Lili Reinhart, l’actrice qui fait tout le charme de la série « Riverdale », a révélé avoir développé un trouble mental au cours du tournage. Cette confession met en lumière les défis auxquels sont confrontées de nombreuses femmes, même celles qui semblent incarner la perfection à l’écran. Celle qui porte la célèbre Elisabeth « Betty » Cooper n’est pas sortie indemne de cette expérience cinématographique. Certes, ce rôle l’a révélé au grand public et lui a valu la gloire, mais il lui a aussi coûté son amour-propre.
Une lutte silencieuse sur le plateau
Dans la série « Riverdale », Lili Reinhart prête ses traits à la dénommée « Betty ». Une fille douce, studieuse et saine d’esprit en perpétuelle quête de perfection. Élève modèle et sœur admirable, elle est quasiment irréprochable. Or, tout ce que Lili retenait de sa performance, ce n’était pas son excellent jeu d’actrice, mais l’apparence de son corps. Depuis plusieurs années, Lili Reinhart souffre de dysmorphophobie, aussi connue sous le nom de dysmorphie corporelle. Une obsession excessive pour une particularité physique imaginaire ou minime. Sans grand hasard, ce trouble s’est formé aux prémices de sa carrière.
Durant la sixième saison de « Riverdale », Lili Reinhart a aussi traversé une période difficile marquée par des problèmes de santé intestinale, encore non élucidés. Suite à ça, elle a pris un peu de poids et ça n’a fait qu’amplifier ce trouble corporel. Ces changements physiques ont exacerbé son anxiété et sa perception corporelle. Elle a confié au média Self que 99 % de ses pensées étaient centrées sur son apparence physique, au point de se sentir déconnectée sur le plateau. Elle était physiquement présente, mais mentalement absente, trop occupée à s’auto-critiquer.
« Je faisais face à un phénomène de dissociation durant toutes ces séquences et mon dialogue intérieur se résumait à ‘Ton corps change’ », confie-t-elle à Self
La dysmorphophobie : un ennemi invisible
Lili Reinhart a déjà évoqué ce trouble qui brouille son reflet et qui ruine son estime sur son compte Instagram. À travers cette publication sans fard, elle pointait aussi les diktats d’Hollywood, intransigeants avec le corps des femmes. C’est, en partie, ce qui l’a amenée à avoir des « pensées toxiques » sur son image corporelle. Elle regrettait que les productions hollywoodiennes poussent les actrices à correspondre à une silhouette « idéalisée » au lieu d’embrasser la réalité des corps qui évoluent au fil des années.
« Je ne pensais pas que faire partie de cette industrie, qui est tellement obsédée par les corps et les poids, puisse encore plus me causer des soucis dans l’acceptation de mon corps et dans ma positivité, mais c’est le cas. […] C’est difficile de regarder son corps avec amour et non avec de la critique. C’est une pratique que j’apprends toujours », avoue-t-elle
Une lente réconciliation avec son corps
Malgré ces défis, Lili Reinhart a choisi de partager publiquement son expérience pour dénoncer des standards de beauté inatteignables. Elle encourage les femmes à être plus indulgentes envers elles-mêmes et à reconnaître la force et la résilience de leur corps. Elle souligne l’importance de valoriser son corps pour tout ce qu’il a accompli, y compris les cicatrices, les larmes et les traumatismes surmontés au fil des ans.
Voir cette publication sur Instagram
Lili Reinhart n’est pas encore totalement prête à se dire « je t’aime » ou « tu es belle » face au miroir. Mais elle y travaille. L’amour de soi, ça s’apprend et l’actrice au visage d’ange compte bien, un jour, s’apprécier dans son entièreté. Elle a d’ailleurs fait un retour fracassant dans le film « Hustlers », où elle incarne une stripteaseuse décomplexée et spécialiste en arnaques.
« Je sais que mon corps mérite autant d’amour et d’admiration, peu importe à quoi il ressemble »
L’envers du décor n’est pas toujours beau à voir. Lili Reinhart a peut-être une carrière en or, mais son métier d’actrice a sacrément entaché sa confiance. Et ça, ça ne se rachète pas avec quelques billets verts.