade à la mer, un pique-nique animé par les ondulations d’un lac ou un plongeon iodé dans l’océan… la « thérapie bleue » est plus salvatrice lorsqu’elle concerne des zones naturelles. Une nouvelle étude décortiquée par le média scientifique « New Scientist » le confirmait en juillet dernier :
« L’équipe a découvert que par rapport aux espaces verts, tels les forêts et les parcs, les plans d’eau étaient plus propices au bien-être physique et mental. Le meilleur de tous les scénarios consiste à habiter dans un endroit qui cumule espaces verts et plan d’eau »
Vivre près de la mer exploserait même tous les compteurs du bien-être à en croire cette étude. Selon le média, les personnes qui vivent à temps plein à quelques encablures des côtes « reconnaissent avoir une meilleure santé générale et mentale et faire plus d’activité physique ».
Face à l’eau, les pensées sont en pause
Ce n’est un secret pour personne : la nature est le poumon du bien-être. Havre de paix accessible à tou.te.s, elle permet de se régénérer et de faire un break avec les agressions urbaines du quotidien. Pour savourer pleinement les avantages santé et bien-être de la nature, il faudrait s’y plonger 120 heures par semaine. Et la thérapie bleue est à elle seule, une cure d’énergies positives.
En s’y adonnant, la relaxation nous éclabousse en pleine face. Devant l’immensité de l’eau, les pensées s’évaporent spontanément. On se retrouve alors absorbé.e par les paysages marins et seule la contemplation a son mot à dire. Les scientifiques ont baptisé ce comportement : la « fascination douce ».
Cette admiration qui survient comme un mécanisme est aussi due au lien biologique qui nous unit à l’eau. Pour cause, notre corps se compose à 70 % d’eau. Cette familiarité rassure le cerveau et l’embarque vers un lâcher-prise naturel. Au bord de l’eau, l’ambiance est calme. À l’inverse et c’est loin d’être un scoop, la vie en zone urbaine augmenterait de 29 % les risques de troubles de l’anxiété. La thérapie bleue est donc une échappatoire à tout ce vacarme psychologique et promet une déconnexion réparatrice.
À chaque étendue d’eau ses avantages
Si la thérapie bleue concerne n’importe quel plan d’eau, qu’il soit infiniment vaste ou tout petit, elle renferme des atouts ciblés.
- Mer et océan. Si vous avez revêtu la marinière pour flâner sur la côte atlantique ou méditerranéenne, préparez-vous à recevoir de l’iode plein la tête. Pas de panique ! C’est pour votre bien. Ce micronutriment qui circule dans l’air marin prend soin de la thyroïde en la stimulant. Et ce n’est pas tout. Ce vent qui porte l’odeur du dépaysement rééquilibre les niveaux d’endorphine et de sérotonine. Une aubaine pour noyer la déprime.
- Lacs de montagne et cascades. À l’inverse, vous avez choisi de vous revigorer près d’une cascade ? Il n y a aucun regret à avoir puisque ce puissant rugissement d’eau réserve aussi de belles surprises à votre organisme. L’écrasement des gouttelettes lâche des électrons. Ils sont les joyeux responsables d’une meilleure oxygénation.
Loin de l’eau, comment faire ?
Flâner des heures sur le sable, à observer la mer en silence ou dévorer un livre d’aventure les pieds dans l’eau… ces activités propres à la thérapie bleue ne sont pas données à tou.te.s. Si vous êtes quotidiennement entouré.e.s de béton et que les immeubles vertigineux vous sortent par les yeux, des parades existent.
Il est possible de répondre à cet appel de la mer par d’autres techniques. Une petite tête au cœur de documentaires « nature » peut suffire. Nous pouvons entre autres citer « Planète » ou « Mission Blue », disponible sur Netflix. Après le visionnage, vous vous sentirez comme un poisson dans l’eau.
Et pour les plus chanceux.ses, la thérapie bleue se révèle encore plus efficace à travers des activités nautiques. La nage, très libératrice, permet de faire le vide le temps de quelques brasses.