Prise de poids : et si c’était dû à une mère toxique ?

On le sait, la prise de poids n’est pas toujours la conséquence d’une maladie, d’une mauvaise hygiène de vie ou de la prise de traitements médicamenteux. Parfois, ce sont nos émotions qui nous font manger plus que de raison et qui fatalement, finissent par nous faire grossir. Il arrive d’ailleurs que la présence d’une personne dans notre entourage, comme une mère toxique, soit directement à l’origine ou accentue ces problèmes de poids. Explications.

Une mère toxique, qu’est-ce que c’est ?

Tout le monde, ou presque, sait la place essentielle qu’occupent les parents et particulièrement la mère d’un individu dans une vie. Parfois pourtant, la relation que l’on entretient avec sa mère est loin d’être idyllique et peut alors être qualifiée de déséquilibrée voire même d’empoisonnée.

Car certaines mères ne jouent pas le rôle qu’elles devraient tenir auprès de leurs enfants. Si l’on attend d’une mère qu’elle aime et soutienne ses enfants, certaines ont plutôt tendance à les rabaisser, à les critiquer, à les dénigrer et à ne pas leur montrer d’affection. Difficile alors de se construire dans cette relation négative et malsaine.

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Mais la mère toxique, ne l’oublions pas, c’est aussi celle qui aime trop et mal. C’est celle qui ne veut pas couper le cordon, qui étouffe, qui empêche de s’émanciper et de s’épanouir pleinement. Elle peut sans le vouloir être manipulatrice, chercher à contrôler la vie de son enfant devenu adulte, prendre les décisions à sa place, le culpabiliser quand il cherche à prendre ses distances. En somme, elle l’infantilise et ne lui rend pas service.

Surpoids, obésité et entourage nuisible

Chez certains individus, la relation qu’ils entretiennent avec leur mère toxique est directement à l’origine de leur prise de poids. L’anxiété ou le mal-être que génère cette relation pousse à manger plus et finit par faire prendre du poids. On comble un vide, on calme des angoisses, on compense sa frustration, sa colère ou son sentiment de culpabilité par de la nourriture. On se défoule comme cela, aussi.

Pour d’autres, l’obésité ou le surpoids ne trouvent pas directement leur origine dans la relation malsaine qu’ils entretiennent avec leur mère, mais cette dernière pourra être un frein à la perte de poids ou plus généralement, à l’épanouissement. Si la mère est obsédée par le poids de son enfant, si elle le culpabilise, lui reproche d’être gros, trop gourmand, faible, feignant, il est évident qu’aimer son corps et être positif vis-à-vis de lui sera presque mission impossible. Cela pourra même alors être le point de départ d’un cercle vicieux et le début des troubles du comportement alimentaire.

Mère toxique : comment s’en libérer et se reconstruire ?

Avant de se sortir des griffes d’une mère toxique, il faut déjà reconnaître que l’on en a une. Comprendre que cette relation n’est ni normale ni saine, mettre le doigt sur ce qui ne va pas n’est pas toujours si simple. En effet, admettre que sa mère est toxique est parfois difficile car cela remet en question le symbole de modèle du parent aux yeux de l’enfant que nous sommes. Souvent, les enfants de parents toxiques s’interdisent ainsi de le dire aux autres, voire de le penser, au nom du respect. Il faut être capable d’avoir le recul nécessaire sur une relation que l’on a toujours connue et dans laquelle on est impliqué en tant qu’acteur principal. Et cela demande du temps.

Ensuite, il faut être capable de se protéger de sa mère, mais aussi de soi-même. S’il est important en effet de s’éloigner physiquement et mentalement d’elle, il faut aussi être capable de ne pas se sentir coupable de le faire.

Là aussi, il faut laisser le temps au temps. Apprendre à décider seul sans chercher l’approbation d’une personne extérieure, retrouver de l’estime personnelle quand on a reçu ni amour ni encouragements, ce n’est pas facile certes, mais cela vaut la peine d’essayer… Et lorsque l’on n’y arrive pas seul, faire appel à un thérapeute est grandement conseillé, pour vivre heureux, enfin.

N’oubliez jamais que vous ne « devez » rien à votre mère. C’est à vous même que vous devez quelque chose : le droit au bonheur !

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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