Impossible de passer à côté du succès de la série française « HPI » portée par la pétillante Audrey Fleurot et diffusée sur TF1. On y suit les aventures d’une femme HPI, c’est à dire, à haut potentiel intellectuel. Bien qu’il s’agisse d’une fiction dans ce cas précis, certain.e.s le vivent réellement au quotidien. Et lorsqu’on a un QI plus élevé que la moyenne, nos relations aux autres et notre moral peuvent en être affectés dans le mauvais sens du terme. La rédaction s’est penchée sur le sujet et vous délivre 5 conseils pour mieux appréhender cette particularité et vivre avec sereinement.
1 – Casser les préjugés
Les surdoué.e.s et personnes HPI représentent environ 2,2 % de la population. Les exigences les concernant sont souvent très élevées. D’autant plus si le potentiel a été détecté durant l’enfance. Il paraît inconcevable qu’une personne surdouée puisse manquer d’attention, être distraite, ne pas arriver à faire une tâche du quotidien ou pire, ne pas réussir un devoir académique. La pression exercée engendre un mal-être voire une inhibition intellectuelle dans le pire des cas.
Tous comme les préjugés qui accompagnent tous les mythes (les gros mangent trop, les blondes sont bêtes, on en passe et des meilleurs), il convient de casser les préjugés. Ce n’est pas parce que vous n’arrivez pas à exécuter une tâche a priori simple qu’il faut vous en vouloir pendant des jours. Et surtout, il ne faut pas hésiter à remettre en place quelqu’un qui aurait une remarque déplacée. Il y a encore beaucoup de travail pour faire évoluer les mentalités et casser les préjugés. Autant commencer maintenant !
2 – Apprendre à (s’)écouter
L’une des principales difficultés d’une personne HPI est le contrôle et la gestion de l’arborescence de la pensée, comme le rappelle la neuropsychologue Alexandra Milazzo au Huffingtonpost.fr. Comme nos connexions se font plus vite que la moyenne, on a la fâcheuse tendance de vouloir interrompre notre interlocuteur.trice et/ou de donner son avis de manière intempestive.
L’astuce ? Apprendre à se contrôler mentalement en écoutant jusqu’au bout ce que l’autre a à dire, sans intervenir. Vos capacités de mémoire à court terme et d’attention vous permettront tout de même d’enregistrer ce que vous souhaitez dire et de le présenter à votre interlocuteur.trice lorsqu’il.elle aura terminé.
3 – Comprendre que vous n’êtes pas seul.e et/ou différent.e
Si vous vous sentez frustré.e parce qu’on ne vous comprend pas ou que vous avez toujours la sensation de devoir vous adapter aux autres sans que cela soit réciproque, sachez que vous n’êtes pas seul.e. Les autres aussi ont régulièrement la sensation d’être incompris.es. De même qu’être à haut potentiel intellectuel n’empêche pas d’être empathique ou hypersensible, comme les autres.
Vous avez le droit d’échouer, comme tout le monde. Être humble permet de mieux écouter les autres et de se détacher de son flot de pensées incessantes. Il permet aussi de prendre du recul et de ne pas culpabiliser afin de mieux rebondir.
4 – Travailler sa posture et articuler
Essayez de calmer votre débit de paroles en articulant. Réfléchir et décoder les multiples messages implicites dans les phrases que l’on prononce est également un très bon exercice. En effet, si vous dites « ah pardon, je pensais que tu avais compris« , votre interlocuteur.trice peut entendre « tu es nul.le et tu ne comprends rien« .
Attention aussi à votre posture : les bras le long du corps, décontractés. Et surtout n’ayez pas peur de montrer vos émotions. La communication non verbale représente 80 % de ce que la personne retiendra de votre conversation.
5 – Casser l’ennui avec des activités non routinières
L’une des pires craintes d’une personne surdouée est d’être confrontée à l’ennui. Si les adultes peuvent l’exprimer oralement, les enfants surdoué.e.s eux.elles, sont souvent considéré.e.s comme hyperactif.ve.s alors qu’il.elle.s sont juste victimes de l’ennui.
Pour canaliser son énergie, évacuer sa frustration et ainsi mieux communiquer avec les autres, rien de mieux que le sport. Si vous avez la fibre artistique, essayez-vous à des activités culturelles en adéquation avec vos envies du moment. N’ayez pas peur d’essayer une nouvelle activité à chaque fois que vous avez la sensation de tourner en rond.
De manière générale, il est très important de veiller à son bien-être et de rechercher des solutions à nos problèmes. Récemment, nous abordions d’ailleurs le sujet des TCA. Nous faisions aussi un focus sur la météo sensibilité et les bienfaits du silence.