L’IMC, l’indice de masse corporelle est aujourd’hui l’outil utilisé par la plupart des médecins et par les particuliers eux-mêmes pour savoir dans quelle catégorie ils se situent entre la maigreur, le poids « normal », le surpoids et l’obésité. Problème, de nombreux spécialistes pointent aujourd’hui du doigt ce système de calcul et affirment que le calcul de l’IMC n’est pas fiable.
Qu’est-ce que l’IMC et comment le calculer
L’IMC ou l’indice de masse corporelle est une mesure permettant de savoir si notre poids par rapport à notre taille est normal. C’est en fait un calcul extrêmement simple qui demande simplement à diviser le poids par la taille au carré.
Par exemple, si vous faites 1m75 et pesez 90 kilos, votre IMC est de 29,4.
Pour le calculer on a fait 1,75 x 1,75 (votre taille au carré), ce qui donne 3,06. On a ensuite divisé 90 (le poids) par 3,06 ce qui donne un IMC de 29,4.
Une fois le calcul effectué, il convient de se référer au tableau officiel de l’indice de masse corporelle pour savoir dans quelle tranche on se situe. Ainsi, avec notre précédent calcul et notre IMC de 29,4, nous serions considéré comme étant en surpoids. Au delà de 30, c’est l’obésité qui est divisée en trois stades, l’obésité modérée, l’obésité sévère et l’obésité massive.
Pourquoi ce calcul n’est-il pas fiable ?
De plus en plus d’experts s’accordent à dire que le calcul de l’IMC n’est pas fiable. Et pour cause. Ce calcul devrait révéler si nous sommes en situation de surpoids ou d’obésité et serait donc un indicateur quant à l’état de notre santé ou quant aux risques pour notre santé que nous encourons si nous restons dans cette « tranche ».
Problème, comme vous avez pu le constater, l’IMC ne prend en compte dans son calcul que la taille et le poids d’une personne. L’âge, le sexe sont écartés, mais aussi et surtout le pourcentage de masse grasse et de masse musculaire. Un rugbyman pesant 120 kilos et mesurant 1m90 sera par exemple considéré comme étant obèse avec un IMC de 33,2, donc considéré comme obèse alors qu’il n’a pas un gramme de graisse…
Autre aspect que ce calcul ne prend pas en compte : la répartition de la masse grasse sur le corps. On le sait en effet depuis quelque temps maintenant, la graisse localisée sur certaines parties du corps peut être bonne ou mauvaise pour la santé, en fonction. La graisse sur le ventre, le dos est celle qu’il faudrait le plus redouter alors qu’à l’inverse, la graisse localisée sur le bas du corps et notamment sur les fesses pourrait en fait avoir un effet protecteur sur notre santé. En clair, à IMC égal, les dangers pour la santé ne sont pas les mêmes suivant l’endroit du corps sur lequel le gras est concentré.
Pour toutes ces raisons, le calcul de l’IMC n’est donc pas fiable pour déterminer l’état de notre santé aujourd’hui ou à venir.
L’IMC n’a rien à voir avec le poids santé
Le poids santé est en quelque sorte le poids qu’il nous est possible de maintenir sans effort.
Certaines personnes sont programmées pour être en surpoids d’autres pour être maigres… Nous connaissons tous autour de nous des personnes qui peuvent manger tout ce qu’elles veulent sans parvenir à prendre un gramme, ou d’autres qui mangent peu et sont rondes.
D’autres indicateurs ?
D’autres indicateurs sont donc à prendre en compte afin de déterminer non pas le fait de savoir si l’on est gros ou pas, nous ne sommes pas dans la dimension esthétique de la question du poids mais si nous sommes en bonne santé et si nous courrons des risques.
On l’a vu, la répartition des graisses est une question essentielle, ce qui amène de plus en plus de médecins à mesurer le tour de ventre en même temps qu’ils calculent l’IMC.
Il y a également toute la partie interrogatoire du patient afin de voir si, dans sa famille, il y a beaucoup de personnes rondes mais en bonne santé, etc.
Le calcul d’IMC, à lui seul, ne peut pas permettre d’établir un diagnostic. Espérons alors que des mesures plus fiables voient le jour rapidement.