Dévoilé le 3 mai 2022, un rapport de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) tire la sonnette d’alarme. On compte désormais 60 % de personnes obèses ou en surpoids en Europe, soit 1 adulte sur 4. Les enfants ne sont pas épargné.e.s avec 1 enfant sur 3 en surpoids. Comment expliquer l’avancée de cette maladie ? Que pouvons-nous faire pour l’enrayer ? On en parle.
Obésité en Europe : la faute à la pandémie ?
Il semblerait que l’épidémie de Covid et la sédentarité qu’elle a entraînée ne soient pas étrangères à cette fulgurante progression. L’OMS n’y va pas avec le dos de la cuillère… Et pointe du doigt les restrictions mises en place ayant empêché les citoyen.ne.s de faire du sport et de bouger quotidiennement. Sans parler de nos habitudes alimentaires qui ont également changé depuis le début de la pandémie.
Globalement, la tendance est tout de même à la hausse depuis 40 ans. Le rapport rappelle qu’entre 1975 et 2016, le nombre d’adultes obèses a augmenté de 138 %. Avec une accélération significative (+ 21 %) entre 2006 et 2016. Pour établir si une personne est en surpoids ou obèse, l’OMS se base sur le calcul de l’IMC (indice de masse corporelle). Décriée pour son manque de précision, elle est pourtant la seule méthode de calcul utilisée aujourd’hui.
Dans le détail du rapport, on s’aperçoit que les hommes sont plus touchés que les femmes par le surpoids et/ou l’obésité. En Europe, 59 % des citoyen.ne.s sont en surpoids dont 63 % d’hommes. Les femmes sont 54 %. Parmi les 59 % de personnes en surpoids, 23 % sont catégorisées comme « obèses ». Soit environ 1 Européen.ne sur 4. Ici, les femmes sont plus touchées par l’obésité : 24 % contre 22 % d’hommes.
Quelles pistes pour enrayer le fléau ?
Comme nous l’évoquions au début de cet article, les jeunes ne sont malheureusement pas en reste. On estime qu’1 enfant européen.ne sur 8 (âgé.e de 5 à 9 ans) est atteint.e d’obésité (11,6 %). Et qu’un 1 enfant européen.ne sur 3 est en surpoids (29,5 %). Bonne nouvelle, la tendance s’inverse chez les adolescent.e.s (10-19 ans). Il.elle.s sont 7,1 % à être en situation d’obésité et 24,9 % en surpoids.
Pour contrer cette flambée, l’OMS interpelle les pouvoirs publics. Elle souhaite la mise en place de mesures d’urgence. Comme une taxe sur les boissons sucrées et, a contrario, une subvention sur les aliments bons pour la santé. Elle propose également de limiter la commercialisation des aliments « malsains » auprès des enfants.
Enfin, le rapport conclut en rappelant que l’obésité et le surpoids sont à l’origine de 13 types de cancers différents et d’une augmentation majeure du risque de développer une maladie cardiovasculaire. Toujours selon l’OMS, elle serait responsable de l’apparition d’au moins 200 000 nouveaux cas de cancers par an. Un chiffre « qui devrait encore augmenter dans les années à venir » et dépassera même le tabagisme, principal facteur de cancers évitables dans certains pays européens.
Que faire pour contrecarrer l’obésité et le surpoids ?
Ici, il n’est absolument pas question de culpabiliser les parents et/ou les enfants. L’obésité est classifiée comme maladie par l’Organisation mondiale de la santé. On en connaît encore trop peu les tenants et les aboutissants pour pouvoir la prévenir et la soigner efficacement sans passer par la case chirurgie bariatrique.
Il n’y a pas de secret pour maintenir un poids stable et une bonne santé. Si ce n’est d’arrêter de se fier au calcul de l’IMC, de manger sainement et de pratiquer une activité sportive régulière. Il faut aussi accepter que son poids puisse évoluer tout au long de la vie (grossesse, choc, maladie…).
Le choix de perdre du poids doit être absolument personnel et non influencé par la société ou les personnes qui nous entourent. Si tel est votre désir, nous vous conseillons de vous rapprocher de professionnel.le.s formé.e.s pour vous accompagner dans le processus : médecin traitant.e, nutritionniste, diététicien.ne, psychologue…
Et en ce qui concerne les enfants, le but n’est pas de leur bourrer le crâne avec ce qu’il.elle.s ont, ou non, le droit de manger. L’idée est de les informer sur les bienfaits et méfaits des différents groupes d’aliments et de leur inculquer les bienfaits du sport pour la santé, et non pas pour préparer son summer body.
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