Il y a quelques jours, Juliette Katz de « Coucou les girls » a publié un message poignant sur les réseaux sociaux. Après plusieurs mois de préparation, elle a décidé de renoncer à la chirurgie de l’obésité (sleeve) alors qu’elle se trouvait sur le brancard menant à la salle d’opération. Elle nous explique ce qu’il s’est passé.
Grossophobie : Juliette Katz de « Coucou les girls » en larmes
Nous avions publié la vidéo il y a déjà quelques semaines, Juliette, visiblement très très émue évoquait la grossophobie et ce besoin permanent de parfaits inconnus à nous rabaisser sous le simple prétexte que notre surpoids ne leur plait pas.
Juliette Katz de "Coucou les Girls" en larmes
On a les larmes aux yeux… Merci Juliette Coucou les girls, tu as si bien résumé notre ressenti concernant ces pratiques inssuportables. Il est que les gens comprennent que ce n'est plus du tout acceptable, plus du tout possible !!!
Publiée par The Body Optimist sur Mercredi 6 mars 2019
Juliette Katz est connue pour son humour, mais surtout, pour le fait qu’elle n’hésite pas à assumer son physique de femme ronde :
Je n’ai jamais prôné le body positive, je n’ai jamais voulu représenter les femmes fortes, ça ce sont des étiquettes qu’on a envie de me coller. La seule chose que je veux « prôner » c’est l’acceptation de soi.
Aujourd’hui, elle a créé une nouvelle fois le buzz en postant un message sur les réseaux sociaux. A quelques minutes de subir une sleeve gastrectomie, elle a fait marche arrière.
« Il a fallu que je me retrouve sur un brancard devant la salle d’opération pour prendre conscience que ça ne m’allait pas » – Juliette Katz renonce à la sleeve
Aujourd'hui je devais me faire opérer pour perdre du poids. On devait me retirer un bout d'estomac et me retrouver avec…
Publiée par Coucou les girls sur Jeudi 14 mars 2019
Tous ceux qui sont passés par la chirurgie bariatrique le savent, le parcours pré opératoire est très long. Depuis 6 mois, Juliette Katz enchaîne les rendez-vous médicaux, les prises de sang, les tests,… Le but ? Subir une sleeve gastrectomie pour perdre du poids :
Aujourd’hui je devais me faire opérer pour perdre du poids. On devait me retirer un bout d’estomac et me retrouver avec celui de la taille d’un enfant. Mais j’ai dit non.
Depuis 6 mois je vois des médecins, je passe des tests, fais des prises de sang, en étant convaincue que c’est la chose qu’il me fallait. Il a fallu que je me retrouve sur un brancard devant la salle d’opération pour prendre conscience que ça ne m’allait pas.
Très vite, elle se rend compte que quelque chose ne va pas :
J’ai dit non parce que j’ai eu peur de souffrir, peur de mourir, mais surtout parce que ça ne me va pas de me faire retirer un bout d’estomac parce que je n’ai pas suffisamment de volonté. Je ne veux pas me faire charcuter parce que je suis grosse.
Et cette histoire ne date pas d’hiver… Nous savons tous que nos kilos ont une histoire :
Depuis 20 ans je galère avec mon corps, avec mon apparence, avec ces kilos qui diminuent mais qui finalement ne cessent d’augmenter. Depuis 20 ans je souffre de mon obésité, n’ayons pas peur des mots, mais je travaille sur moi pour comprendre pourquoi je m’inflige ça.
Pour la fondatrice de « Coucou les girls », aucun doute à avoir. Cette perte de poids se fera sans chirurgie de l’obésité :
Je veux me sentir plus légère en gérant tout ça sans opération. C’est un putain de combat d’écouter son instinct sans écouter ses peurs, c’est un putain de combat de trouver la volonté en soi et de la garder, c’est un putain de combat de savoir pourquoi je continue de me flageller en accumulant ces kilos.
Elle conclut son post Instagram en expliquant qu’elle n’est pas ici pour se justifier mais bel et bien pour expliquer que non, la chirurgie n’est pas forcément l’ultime solution :
Si j’écris ici ce n’est pas pour faire du drama, pour étaler ma life, pour me faire plaindre, pour entendre que je suis très bien comme ça ou que j’aurais dû le faire. Je ne fais pas ça pour qu’on me dise bravo ou que sais-je encore. Sincèrement je m’en branle. Si j’écris ici c’est parce que, encore une fois, je veux être honnête avec moi, avec vous, même si je ne vous dois rien. Je sais que des personnes s’identifient à moi et dans ce sens-là, je pense qu’il est aussi important d’être honnête. Et aujourd’hui, devant cette salle d’opération, j’étais au plus prêt de ma conscience et de mon envie d’y arriver par moi-même.
Un post, qui, nous le savons, a dû être très difficile à écrire. Subir une sleeve, un bypass ou la pose d’un anneau gastrique doit être un choix mûrement réfléchi. Rien n’est gravé dans le marbre et, encore une fois, le bonheur ne dépend pas de la perte de poids.