7, c’est le nombre d’années qu’il faut en moyenne pour diagnostiquer l’endométriose. 1 femme sur 10 souffre pourtant de cette maladie gynécologique. Face à ce retard de diagnostic aux lourdes conséquences, le gouvernement français a décidé d’agir.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn vient ainsi de dévoiler un plan d’action en trois parties pour un traitement de l’endométriose plus efficace. Une très bonne nouvelle pour les personnes qui en sont atteintes.
Traitement de l’endométriose : le gouvernement s’attaque au retard de diagnostic
Il aura fallu de multiples témoignages et campagnes de sensibilisation pour que le gouvernement s’y intéresse enfin. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé vendredi 8 mars son plan d’action pour un meilleur traitement de l’endométriose.
Car si 10% des femmes sont touchées par cette maladie, il faut en moyenne 7 ans pour poser le diagnostic. Il faut dire que cette affection est encore peu connue. Femmes comme professionnels de santé restent mal informés face à ses symptômes. On banalise ainsi encore trop souvent les douleurs pendant les règles, pourtant signes de la maladie.
Un plan d’action en 3 parties
Désormais donc, les choses devraient changer ! Le dépistage se fera dès le plus jeune âge. Agnès Buzyn annonçait ainsi sur son compte Twitter :
« La recherche des signes d’endométriose deviendra systématique dans les consultations obligatoires des jeunes femmes à 11-13 et 15-16 ans. »
Je suis bouleversée par les témoignages des patientes. Souvent, des douleurs terribles endurées pendant des années faute de diagnostic.
La recherche des signes d'#endométriose deviendra systématique dans les consultations obligatoires des jeunes femmes à 11-13 et 15-16 ans. pic.twitter.com/EOzdHHlS4T
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) March 8, 2019
Ça bouge aussi du côté de la formation des professionnels de santé. Selon LCI, des « filières endométriose » devraient voir le jour. Médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes, psychologues et chirurgiens vont se former à sa prise en charge. La ministre de la Santé assurait par ailleurs que chaque région aurait sa filière endométriose d’ici la fin de l’année.
Troisième et dernier volet de ce plan d’action : l’information. Le grand public sera sensibilisé à cette maladie dès le plus jeune âge. Cela se fera dès l’école durant les cours de santé sexuelle. Des informations sur cette affection seront également disponibles sur Sante.fr, le site du ministère de la Santé.
Face aux symptômes de la maladie, réagissez !
En attendant que ce plan d’action se mette en place, on vous propose de revenir sur les symptômes de la maladie. Fatigue, douleurs, notamment pendant les règles et/ou les rapports sexuels et difficultés à concevoir doivent vous alerter.
En cas de suspicion d’endométriose, rapprochez-vous de votre médecin généraliste ou de votre gynécologue. Et si les réponses qu’ils vous apportent ne sont pas satisfaisantes, n’hésitez pas à demander un deuxième avis auprès d’un autre professionnel.
Enfin, ne restez pas seule avec votre maladie. Parlez-en sur notre forum où vous trouverez information et soutien.