Notre lectrice Alexandra a 25 ans, elle est directrice de direction dans une société BTP et issue d’une famille nombreuse où toutes les femmes du côté de sa mère sont rondes. Il y a presque un an, elle décide de subir un bypass oméga afin de perdre du poids. Elle nous raconte son parcours depuis…
Une santé qui se détériore
« Bonjour tout le monde ! Alors, j’ai commencé à grossir vers mes 16 ans, au début quelques kilos par ci par là.
En Janvier 2017, mon médecin me fait faire une MAPA, un examen pour la tension et le rythme cardiaque qui dure 24 heures. Lorsque l’infirmière lit les résultats, je la vois courir en direction du bureau de mon médecin, j’ai compris que c’était mauvais signe. Le verdict tombe : hypertension artérielle sévère et tachycardie à l’effort.
Je suis en arrêt pendant plus d’un mois car mon cœur s’emballait rapidement même en faisant la vaisselle… Nous avons mis 6 mois pour trouver le bon traitement, 3 médicaments les plus forts pour la maintenir au moins à 14, ce qui est logiquement trop haut mais c’était mieux que 20 au quotidien… Je prends mes derniers 20 kilos.
En Janvier 2018 ma sœur tombe malade, conséquence de son obésité, là c’est le déclic pour moi et je vois mon gastro-entérologue car je suis sujette aux ulcères. De là, je lui explique que je voudrais passer par la chirurgie bariatique car après avoir vu plusieurs diététiciennes et fait de nombreux régimes, je n’y arrive plus. Encore moins depuis que j’ai de l’hypertension. Il m’envoie vers un ami à lui, chirurgien bariatrique et viscéral.
Premier pas dans le parcours pour la chirurgie de l’obésité
Je vois le chirurgien, je lui explique mes problèmes médicaux, il m’explique que la meilleure opération pour moi serait le mini bypass ou bypass oméga. Il m’explique en quoi consiste cette opération : réduction de l’estomac et dérivation du système digestif. Ce qui aura pour conséquence de manger en toute petite quantité et que je ne stocke plus le sucre le gras ni les vitamines d’ailleurs (l’importance de prendre ses vitamines tous les jours).
Mon parcours pré op commence en Février 2018, je me suis faite opérer début Juin 2018. Malgré le peu de temps durant le parcours, j’ai vu beaucoup de médecins, j’ai fait tous les examens possibles et imaginables, le plus traumatisant à mes yeux était la fibroscopie. Tous les médecins m’ont expliqué leur rôle etc, je me suis vraiment sentie en sécurité et en confiance. Au cours de ce parcours pré op, on m’apprend que mon hypertension vient de l’apnée du sommeil sévère que j’ai. J’ai donc été appareillée de Avril à Juin.
Le jour de l’opération, j’étais très stressée car j’avais lu tellement d’articles sur des patients morts pendant l’opération ou à la suite de l’opération que je tremblais comme une feuille, l’infirmière de bloc et l’anesthésiste m’ont détendue et mise en confiance.
J’ai pu sortir le lendemain matin car je me sentais bien.
Bypass oméga : des difficultés en rentrant à la maison
Mais à la maison, après plusieurs jours, je me sentais tellement faible, je n’arrivais même pas à aller jusqu’à la cuisine me faire chauffer ma soupe tellement j’étais faible. Au bout de 10 jours, j’avais encore des vertiges et je me suis mise à vomir et des douleurs extrêmes à la tête et au ventre.
Les pompiers interviennent mais ne trouvent pas ma tension, même à l’hôpital ils ne la trouvent pas. Au final, on m’explique que j’ai fais une grosse déshydratation à cause de la chirurgie car je n’arrivais pas à boire et à manger normalement et en plein été, c’était compliqué.
Après mon hospitalisation, mon chirurgien m’a fortement conseillé de boire très souvent et m’a dit de ne plus prendre mon traitement pour l’hypertension car j’étais descendu en dessous de 7 de tension donc guérie de l’hypertension. Je ne dormais plus avec mon appareil pour l’apnée car pareil, je n’en avais plus au bout de 10 jours, mon compagnon m’a soutenue tout le long et m’a rappelé toutes les heures de boire, il a été génial !
A 6 mois post op actuellement j’ai perdu 40 kilos, les 3 premiers mois ont été les plus difficiles, je ne savais pas vraiment ce que je pouvais manger car chaque cas est différent et certains aliments me provoquaient un dumping syndrome : vertiges, nausées, vomissements, bouffées de chaleur…
Chirurgie bariatrique : « j’ai l’impression de revivre »
C’était très compliqué mais au bout de 6 mois, je sais à peu près ce que je peux ou pas manger donc plus autant de soucis. Le plus dur a été de voir mon entourage manger ce qu’ils veulent mais ne pouvant faire pareil. Même des pâtes, au début je ne pouvais pas.
Je rêvais de manger tout et n’importe quoi, j’étais frustrée mais aujourd’hui ça va mieux, je ne me sens plus frustrée, j’ai accepté le fait que mon alimentation a changé et que si je ne veux plus avoir les maladies que j’avais, il faut que je continue sur cette lancée. Je n’oublie pas que la chirurgie n’est pas une baguette magique, c’est loin d’être simple tous les jours, il m’est même arrivé de pleurer parce que je n’arrivais pas à manger ce que je voulais mais aujourd’hui ma vie est tellement mieux que je ne regrette rien.
J’ai l’impression de revivre, je fais du sport quotidiennement. Je vois ma psy dans le cadre du suivi post op 1 fois par mois ci ce n’est plus parfois. Je vois tous les médecins concernés par mon suivi post op et je me sens vraiment bien entourée.
Je recommanderais cette opération aux personnes prêtes à changer leur façon de s’alimenter et qui ne surestiment pas l’effet du bypass, car si on reprend les mauvaises habitudes d’avant on reprend du poids. J’en suis consciente et c’est pour cela que je dis qu’il faut être prêt à changer mais aussi à se voir changer. Car passer de la taille 50-52 à la taille 42 en 6 mois n’est pas si simple que ça. Il ne faut pas oublier aussi que le soutien au quotidien est très important, moi je l’ai eu et je l’ai encore mais je trouve que c’est très important…. »
On ne peut que valider toutes ces recommandations ! Nous vous souhaitons tout le bonheur du monde Alexandra et merci pour votre témoignage !