Le moment de découvrir sa grossesse peut être l’une des expériences les plus joyeuses et excitantes, mais imaginez être enceinte sans même le savoir… Vous pensez que c’est un scénario improbable ? Pourtant, cela arrive plus souvent qu’on ne le pense. On appelle ça le déni de grossesse. Comment quelqu’un peut-il porter un bébé dans son ventre pendant 9 mois sans aucun symptôme ? Restez avec nous, on va tout vous révéler sur le phénomène du déni de grossesse, afin de mieux le comprendre.
Qu’est-ce que le déni de grossesse ?
C’est lorsque la femme n’a pas conscience d’être enceinte après le 1er trimestre de grossesse. En fait, on apprend que l’on est enceinte… le jour de l’accouchement ! Les femmes atteintes de déni de grossesse peuvent continuer à avoir leurs règles, ne pas ressentir de mouvements fœtaux ou encore présenter des changements physiques qui ne se voient pas à l’œil nu. Cette grossesse est donc invisible.
Contrairement à elle, il existe la grossesse nerveuse, où une femme croit être enceinte et présente tous les symptômes correspondants sans qu’il n’y ait réellement de grossesse. Ces deux états sont donc inverses l’un de l’autre.
Les différents types de dénis de grossesse
Le déni de grossesse peut prendre différentes formes et varier en intensité selon chaque personne. Voici les différents types de dénis de grossesse :
- Déni complet : la femme nie inconsciemment et complètement être enceinte. Son inconscient rejète toutes les preuves de grossesse. Son corps ne change généralement pas du tout et la femme apprend donc qu’elle est enceinte le jour de son accouchement.
- Déni partiel : la femme peut avoir des soupçons ou des doutes sur sa grossesse. Mais son inconscient les minimise ou les ignore. La femme vient repousser la réalité de sa grossesse, tout en reconnaissant certains signes.
- Déni affectif : la femme peut reconnaître sa grossesse sur le plan intellectuel, mais éprouver une difficulté émotionnelle à accepter cette réalité. Ce qui la pousse à refouler ses émotions et à nier ce qu’il se passe à l’intérieur de son ventre.
- Déni médical : parfois, il peut également être partagé par le corps médical qui ne diagnostique pas correctement la grossesse lors des consultations. Ce qui peut prolonger le déni de la femme.
Quelles sont les causes ?
Le déni de grossesse est considéré comme un trouble psychiatrique qui se caractérise par une défense inconsciente mise en place par le cerveau de la femme enceinte. Ce mécanisme de défense vise à protéger la femme de l’angoisse liée à la réalité de la grossesse.
Les raisons qui peuvent conduire au déni de grossesse sont variées. Elles peuvent inclure des sentiments d’angoisse liés à la perspective de devenir mère, des expériences traumatisantes dans le passé, des problèmes relationnels avec le corps et la sexualité, ou des antécédents d’agression sexuelle… Mais chaque situation est unique et les causes du déni de grossesse peuvent différer d’une personne à l’autre.
Quels sont les symptômes du déni de grossesse ?
Les symptômes du déni de grossesse peuvent varier d’une personne à l’autre. Mais voici les symptômes les plus courants :
- Absence de symptômes de grossesse : dans de nombreux cas, il n’y a aucun symptôme typique de la grossesse. Comme des nausées matinales, une prise de poids, des seins sensibles, de la fatigue…
- Poursuite des menstruations : certaines femmes continuent à avoir leur règle de manière régulière tout au long de leur grossesse. Ce qui vient masquer la réalité de leur bébé.
- Absence de ventre : l’abdomen peut ne pas montrer de signes évidents de grossesse, notamment avec un ventre qui ne change pas de forme.
- Tests de grossesse : même si un test de grossesse s’avère positif, les femmes en déni de grossesse peuvent rejeter les résultats et continuer à nier leur état.
Il est important de noter que tous les cas ne présentent pas nécessairement tous ces symptômes. Certains dénis peuvent en présenter plusieurs, tandis que d’autres peuvent en présenter très peu. Chaque expérience de déni est unique et peut varier d’une femme à l’autre.
Peut-on éviter un déni de grossesse ?
Il est difficile de l’éviter complètement à moins de faire des tests de grossesse réguliers. Cependant, il est important de ne pas tomber dans la psychose, car les cas de déni de grossesse sont relativement rares. En réalité, il y a souvent plus de risques de vouloir un bébé et de ne pas y parvenir que de faire un déni de grossesse.
Il est donc important pour une femme d’être à l’écoute de son corps, de ses sensations, d’avoir une bonne compréhension de sa sexualité et de ses désirs de maternité. Cela ne garantit pas à 100 % l’évitement du déni de grossesse, mais cela peut certainement réduire les risques.
Peut-on faire un déni sous contraception ?
Oui, il est tout à fait possible de faire un déni de grossesse même en étant sous contraception. Rappelez-vous que les méthodes contraceptives ne garantissent pas à 100 % l’absence de grossesse. Dans certains cas, elle peut même survenir malgré l’utilisation régulière et sans faute d’une contraception, comme la pilule.
En plus, le déni peut être renforcé par le fait que la femme continue d’avoir ses règles tous les mois. Il est donc possible de vivre un déni de grossesse même sous contraception, et cela peut ajouter à la surprise et à la confusion lorsque la grossesse est finalement révélée.
Que se passe-t-il après l’accouchement ?
Après l’accouchement, la femme est confrontée à différentes options en cas de déni de grossesse. Si le déni est partiel, des procédures peuvent être mises en place avant l’accouchement pour permettre à la mère d’accoucher de manière anonyme.
Dans le cas d’un déni complet, la mère peut prendre la décision de faire adopter le bébé, permettant ainsi à une autre famille d’élever l’enfant. Il est également possible que la mère accepte cette arrivée soudaine du bébé et décide de le garder.
Ainsi, le phénomène du déni de grossesse reste encore un mystère pour les professionnel.le.s de la santé. On ne sait toujours pas pourquoi certaines femmes peuvent porter un bébé sans s’en rendre compte jusqu’à la fin de leur grossesse. Alors si vous vous posez des questions ou si vous avez des doutes, on vous conseille d’aller directement voir votre médecin !